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PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS The age of absurdity

Que faire après Motorhead ? Vu que Lemmy n'est plus : 1 - Arrêter sa carrière, 2 - Jouer les mercenaires, 3 - Devenir musicien de studio ou 4 - Monter un groupe avec ses fistons et un de leurs potes. La réponse est dans le nom du groupe : Phil Campbell and the bastard sons.

Après un EP 5 titres sorti fin 2016, nombre de concerts dont notamment la première partie de Guns N' Roses, le salaud et ses fistons nous balancent un vrai premier album, The age of absurdity. Et franchement, le 5 titres m'avait déjà fortement conquis et l'album confirme cette impression. Tant d'options s'offraient à lui, Campbell a préféré repartir à zéro mais en famille pour faire ce qu'il sait faire de mieux, du putain de hard rock n' roll sans concession. Les onze titres de « The age of absurdity » en témoignent.

L'empreinte du bombardier était partiellement présente sur le EP. Ici, elle est un peu plus développée. Et c'est plutôt logique en fait. C'est même à s'y tromper, à certains moments. L'intro de « ringleader » et autres riffs de Campbell agrémentés de double pédale à la Mickey Dee ne vont pas me faire mentir. Mais ça serait bien trop réducteur de n'évoquer que l'empreinte du trio légendaire puisqu'une bonne partie de l'album propose d'autres ambiances, notamment sur l'excellent hard blues « Dark days » ou le tout aussi excellent et très eighties « Into the dark ». Avec toujours comme fils conducteurs, du riff, du riff, du riff, encore du riff, de la mélodie énergique et une vraie sincérité dans l'interprétation.

Que l'on soit clair : rien n'est vraiment novateur et tout semble avoir déjà été entendu ici ou là. Neil Starr assure grave, même s'il est vrai que ce n'est pas le plus grand chanteur du monde, et qu'on peut penser dans un premier temps qu'un John Corabi ou un Sebastian Bach, pour ne citer qu'eux, aurait pu se fondre à merveille dans l'univers de la famille Campbell. Mais au final, c'est bel est bien lui qui devait tenir le micro.

Pour résumer, l'alchimie familiale et l'expérience de Campbell, alliées à des compositions bien ficelées et efficaces, font que la magie opère. On sent que toute la petite famille prend son pied à bien faire les choses sans se prendre au sérieux. Les fistons jouent très bien et Campbell nous livre de très beaux solos sur tout le skeud. The age of absurdity est donc un très très bon album de Hard Rock et ne peut que ravir les fans du style. Campbell poursuit sa carrière de la plus belle des façons en restant intègre à l'image de son compère Lemmy !

Le refrain de dropping the needle en est une très bonne illustration : « It's my addiction, it's rock n' roll » !

Titres à écouter : si vous en appréciez un, aucune raison de pas apprécier tout l'album. Et, pour ma part, petit coup de cœur pour « Get on your knees ».

Le site : http://www.philcampbell.net/

Vic de Sable

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