La dernière fois que j'ai écouté un album de SEPULTURA, c'était en 98. L'album Against venait de sortir, et c'était tout un symbole. Le premier album de SEPULTURA sans Max CAVALERA. A une période où la puberté joue au yoyo avec tes émotions, nous étions plusieurs, le poing levé, à crier au sacrilège, à la trahison.

Je n'ai aucun souvenir du contenu de ce disque et je n'ai pas suivi la carrière du groupe depuis lors. Cela fait donc vingt ans que je n'ai pas écouté un nouvel album de SEPULTURA...Vertiges...La rancune devait être profonde.

C'est donc avec une oreille fraîche et apaisée que je me penche sur le nouvel opus du combo.

Bonne accroche dès la première écoute. Le son est moderne. Les guitares et le chant sont bien mis en avant. C'est net, c'est propre. La production est impressionnante.

Sans fioritures, chacun des titres va à l'essentiel. Entre riffs puissants et solo efficaces, Andreas KISSER se taille la part belle. Les mélodies s'entremêlent avec brio et intensité. Les riffs sont bien exploités et bien mis en valeur. On sent un travail d’orfèvre. Chaque titre est taillé, poli, avec patience. Le chant de Derrick GREEN est remarquable. Il vient compléter avec style et efficacité la musique du combo.

Trois titres à retenir : Machine Messiah, le premier titre qui fait penser à du GOJIRA ; Phantom Self, un morceau métal oriental, vraiment très surprenant et très intéressant ; et Iceberg Dance, l'instrumental de l'album.

A part le nom du groupe et Andreas KISSER, il ne reste rien de la musique du SEPULTURA d'il y a vingt ans. Le groupe a su évoluer, s'adapter et se renouveler. Machine Messiah est un bon album de métal.

Le site : https://fr-fr.facebook.com/sepultura

Flop