Ok, ok, j’ai compris, maintenant on se contente de leur petit nom, sinon ça va être pénible à marteler. TRAIL OF DEAD donc sort son dixième album, The Godless Void and Other Stories, et des histoires à raconter il en a. Pour le contenu, on alterne entre trois genres de morceaux : de la ballade stoner tranquille relativement pop, avec ce petit goût sec de desert rock (« All Who Wander », « Something Like This ») ; des titres tendance légèrement progressive en intro, outro et milieu de galette (« The Opening Crescendo », « Through The Sunlit Door ») ; et des pièces un peu plus incisives et heavy (le titre éponyme « Into The Godless Void » et ma préférée, « Who Haunts The Haunter »).
Donc, déjà, premier bon point, on a un album concept bien équilibré qui sait varier les ambiances et les intentions. Vous n’aurez pas deux morceaux consécutifs similaires, tout en gardant une accessibilité fort bienvenue pour les profanes. Les titres dévoilent leur richesse un peu plus à chaque écoute, mais ils sont agréables dès la première, sans tomber dans la sur-simplification oubliable.
Maintenant, le son : j’évoquais le desert Rock donc vous avez la sécheresse et la torpeur des mélodies entraînantes mais toujours sans trop forcer sur le tempo, la réverbération des grands espaces, très accentuée sur les parties instrumentales, surtout sur les morceaux construits en crescendo global, structure se présentant pas loin d’une fois sur deux. Les deux fondateurs historiques, Jason Reece et Conrad Keely, se partagent toujours la tâche et alternent leur tour au chant, à la gratte et derrière les fûts. NON je ne suis pas jaloux. Et peu importe qui chante ou joue, ça fonctionne toujours plutôt bien, mention spéciale à l’avant-dernier morceau qui part presque en psyché (« Blade of Wind »), avec le chant en chorus modulé.
De manière générale, la musique de Trail Of Dead est très descriptive, assez cinématographique. D’ailleurs, ils ont joué pour la B.O. du film Hell On Wheels (merci Wikipédia). D’où les titres qui semblent croître progressivement pour occuper tout l’espace avec un climax de clôture.
J’ai beau chercher, j’aime tout de cet album, aucune grosse faute de goût ne vient entacher l’œuvre, maintenant, j’ai juste envie de me le réécouter. Non, mieux, me taper toute la discographie de TRAIL OF DEAD pour ouïr les autres merveilles que j’ai loupées.
2020 sera vraiment une super année.
Le site : https://www.trailofdead.com/
Romain Tortevoix
