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MORBID ANGEL

Kingdoms Disdained

   



Et un opus de Morbid Angel en plus à nous mettre sous la dent ! Je dirais bien « chouette ! », en tant que fan du combo depuis Altar Of Madness, mais, il y a un gros « mais », cette fois.

Commençons déjà par l’élément majeur qui s’est produit au sein du groupe fin 2015, le départ du grand macho, fan de country, alias Mr David Vincent et, par la même occasion, celui de l’un des meilleurs cogneurs que la scène extrême ait engendré, j’ai nommé Tim Yeung.
Trey s’est donc gentiment retrouvé seul, Destructor étant parti aussi et s’est rapproché de Steve Tucker, dont le dernier opus avec Morbid Angel est Heretic, sorti en 2004. On peut rajouter F et G pour les albums enregistrés avec le groupe.
Pour compléter le line-up, Trey a choisi le batteur Scott Fuller et le guitariste Dan Vadim Von qui est loin d’avoir la classe d’un mec comme Eric Rutan mais, pas de soucis, le mec se limitera, comme Destructor, à jouer les guitaristes de session en live, et donc fermera gentiment sa gueule – chez Morbid, c’est Trey le boss et personne d’autre, un peu comme chez Annihilator d’ailleurs.
Six ans après le décrié I où le groupe avait osé mettre deux morceaux qui ne sonnaient pas du tout metal - pourtant l’album était plutôt bon malgré tout - voilà que Morbid remet le couvert avec cet album qui commence donc par un K.

Kingdom disdained est donc le véritable dixième album du groupe et c’est un album plus death metal dans sa philosophie que Illud, mais se rapprochant davantage de Gateways to annihilation, deuxième album avec Tucker au chant.
Si on compare avec Gateways, le petit dernier est quand même plus brutal et des morceaux comme « for no master », « Piles of little arms » ou « D.E.A.D.» ne font pas semblant, mais n’ont pas la même classe qu’un « Nevermore » qui était sur Illud. Au moins, les morceaux death sur Illud restaient bien en tête, contrairement aux petits nouveaux.
« Garden of disdain », malgré un départ bien speed, retombe dans un climat bien lourd comme sur l’album G, et il en va de même pour « The righteous voice » ou « Architect and iconoclast » même s’il y a une partie plus rapide sur ce dernier, c’est long, chiant et on n’en retient rien.
Idem sur « The pillars crumble », la partie finale du morceau n’est pas top non plus, et plutôt chiante à la longue.
La production, signée Rutan, est franchement moyenne, avec le son des guitares noyé dans la masse et on a du mal à discerner les riffs proposés ici.
Autre problème : aucun « classique » ne ressort de l’ensemble des onze titres proposés ici. Il y a des moments sympas, mais on attend plus d’un album de l’ange morbide.

Autant le dernier Immolation était très bon et marquait le retour du groupe sur le devant de la scène – Idem pour les derniers Incantations et Autopsy.

Meme si la pochette est l’une des plus réussie jamais proposée par le groupe, cela ne sauve pas l’album pour autant.

Le Morbid Angel nouveau reste assez moyen après plusieurs écoute, on aurait pu dire « bon » pour un groupe de seconde zone mais « moyen » pour un groupe de cette trempe – c’est Morbid, donc on ne parle pas ici d’un groupe de série Z.

J’espère pour Trey qu’il pensera à rejouer des morceaux de la période Vincent car s’il se limite à la période F,G,H et K, on risque de rester sur notre faim.

Une déception pour 2017 ? Un top pour 2017 ? Je répondrais « à vous de vous faire votre propre opinion en jetant une oreille dessus ». Tout le monde le sait, les goûts et les couleurs, c’est très variable.

Le site : http://www.morbidangel.com/

Sniper

 





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