Seul rescapé ou presque du mouvement néo métal français du début des années 2000, AQME vient de fêter ses dix-huit ans d’existence et les quinze ans de “sombres efforts”, son premier album. Les parisiens sortent en ce début d’automne leur huitième album studio, sobrement intitulé : Aqme.

Rares sont les groupes de métal français qui tiennent sur la durée. Mais AQME s’est d’emblée démarqué avec un son lourd et des textes à la fois sombres et poétiques, donnant lieu à un métal alternatif introspectif.

Alors, au départ de Thomas, en 2012, le premier chanteur charismatique, on ne donnait pas forcément cher de l’avenir du groupe. D’autant plus que Ben, le premier gratteux, avait également quitté le navire après le troisième album. Mais c'était sans compter sur la pugnacité et la persévérance d'Étienne Sarthou (Batteur, Compositeur et producteur) et de Charlotte Poiget (Basse) pour tenir bon et surtout trouver de nouveaux acolytes qui ont su supplanter de loin leurs prédécesseurs, et ce, malgré une marque de fabrique et une empreinte qu’on aurait pu penser indélébiles.

En effet, Vincent Peignart-Mancini, également chanteur chez The Butcher’s Rodeo, a tout simplement assimilé le phrasé si particulier de son prédécesseur mais en mieux et en plus juste. Le premier album avec Vincent, “Dévisager Dieu”, sorti en 2014, en avait déjà fait la preuve et ce nouvel opus enfonce le clou. Au point même d’en oublier les anciens line-up.

Ce nouvel album est donc tout simplement le meilleur du groupe depuis “Polaroïds et Pornographie”. On y trouve donc tout ce qui fait AQME depuis leurs débuts, une alternance entre douceur mélancolique et hargne vociférante avec des titres accrocheurs et d’autres très sombres et lancinants.

Les fans des débuts ne pourront qu'être comblés et les nouveaux forcément interpellés.

Titres à écouter : Tous quand on apprécie déjà le groupe.

Le site : https://www.aqme.com

Vic de Sable