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VANDEN PLAS Ghost Xperiment : Awakening
Frontiers Records

Avec cette nouvelle chronique, les gens vont penser que j’ai un fétichisme pour nos cousins teutons. Ne connaissant pas l’œuvre de VANDEN PLAS avant d’écouter ce « Ghost Xperiment - Awakening », j’ignorais totalement avoir affaire à un groupe allemand, d’autant plus que le groupe joue dans un registre que je n’associe pas directement avec l’Allemagne, probablement à tort, à savoir le prog, là où je m’attendrais plus volontiers à de l’Indus. Ou du heavy. Faux, c’est donc du prog. Du prog oui, mais du prog tendance symphonique ou power. On n’est pas sur de l’ultra-technique math-sup façon TOOL, là on est plus sur des pièces grandiloquentes et flamboyantes, avec des guitares héroïques et du chant lyrique, dans une histoire d’affrontement face à des créatures surnaturelles. Je n’ai pas poussé la découverte jusqu’à l’analyse des paroles par pure flemme, d’autant que ça chante en anglais, donc très accessible. Sachez toutefois que, si le texte vous branche, le concept est un diptyque (ici c’est la première partie) et la fin de l’histoire devrait arriver courant 2020.

Autant j’ai fait la preuve de mon manque total de respect envers la narration du disque, autant j’aime beaucoup la voix du chanteur (Andy Kuntz). Le groupe tourne, mine de rien, depuis 1986 (excellente année, et pas seulement parce que votre serviteur y est venu au monde), et le mec a une voix d’une puissance et d’une justesse absolument parfaites dans son registre (alto quasi soprano), avec des parties de double voix du plus bel effet. Le côté lyrique de la voix et celui de la guitare m’ont rappelé le dernier YEAR OF THE GOAT, dans un registre voisin. Stephan Lill (guitare) s’exprime tout en puissance et propreté, juste ce qu’il faut pour que ce soit majestueux sans tomber dans la pure démo technique. Un petit mot sur les claviers : plusieurs fois ça fait un peu cheap, le synthé fait vraiment artificiel et ça gâche un peu le son de l’ensemble qui se veut plus orchestral. Le titre « Devil Poetry » est assez symptomatique de ça : il y a l’amplitude, la majesté, et d’un coup le synthé un peu en avant et boom on n’est plus sur un champ de bataille, on est dans un studio d’enregistrement à bosser avec du matos pas cher. Quand, après six minutes, vous avez un encart avec un ensemble de bois (cor anglais/basson/clarinette) et que, derrière, le synthé passe mal, c’est un peu dommage.

Sur la construction de l’album, on est sur une galette de quarante-six minutes, composée de six titres, pas de doute, c’est du prog. Si vous excluez le défaut mineur dont je viens de parler, tous les morceaux sont bons, bien construits, bien interprétés, jamais hors de propos. Rien à jeter.

A écouter lorsque vous rédigerez votre prochain scénario de jeu de rôle et que vous avez prévu de tuer un joueur ou deux dans un combat épique (je sais, j’ai des passe-temps bizarres, j’écoute de la musique sataniste, du m… m… Métaaaaaaaal).

Le site : vandenplas.de


Letho


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