Pour rappel, Wolfmother est un groupe australien mené par Andrew Stockdale qui est à la fois chanteur, guitariste et donc leader de ce projet. Depuis sa formation en 2004, Wolfmother a connu nombre de changements de line up. Stockdale est, à ce jour, accompagné par Alex Carapetis à la batterie et Ian Peres à la basse.
En 2006, Wolfmother fait un véritable carton avec son premier album éponyme, notamment grâce au titre « Women ». Aujourd'hui, le groupe sort son quatrième opus : Victorious. Celui-ci marque le retour à un album plus produit que « New Crown », paru en 2014, qui affichait la volonté de sortir un disque plus brut sans fioritures mais aussi un peu moins enivrant.
Le son des australiens se veut toujours et résolument très seventies. Mais cet album enfonce le clou de manière magistrale. Ce skeud s'adresse aux fans du rock vintage anglais. Et là, ils vont être servis. A tous les niveaux de l'instrumentation, des arrangements ou du chant, Wolfmother nous fait voyager entre 1970 et 1985 avec des titres originaux mais fortement imprégnés de cette époque.
Ainsi, on peut avoir l'impression que John Paul Jones, John Bonham, Steve Harris, Dave Murray, Geezer Butller, Tony Iommi, Pete Townshend etc. se sont invités ou sont venus hanter les pistes de Victorious. Tous les grands noms du rock anglais nous viennent à l'esprit : on retrouve du Ozzy Osbourne et du Robert Plant dans les mélodies, les placements et les envolées vocales. Tout est passé en revue, de Led Zeppelin à Iron Maiden, en passant par The Who, Queen, Deep purple, David Bowie, Black Sabbath, etc. « Passé en revue », certes, mais sans vulgarité ni pompage en bonne et due forme puisque toute les nuances et l'ingéniosité se retrouvent dans l'orchestration et la manière de rendre hommage à leurs aînés. Ainsi, tous les titres auraient sans doute été aussi bons avec des arrangements plus actuels, et ce qui rend l'album encore plus intéressant.
A l'instar de The Black Keys qui avait réussi, en 2011, avec « El Camino », à faire découvrir au grand public le vieux blues sous toutes ses tendances, à travers une production actuelle, Wolfmother réitère l'exercice avec le rock et hard rock British. Après, on aime ou pas cette gymnastique mais, au final, ça nous donne quand même un putain de bon album ! Et, ce qui est sûr, c'est que que Wolfmother est sans nul doute le plus seventies et le plus anglais des groupes australiens.
Titres à écouter : Victorious, Gypsy caravan, Eye of the beholder, Best of bad situation …
Le site : http://www.wolfmother.com/
Vic de Sable |