CHRONIQUES      INTERVIEWS      LIVE REPORTS        AGENDA       EMISSION

    
c   h   r  o   n   i   q   u   e   s
 


 
SATAN JOKERS Symphönïk Kömmandöh
Brennus
Revoici la bande à Renaud Hantson après l’excellentissime « Sex Opera » (un des meilleurs opus jamais sortis par un groupe français) mais pas vraiment avec un nouvel album. Il s’agit en fait d’une compilation de morceaux issus de la discographie de Satan Jokers mais réenregistrés en version symphonique.

C’est donc courant 2016 et après avoir vu SJ lors d’un concert dans le sud que le compositeur Florent Gauthier proposa à Renaud Hantson un réarrangement de manière symphonique des morceaux de Satan Jokers.

Il a contacté ses amis de l’orchestre de Marseille et des conservatoires alentours et c’est durant l’été 2017 que les parties symphoniques ont donc été enregistrées.
Tous les opus de SJ sont représentés ici, à l’exception de l’album Fetish X. On retrouvera donc trois morceaux du cultissime « Les fils du métal », deux titres du sous-estimé « Trop fou pour toi », un de l’album de 2009 et, enfin, le reste, basé sur les albums issus de la trilogie « Addiction », coécrite avec le cinquième membre du groupe, Laurent Karilla.

Certains titres comme « Substance récompenses » ou « Appétit pour l’autodestruction » sont vraiment les morceaux qui correspondent le mieux à ce style d’exercice. Sur les morceaux issus de la première période, le résultat est quand même un poil en dessous, je prendrais comme exemples « Sorcier » ou « Pas fréquentables » auxquels on préférera sans problème les versions d’origine.

Les morceaux actuels se prêtent déjà plus à être adaptés en version orchestrale que les « fils du métal » par exemple - le résultat sur « Milfs » voire « Obession » est plutôt très bon.
C’est une approche différente en matière de metal avec orchestre symphonique que celles déjà proposées par KISS, UDO, SCORPIONS voir Metallica (les quatre groupes avaient donné des concerts avec la participation d’un orchestre symphonique et le résultat s’était retrouvé sous forme d’albums live).

Concernant la pochette, SJ aurait pu trouver un truc un peu plus réussi, c’est du Photoshop, certes, mais on peut faire des choses beaucoup mieux avec cet outil – dommage, au final, que le motif proposé à l’origine n’ait pas été gardé car c’était quand même mieux, mais bon, on ne fait pas toujours ce qu’on veut des illustrations – soyons clair, Satan Jokers n’a jamais fait dans la belle pochette qui claque.

La production est plutôt bonne mais, pour du métal symphonique, si on veut vraiment que ça sonne énorme, il faut un budget conséquent – il suffit de prendre les dernières productions de Nightwish voire de Therion, qui sont des spécialistes dans le domaine.

Même si le résultat final est, dans l’ensemble, très convaincant, on sent qu’il manque un petit truc pour que ce soit le nirvana auditif.

Le site : http://www.hantson.com/satan-jokers/

Sniper

  © essgraphics 2011