Quand on réussit à faire la première partie d’AC/DC et de Guns N’ Roses tout en étant quasi inconnu, on se dit que ça sent bon et que le groupe en question doit envoyer sévère. On a alors forcément envie d’y jeter ses oreilles.
Vraisemblablement, les texans de Tyler Bryant and the shakedown réussissent l’exploit, en tant que tout jeune groupe, à faire l’unanimité parmi leurs maîtres pairs. Le groupe s’est formé très rapidement à Nashville après une rencontre entre Tyler Bryant (Guitare/chant) et Caleb Crosby (Batterie). Ils ont vite été rejoints par le guitariste Graham Whitford (fils de Brad Whitford d'Aerosmith) et Calvin Webster, depuis remplacé par Noah Denney. En 2013, ils sortent leur premier album « Wild Child », un EP en 2015 « The wayside » et ils reviennent en 2017 avec leur deuxième album éponyme.
Sur le papier, rien à redire et ça donne plutôt envie. Alors, qu’en est-il réellement du contenu musical ? En ce qui me concerne, le groupe a souffert de ce papier un peu trop beau et glacé. Je ne sais pas pourquoi mais je m’attendais à un bon gros hard rock qui tache, fédérateur, à l’instar des deux mastodontes cités plus haut. C’est donc très surpris que je fus à l’écoute de leur petit dernier. Mais, comme on fait les choses bien, chez Ultrarock, j’ai différé de quelques jours pour aborder les onze pistes de l’album pour repartir à zéro sans idées préconçues.
Et, effectivement, les influences sont belles et bien là, mais plus seventies et plus blues que rock dur. Et on lorgne plutôt vers des sonorités comme The black keys, Lenny Kravitz « Jealous Me » ou encore Royal Blood. Mais à y tendre l’oreille de plus près, on entend évidemment derrière tout ça l’héritage des pères tels que Led Zeppelin, Aerosmith, ZZ top et consorts.
Cela vient de la production volontairement très propre, très claire et moderne qui permet au revival d’exister et de sonner presque novateur en 2017. Et aussi au chant du Tyler Bryant toujours posé, sans excès et donc sans rugosité. Ce choix esthétique n’enlève rien à la qualité des compositions et on a tout de même droit à de belles envolées survoltées (« Week and weepin’ »), à des ambiances plus stoner (« Easy Target » et « Aftershock ») et à de beaux temps calmes très empreints de couleurs bluesy («Ramblin’ Bones »).
Tyler Bryant and the shakedown ne sera pas, en ce qui me concerne, la révélation 2017, mais l’album est tout de même très sympa et cohérent. En espérant que leurs prestations live soient plus brutes et énervées. A vérifier !
Mes titres préférés : Ramblin’ Bones et Aftershock
Le site : http://www.tylerbryantandtheshakedown.com/
Vic De Sable |
