Vous présenter DEEP PURPLE, ce serait un peu comme faire de la politique : à défaut de brasser beaucoup d'air pour ne pas dire grand-chose, ce serait ici user inutilement le clavier.

Pour ceux qui ne seraient récemment pas beaucoup sortis de chez eux, sachez que la formation a entamé sa tournée d'adieu début mai, après cinquante ans de bons et loyaux services.

Par ailleurs, leur dernier opus en date, ‘Infinity', n'est pas à laisser au hasard puisqu'il s'agit de leur vingtième album studio.

Beaucoup d'anniversaires à fêter, donc !

C'est dans ce contexte que les fans et la presse se posent la question cruciale : « est-ce la fin ? ». Ian Paice, dernier membre fondateur du groupe n'alimente ni de dément cette rumeur. La tournée d'adieu est en cours, certes, mais combien de groupes se sont laissé aller à la reprise d'une carrière close quelques années auparavant ? SCORPIONS, les premiers ! Toutefois, papi Paice, du haut de ses 69 ans, concède que le groupe « est plus proche de la fin que des débuts ».

Trèves de spéculations pour le moment, penchons-nous donc sur le présent et profitons de cet ‘Infini'.

Ce n'est sans doute pas l'album du siècle ni ce que le groupe a fait de mieux en terme d'originalité, disons-le sans détour ! L'empreinte artistique du groupe est palpable sur chaque morceau, mais après tout, pourquoi changer une recette qui gagne ? Mises à part certaines intros futuristes et un synthé davantage orienté sur les sonorités actuelles, l'Infini est plus pourpre que jamais ! Le toucher royal de Steve Morse reste impeccable aux côtés de Don Airey qui, comme au bon vieux temps du regretté Jon Lord, donne la réplique à la gratte. Ian Paice montre qu'il en a encore dans la grosse caisse et nous illustre sa technique, qui n'est plus à prouver depuis bien longtemps ! Mention à mister Glover dont la basse est clairement mise en avant pour notre plus grand plaisir.

Gillan, quant à lui, la joue plus soft que dans les années 70's, certes, mais le ton est juste, parfois teinté d'une élocution bluesy très raccord avec l'atmosphère général de l'album.

Si cette deuxième collaboration avec le fameux Bob Ezrin n'est pas une claque en soit, elle a au moins le mérite d'afficher le groupe dans ce qu'il sait faire de mieux. Cinquante ans après, DEEP PURPLE assure toujours et peut se vanter d'un parcours hors-norme, qui, s'il se clôture maintenant, le fera de la plus belle des manières.

Le site : http://www.deeppurple.com

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