Projet d’Al Jurgensen de Ministry, Surgical Meth Machine est une sorte de défouloir où il peut se laisser aller et cracher sa haine, par exemple, du facebookeux de base et de la bourgeoisie moderne.

Si vous n’êtes pas un industrialeux averti, ce qui est mon cas, le disque peut surprendre par son absence de réelles lignes vocales mais la présence unique de petits bouts parlés, traités et filtrés qui viennent se poser sur des riffs très modernes et, surtout, des rythmiques inhumaines qui ne se calment jamais (sauf sur les deux ou trois derniers morceaux, pas les plus réussis).

En cela, on pourra faire un parallèle avec Strapping Young Lad, ou d’autres morceaux barrés de Devin Townsend.

Niveau paroles, on n’est pas loin de l’univers de Devin non plus, mais un peu plus ancré dans la réalité et, ma foi, c’est plutôt agréable d’avoir des paroles qui ne servent pas uniquement de support à la voix mais ont une vraie valeur ajoutée.

Cet album est très dense et on ne peut pas dire que l’on s’ennuie à son écoute tant les changements de rythmes sont nombreux et les idées foisonnantes.

Néanmoins, pour ma part, je trouve dommage cette absence de ligne vocale et de refrains. Mais c’est une affaire de goût.

Interrogation, enfin, sur le mix et le master qui, par moments, cassent la gueule à l’instrumental lorsque les voix rentrent. Effet industriel et non naturel souhaité ou erreur de finalisation ?

J’en retiendrais cependant un album très moderne, très fouillé, très intense et puissant et donc plutôt une bonne découverte, même si j’ai souvent pensé qu’avec un peu plus de mélodies, je serais passé d’un avis purement admiratif à un avis sentimental et passionnel.

Le site : http://www.alfuckingjourgensen.com/

Joh