Après les japonais de Hate Beyond, Polymorphe records continue son périple asiatique avec, cette fois, un arrêt en Malaisie avec les brutes épaisses de MALAPETAKA dont la traduction en français est « tsunami », et c’est un peu la sensation que l’on ressent ici.

Le groupe, qui est originaire de Kuala Lumpur, s’est formé en 2010, a sorti une démo en 2013, une en 2015 et vient donc de nous offrir son véritable premier album « Lawsless perdition ». Il faut noter que la version asiatique existe déjà depuis avril 2016 et que nous parlons bien ici de l’édition européenne de l’album.

L’intro « Dark revelations », bien sombre et malsaine, nous fait comprendre qu’on va bien déguster durant toute la durée de l’album. Il s’agit de death metal au sens noble du terme dont on parle ici, pas de musique traditionnelle népalaise.

C’est avec le bien puissant « Higher heaven » que les hostilités commencent vraiment, un morceau aux forts relents de Morbid Angel, auquel on aurait rajouté quelques touches à la Bolt Thrower au niveau des mélodies de guitare.

On garde globalement la même recette pour « Lawless perdition », par contre le côté Bolt Thrower est plus présent et l’on ressent un peu plus l’influence des anglais sur ce morceau – c’est aussi le cas sur les morceaux de la trilogie finale.

« Abomination of existence » est le morceau le plus brutal de tout l’album et pourrait aisément figurer sur des classiques du genre comme par exemple l’album Covenant de Morbid Angel – le morceau me fait fortement penser au titre Pain Divine.

Apres une intro aux sonorités orientales, le titre Angkatan Mayat nous offre une belle leçon de metal extrême. Un morceau bien rapide et puissant qui va droit au but. Chez nos cinq chevaliers de l’apocalypse, pas besoin de fioritures.

« Morbid tales of divine heres » est un magnifique instrumental de deux minutes où la paire de guitaristes se fait plaisir avec un enchainement de solos fort sympathique - cet instrumental introduit de fort belle manière la trilogie finale qui nous offre plus de quinze minutes de metal de la mort sans concession.

Vous succomberez une fois de plus à l’œuvre d’art signée Stan W Decker qui fait office de pochette et qui est cent mille fois plus classe que celle de la version asiatique.

Un premier jet au final bien réussi qui laisse présager un futur des plus radieux pour nos cinq death maniacs en provenance d’Asie du sud-est.

Le site  : http://www.facebook.com/malapetaka.kl/

Sniper