« The Lion roars again », telle est la devise du groupe suédois qui sort cette année son huitième album studio, From Darkness To Light.
Le lion n’a, à vrai dire, pas vraiment le temps de s’arrêter de rugir depuis le retour dans le game du combo en 2014, sous l’impulsion de ses deux leaders, CJ Grimmark (Guitare) et Christian Liljegren (Chant lead), après quatre ans d’absence. Connus et reconnus pour leur heavy chrétien à la sauce Malmsteen (comme Alain… de loin…), les suédois s’apprêtent à défendre leur nouvel opus en Amérique du Sud, dès septembre 2019, aux côtés, notamment, de Stryper.
Première rencontre personnelle avec le groupe scandinave qui a pourtant une discographie et un parcours relativement riches.
Notre première poignée de main porte un nom, « A Crack In The Sky », premier titre de l’opus. Première impression : les gars du nord ont dû abandonner leur intérêt pour le son et la patte de Malmsteen ! On est loin du neoclassical, dans l’ambiance et dans les guitares. Plus proche d’un Kamelot d’il y a quelques années, autant dans les orchestrations que dans le son. Bon morceau mid-tempo, « A Crack In The Sky » met les choses au clair tout de suite : From Darkness To Light jouera probablement la carte du bon vieux metal sympho des familles. L’ensemble est plutôt bien fichu, entrainant, énergique, et n’abuse pas des claviers…
On continue les présentations avec « You Are The Air That I Breathe ». Un second mid-tempo, bien construit mais particulièrement linéaire, ralenti et écrabouillé par un chant quasi-monocorde et une écriture particulièrement simplette.
Outch… suis-je tombé par hasard sur un gros lourdaud qui risque de ne me parler que de la pluie et du beau temps ?
Non, heureusement, « Has The River Run Dry » corrige le tir avec une dynamique plus intéressante, empreinte d’une recherche artistique plus solide dans l’ambiance, le relief retrouvé du chant et l’implication de la guitare dans le déroulement du morceau.
Enfin… en creusant un peu l’écoute de l’album, on ne peut que se rendre très rapidement compte qu’il n’a rien de vraiment neuf à nous raconter…
Assumer le style Narnia jusque dans ses codes les plus anciens, ça se défend, et les suédois jouent cette carte-ci à fond. Au risque de proposer un contenu aux sonorités parfois franchement vieillottes, des morceaux entendus et ré-entendus dans la structure et dans l’approche artistique. On ne nous aura même pas épargné les mioches scandant un Alléluia interminable sur deux morceaux à la suite…avec, certes, une réussite inattendue sur « Sail On », probablement le meilleur morceau de l’album dans sa recherche artistiques et ses reliefs mélodiques.
L’album s’achève sur un « From Darkness To Light » en deux parties, comme pour clore solennellement l’opus avec un bouquet final implicitement annoncé par la démarche et l’introduction de sa première partie. Double-pédales, piano, guitare acoustique e tutti quanti.
Ma maman m’a toujours expliqué qu’il ne fallait pas dire que les brocolis c’était pas bon, mais que j’aimais pas…
Bon… pour tout le respect que j’ai pour le groupe, son histoire, son dynamisme sur la scène metal et son abnégation pour la musique chrétienne… Bravo les gars !
Le site :
https://narniatheband.com/
Kzaf
