Place aux dames , cette semaine , avec un girls band (mon premier) s uisse (mon premier aussi) , relativement récent puisque le premier single remonte à fin 2016 . BURNING WITCHES n'a cependant pas eu de gueule-de-bois du premier album puisque cette Danse avec le Diable est déjà le troisième en à peine trois ans et , quand on entend le résultat , on ne peut que s'en réjouir.
Du power/heavy bien lourd, solide, massif quand il faut, énervé quand il veut, technique et propre, sur un format quintet, batterie/double guitare/basse/chant. Pour les fans de la première heure, le line-up a changé, la chanteuse initiale a cédé sa place à Laura Guldemond en 2019, idem pour une des guitariste s qui a été remplacée par Sonia Nusselder.
Alors j'aime : J'ai déjà dit que c'était bien joué ? La virtuosité est là, pas de doute, mais l'efficacité aussi et la variété rythmique. On passe de plein gaz à mid-tempo tranquille, puis une ballade (bon y'en a qu'une, mais elle est top, "Black Magic"). Le chant est vraiment excellent, il présente une très large tessiture, que ce soit en voix claire, en soprano, en growl, en saturé, à deux (trois ?) voix, ça fait quelques chroniques que j'ai pas eu un tel travail vocal et ça fait bien plaisir, en lead comme en support à la tierce.
Bon , j'aime un peu moins : L'intro "kifépEr", ça fait un peu cliché. C'est pas forcément un mal en soi, mais j'avoue avoir levé les yeux aux ciel. Disons que la première impression était décevante, tort vite réparé par le riff d'ouverture de "Lucid Nightmare". Quelques écueils classiques du genre font que , même avec les efforts , on tombe un peu dans la redite, par exemple le morceau sus-nommé ressemble beaucoup à "Six Feet Underground", semblable en construction et en tempo.
Y'a de sacré s titres , quand même. L'éponyme déjà, "Dance With The Devil" passe tout seul. "Black Magic" commence ultra sirupeux et emmène très haut en altitude, en terme de puissance. "The Sisters Of Fate" est très catchy aussi. "Necronomicon" est intéressant pour son passage à deux temps qui introduit un rythme plus lancinant, incantatoire, bref , adapté thématiquement on va dire, même si le genre musical ne va pas chasser sur le territoire de THE GREAT OLD ONES, contrairement à ce que le titre pourrait faire penser . E n tout cas , il fait la part belle à l'expression des guitares qui s'y déchaînent. "Final Fight" , lui , sort tout droit des eighties et vous fera chantonner son refrain sans effort, ça déboîte. "Threefold Return" est sympa pour son 3/4 martial, bien que je l'aurai s placé ailleurs dans l'album car le morceau suivant a un rythme similaire. On fini t la galette par la reprise de "Battle Hymn" avec notre ex-MANOWAR national, Ross The Boss, ainsi que Michael Lepond de SYMPHONY X. Comme d'habitude, à vous de voir si vous voulez comparer, moi non, j'apprécie le titre pour ce qu'il est et , en toute franchise... j'ai gagné deux cm de tour de biceps à l'écoute et je crois que c'était le but.
Donc oui, c'est un bon album, on en veut plus, ça n'augure que du bon pour la suite, je leur souhaite une longue carrière et j'ai juste envie d'être au premier rang lors de leur prochain passage en France. Je ne pensais pas dire ça un jour en dehors d'une session de jeu de rôle, mais "Que les flammes de ces sorcières brûlent longtemps et avec vigueur".
Bon, ça faisait plus classe dans ma tête.
Le site : https://www.facebook.com/burningwitches666/
Romain Tortevoix
