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HEAVY FEATHER Débris & Rubble
The Sign Records

Un petit tour vers du rock bien traditionnel au goût de seventies mâtiné de Woodstock avec ce Débris & Rubble, par les suédois de HEAVY FEATHER. Pour un premier album, on se retrouve avec un produit plutôt bien foutu, avec 45 minutes et 12 titres de pur combo à l'ancienne avec chant/guitare/basse/batterie, sans fioritures inutiles.

Le chant est porté par Lisa Lystam de façon carrée, avec des soutiens légers de part et d’autre (deuxième voix), des refrains accrocheurs accompagnés de petits trémolos légers qui passent bien quand c'est nécessaire. La dame est à l'aise et l'assurance de la voix sonne pro. Rien d'ultra-technique non plus, mais une chaleur et une amplitude qui correspondent bien au style rock/blues sudiste (bon, sudiste pour des suédois, c'est sûr, c'est un concept). Dans les ballades plus posées comme "Tell Me Your Tale", c'est encore plus visible.

Lorsque le chant fait une pause, la guitare de Matte Gustavsson s'exprime tranquillement, avec des solos propres et qui fonctionnent bien. Allez, je crache dans la soupe un petit peu : du haut de ma fenêtre, ça sonne surtout solo de pentatonique, comprenez "les plus faciles". Mais comme c'est bien fait, autant l'apprécier. Pareil, rien de super-pointu, simplement des mélodies agréables à l'oreille.

Selon les dires du groupe qui revendique un son inspiré de CREAM, FREE ou LYNYRD SKYNYRD, on a effectivement des propositions comme "Waited All My life" qui sonnent bien folk, "Long Ride" m'a étonnamment fait penser à "Refugee" de Tom Petty, voire pour le dernier "Please Don't Leave" avec son rythme plus lancinant, quasi progressif, on a des réminiscences de Pink Floyd.

Maintenant, au bout du compte, on a un album hyper propre. Donc, comme ça ne pouvait pas être parfait... ma principale critique viendra du fait que, clairement, le groupe recherchait un son particulier, une ambiance, une époque donnée, et à ce sujet, pas de souci, mission accomplie. Le problème : toutes les compos sont sympas... Mais aucune n'est vraiment marquante. On sent le poids des inspirations mais, justement, on ne s'en détache peut-être pas suffisamment. Les artistes et autres groupes cités ont tous fait de meilleurs titres, ce qui fait que j'aurai probablement oublié, d'ici un ou deux mois, les mélodies de ce DEBRIS & RUBBLE.

Ma conclusion sera la suivante : c'est un album passable, oubliable, bientôt oublié. Mais, dans l'absolu, ce n'est pas un drame : même si vous en oubliez les chansons, du moment que vous n'oubliez pas le son global de l'album, vous vous rappellerez que vous avez dans votre discothèque une galette qui sonne seventies malgré sa confection de 2019 et, le jour où vous aurez envie de ce son sans forcément avoir envie de chanter les refrains, ou que vous ne voulez qu'un bruit de fond pour "colorer" votre paysage sonore, vous pourrez mettre ça, ça passera bien, et on a pas forcément besoin de plus.


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Letho

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