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c   h   r  o   n   i   q   u   e   s
 

 
THE DARKNESS Easter Is Cancelled

Lorsque j'ai choisi de chroniquer un album de THE DARKNESS, je partais dans l'idée de découvrir un groupe que je ne connaissais pas. Il m'a fallu dix secondes pour reconnaître le timbre de voix du chanteur qui a exhumé « I Believe In A Thing Called Love » du tréfonds de ma mémoire. D'où un petit effet de reconnaissance sympa, comme quand vous revoyez ce vieux pote dont vous ne vous rappelez plus du nom, mais dont vous gardez le souvenir diffus d'un type sympa et bon esprit en soirée. Bon, à l'époque, je l'ai découvert à la radio aux Etats-Unis, et disons que j'étais moins attentif à la musique que je n'aurais dû. En l'occurrence, Easter Is Cancelled est le sixième album studio depuis Pinewood Smile, sorti il y a deux ans.

Avec The Darkness, on passe un bon moment à l'écoute. Ça ne révolutionne rien, c'est calibré FM, et le côté « sans prise de tête » se retrouve aussi dans la volonté implicite du groupe de… ne pas se mettre d'étiquette. Chaque titre change assez radicalement de registre (même si c'est toujours « easy listening »), et on passe de trucs qui sonnent bien glam «Rock and Roll Deserve to Die », à des trucs très Queenisant comme « We Are the Guitar Men », de la pop eighties bien sucrée sur « How Can I Lose Your Love », du bien Heavy limite JUDAS PRIEST avec le titre éponyme, tout ça souvent blindé d'humour, mon préféré : « Heavy Metal Lover » étant une petite pépite dans le genre, mais je vous laisse découvrir pourquoi.

Le chant est toujours assuré par Justin Hawkins, et … j'adore sa voix. Ses détracteurs vous diraient qu'il singe Freddy Mercury, je préciserai simplement qu'il a sa chaleur dans le grave et le medium, un aigu d'une justesse impeccable et, même pour la voix de fausset, ça reste juste. Pour avoir souvent tenté le coup sous ma douche, c'est chaud. Poussons la ressemblance : la structure des morceaux en plusieurs actes avec des chœurs en contrepoint, et vous avez assez facilement votre ressemblance sans trop pousser.

Au fait, le batteur actuel est un certain Rufus Tiger Taylor, fils de Roger Taylor, le batteur de QUEEN.

Bon, je pense que vous avez l'idée.

Pour ce qui est du son, c'est de l'artillerie lourde, mixage propre, chant qui déboîte, guitares qui s'expriment en puissance quand le chant lui laisse la place (donc pas trop souvent, en réalité, Justin est bavard), sachant que c'est en l'occurrence une histoire de famille puisque c'est Dan, le frère de Justin, qui tient le rôle.

Bon, les écoutes successives de l'album passent par les quatre phases classiques :
1 : mouais,
2 : on commence à bouger la tête,
3 : ça y est on tente les refrains tranquillement,
4 : on headbangue et on danse tout seul comme un con dans son salon en beuglant les refrains avec sa voix pourrie pendant que la vieille d'en face se demande si vous vous êtes fait mal.

Vite vite, je n'ai pas encore dit du mal de cet album et la fin de la chronique arrive. Alors : onze titres et 38 minutes, dans l'absolu, c'est honnête, mais j'aurai aimé plus, seul le morceau d'ouverture dépasse les cinq minutes. Et deux titres dans le lot sont vraiment trop guimauve, légèrement écœurants pour votre serviteur. Mais le reste passe vraiment bien. Les morceaux sont bien écrits et, même si ça reste pop, il y a le souci de bien faire et ça se sent.

Easter Is Cancelled : ça donne la pêche et c'est accessible, le truc parfait pour vous laver les oreilles après l'écoute d'une mauvaise radio (ou alors, écoutez Ultrarock, EVIDEMMENT).

Le site : http://www.thedarknesslive.com/

Letho


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