Trois ans après “Metempsychose”, une œuvre mélangeant la décadence et la violence, “Exégèse”, le quatrième album de la formation francilienne, arrive dans les bacs (le 5 Juin) et sur de nombreuses plateformes digitales (depuis le 24 Avril) pour vous faire passer un bon moment de torture, qui va durer quarante-cinq minutes environ. Le groupe, actif depuis 2001, est réputé pour jouer un Black Metal moderne violent et indécent tout en continuant d’explorer ses instincts primaires et les concepts métaphysiques de Carl Jung, en proposant une trilogie d’albums basée sur « Le Livre Rouge » (Liber Novus) de ce dernier, considéré comme une des œuvres majeures de la psychologie analytique. AZZIARD nous présente donc aujourd’hui “Exégèse” qui en est le second opus.

Le Black Metal, c’est pas trop mon truc de base car c’est souvent trop ambiant pour moi, trop profond et nostalgique. Mais je sais reconnaitre des bonnes productions quand il y en a, et cet album en est clairement une. L’auditeur sera donc très vite emporté dans cette atmosphère sombre et lourde amenée par les rythmiques structurées de « Seven Sermons To The Dead », court morceau entièrement instrumental, qui est une bonne introduction à ce qui va suivre.
Dans un rythme un peu plus soutenu, on découvre « Retrouvailles Avec L’âme », le second titre, qui s’ouvre avec une ligne de chant gutturale travaillée et équilibrée par un ensemble de riffs sombres et dynamiques propres à ce style, nous entrainant doucement mais sûrement vers les ténèbres de « The Three Prophecies ». On commence à se rendre compte assez rapidement que A.S.A. (chant) est possédé par cette musique lugubre et ce n’est que le début. On arrive maintenant à la moitié du disque, qui compte seulement huit (longs) morceaux. Les riffs saturés ont la part belle et les quatre morceaux suivants sont extrêmement variés, tout en restant dans l’architecture Black/Death. Si on pouvait renommer cet album, je pense que « 50 Nuances De Black Metal » lui irait plutôt bien.
En effet, on remarque aisément que les compositions qui forment “Exégèse” sont très techniques, et mon oreille n’est, hélas, pas suffisamment aiguisée pour en analyser les petits détails spécifiques qui trainent ici et là.
Dans l’ensemble, nous sommes face à une très bonne production que je conseille à tous les amateurs du genre.
J’avoue avoir eu un coup de cœur pour le titre « Incantation », pour ses parties nuancées et les chœurs qui donnent encore plus de profondeur au morceau. Comme quoi, je n’aime pas (trop) le Black, mais quand même un peu… !

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Doro.