Contrairement à ses bonnes bières, la Belgique n’est pas connue pour sa scène grindcore, mais parmi elle se trouve LENG TCH’E, formé en 2001. Le nom du groupe vient d’un dérivé de « ling-chi », qui était un supplice pratiqué jusqu’en 1905, infligé lors d’une condamnation à mort pour certains crimes, par exemple la propagation d’une religion ressentie comme perverse. Egalement connu sous l’appellation de supplice des « huit couteaux » ou « cent morceaux » le ling-chi consiste à entailler et retirer successivement des parties du corps du condamné, avant de le décapiter.
Le groupe a connu moult problèmes de line up ; parmi le quatuor actuel, aucun membre ne fait partie de la formation d’origine… et pourtant, depuis ce mois d’août 2017, après sept années de silence, on trouve dans les bacs le sixième album de ce combo, Razorgrind, contenant quatorze titres pour une durée de trente-six minutes de grindcore.
LENG TCH’E fait dans la brutalité ; Gundog Allegiance ou Indomitable sont sans compromis, les morceaux font en moyenne deux minutes trente, autant dire qu’aucun titre n’est ennuyeux. Cependant, on découvre des parties plus mélodiques sur l’ensemble de l’album, notamment sur Cibus, placées au sein de cette vague de rage, un instant assez surprenant, qui sonne limite stoner.
La production est carrément bonne, même lorsque les compos sont rapides, on comprend chaque riff des guitares ; le chant, aux différentes intonations, rappelle certaines fois le chant de Burton Christophe Bell de FEAR FACTORY ou de Glen Benton de DEICIDE, sans pour autant faire du plagiat et en gardant une identité propre.
L’album se termine par Magellanic Shrine, le titre le plus long et aussi le plus calme de l’opus, où flirtent ensemble différentes atmosphères. Tout le monde sait qu’après la tempête vient l’accalmie puis le silence… appréciable… un court instant, juste le temps de ré-appuyer sur lecture… et c’est reparti.
Le site :
https://www.facebook.com/Lengtche/
Thy Nema
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