Les finlandais en sont déjà à leur quatrième album et le troisième avec Noora au chant.

Après un « Unholy Saviour » qui m’avait laissé sur ma faim, c’est avec une certaine appréhension que j’aborde ce nouvel album

Deux clips ont déjà été largement diffusés sur le net « King for a day » et « Familiar Hell » et sur le coup on pouvait être sceptique sur le contenu de ce nouvel opus.

Etonnant, mais, après plusieurs écoutes du morceau sans images, ça passe plutôt bien dans le conduit auditif et ça se révèle plutôt entrainant et sympathique – largement supérieur au morceau pop qu’on trouvait sur le précédent qui était, lui, vraiment moyen.

Passons donc à l’album en lui-même, avec le bien heavy « Straight to the heart », un bon morceau nous offrant un refrain sympathique, nous rappelant les deux premiers opus du groupe avec, en prime, des solos de guitare pas désagréables du tout. Sur « Bringer of pain », pas de surprise c’est du gros heavy qui tabasse comme l’aime chez judas et Accept avec un gros refrain bien efficace – Battle est bien un groupe de heavy metal, pas de doute sur la question, d’ailleurs ça me rappelle les finlandais de Synergy.

Passons donc au premier single « King for a day » qui est un mix parfait entre le heavy metal et la pop 80s où la voix de Noora colle merveilleusement bien à ce morceau qui pourrait sans problème figurer dans les charts finlandais (non, ne rêvez pas, en France, on est trop sous-évolués question rock pour ça !). « Beyond the burning skies » est, quant à lui, fortement inspiré par le Nightwish période « dark passion play ». « Familiar hell », lui aussi, sonne plutôt heavy avec quelques touches popisantes pas désagréables, mais on le ressent moins que sur « King for a day ». « Lost in wars » est également très influencé par Nightwish et Noora y partage son chant avec Tomi Joutsen (Amorphis) et cela donne un résultat plutôt sympa. « Bastard son of Odin » nous ramène au gros Heavy metal qui tache, pas question de Pop ici mais du pur Heavy metal comme on l’aime chez nous avec un peu de synthé, mais ce sont les guitares qui mènent la danse ici. Bien que « We will fight » soit un peu plus soft que son prédécesseur, ce morceau propose du bon metal bien agréable avec le bon refrain qui va bien. Passons donc au morceau qui risque de ne pas plaire à tout le monde, le 100 % pop / electro « Dancing with the beast », le metal est, dirons-nous, « oublié » au profit d’un morceau dédié pour les dancefloors et destiné à faire un gros carton dans les charts locaux.

« Far from heaven » sera à oublier rapidement : une ballade 100 % guimauve comme on en trouve des centaines dans le style, or n’est pas Pretty Maids ou Scorpions qui veut...

Battle beast est plutôt généreux avec ses fans et leur offre trois morceaux bonus : God of war, The Eclipse et Rock Trash.

La pochette…euh…no comment c’est un peu inspiré de « triumph and agony » de warlock mais en quand-même largement moins bon – doro pesch c’est quand même beaucoup mieux visuellement, même en dessin.

Après un album qui ne m’avait point convaincu, le groupe redresse donc la barre avec ce « Bringer of pain » qui, même si ce n’est pas l’album de l’année, reste fort sympathique pour nos oreilles expertes, et avec une grosse production comme c’est systématiquement le cas chez les sorties finlandaises en provenance de chez nuclear blast.

le site : http://www.battlebeast.fi/

Sniper