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RAMMSTEIN Rammstein

Il aura fallu dix ans à nos allemands pour proposer enfin le successeur à Liebe Ist Für Alle Da qui remonte à 2009. Bien sûr, le groupe n’est pas resté inactif durant toutes ces années car on a eu droit à un best of « Made In Germany » suivi d’une tournée monstrueuse ainsi que deux dvd live : l’un enregistré au Madison Square Garden et l’autre filmé à Bercy en 2012.

Et si, pour une fois, on commençait par le packaging ? Le groupe nous propose une pochette super sobre et minimaliste qui est toute blanche avec juste une allumette dessus – ça me rappelle un certain Black Album de qui vous savez, dont la pochette est toute noire et qui a fait un carton planétaire en son temps, j’aurais pu parler aussi de l’album blanc des Beatles mais autre temps, autre style.

Le groupe en vendra-t-il autant ? Surprise… mais vu le nombre de vues record pour le clip « Deutschland », ça pourrait monter assez haut, voire très haut. Rammstein est, à l’instar de Metallica ou de Kiss, devenu l’un des plus gros noms en matière de metal, voire de rock tout court.

Le groupe a donc retenu onze morceaux pour l’album mais, pour ceux qui attendaient le morceau inédit que le groupe avait joué lors de sa tournée d’été en 2016, et bien il n’est pas là…

C’est donc le magnifique « Deutschland » qui ouvre le bal et dont le clip a été vu a plus de 51 millions de fois, un des meilleurs morceaux composé par le groupe pour un clip énorme, suivi par le plus classique « Radio » qui nous ramène aux sonorité qu’on trouvait sur l’album « Sehnsucht ».

« Zeig Dich » propose une nouveauté pour le groupe : des chœurs d’opéra présents au début du morceau qui donnent un côté très sombre au morceau.

« Ausländer » reste un peu dans l’esprit de « Pussy », un morceau fun bien typé dancefloor et toujours aussi mal placé niveau texte – c’est marrant, le « Dance Macabre » de Ghost est un poil similaire mais en moins électro quand-même. Till le pervers remet le couvert avec « Sex » qui pourrait rappeler par moment le « Personal Jesus » de Depeche Mode par certaines sonorités.

« Puppe » est l’un des moments les plus sombres de l’album où l’acteur principal, Till, nous fait une prestation vocale remarquable. C’est l’histoire d’un garçon qui arrache la tête de sa poupée mais, vu le double sens constant chez les allemands, peut être que le texte est beaucoup plus graveleux, il suffit de se replonger dans le classique « Spiel Mit Mir » pour bien comprendre le sens de ma pensée.

« Diamant » est une ballade un peu dans l’esprit de « Frühling in Paris » mais en plus court. « Tattoo », lui aussi, nous rappelle les débuts du groupe et me fait penser un peu à « Bück dich » par certains côtés. « Hallomann » nous offre un aspect inédit chez les allemands avec un morceau innovant, pour ce qu’on a l’habitude d’entendre.

Dire que c’est le meilleur album du groupe serait faux mais, une chose est sure, le petit denier est largement au-dessus du pas bon « Rosenrot » et un poil supérieur à son prédecesseur.

Un album un poil court mais réussi.

Pas de soucis pour la production, elle est, comme d’habitude, énorme et, sur ce point-là, Rammstein est intouchable.

Attendons donc la tournée des stades pour se prendre une grosse baffe dans la gueule.

Rammstein, on aime ou pas mais les fans de Till and Co seront comblés par cette nouvelle livraison 100 % « deutsch qualitat ».

Le site : https://truck.rammstein.de/de/

Sniper


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