Troisième album du groupe américain, Panic a pour thème la confiance en soi, celle-là même qui permet de gravir cette montagne pentue et gravillonneuse dont vous aviez espoir de pouvoir atteindre le sommet, par vous-même. Le groupe aborde dans Panic des sujets compliqués comme la santé mentale, la dépression et la colère - qui nous animent tous au moins un peu dans cette période sombre pour tellement de gens.

Le premier titre Scars That I’m Hiding commence d’ailleurs ainsi « anxiety keeps me awake ». Belle ouverture pour l’album, puissante et avec un chorus écrit pour la scène. Le titre est en plus repris par le groupe, en featuring le chanteur d’In Flames Anders Fridén, à l’occasion de la bande originale du film The Retaliators (à voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=JnCTcw-RvtQ).

C’est sur Brick qu’on entend les premiers chants rappés de l’album. Une belle dynamique entre les deux chanteurs. Un soupçon de pop, quelques distorsions…
What I Get est le deuxième single de l’album, et vraiment le plus catchy, avec toutes les composantes d’un bon morceau rock moderne et un chant qui reste en tête (longtemps). Le morceau parlera à ceux qui se sont sentis au fond du gouffre après avoir tout donné à une personne… qui les aura abandonnés.

C’est sur Blind qu’on mentionnera la référence - et non pas la ressemblance - à Linkin Park (mais pas trop fort quand même !). Dans SideFX nous profitons du talent vocal de Danny Case, entre chant clair et cris bien maitrisés. Sa voix est vraiment mise en avant sur ce morceau. Quelques parties électroniques, de rock, enrobées dans un ensemble qui en fait le morceau le plus heavy de l’album.

Après arrive le premier single publié, déjà bien connu, l’éponyme Panic, avec une belle énergie et un bel équilibre entre les deux voix. Pas très original dans sa composition, le morceau reste néanmoins très agréable à l’oreille ! Abordant le sujet du changement climatique, le titre donné n’est-il pas approprié ?

Wait For Me est bien différent, une approche plus acoustique, un rythme plus lent, des parties électroniques plus discrètes qui n’en font pas un morceau moins intéressant. Les paroles se veulent toujours travaillées et pleines de sens comme « When the light goes dark and I fall apart will you wait, wait, wait for me ? When it hurts like hell and I lose myself, will you wait, wait ». Cette écriture des textes rajoute à l’impact du morceau.

Avec son intro pop, puis soudainement heavy, enchainant avec des couplets rappés, Bulletproof traite de la pression mise au quotidien sur les enfants. Bien qu’on entende un peu de colère dans la voix de Danny Case, il manque un petit quelque chose au titre, un peu plus de rage peut-être ? Sur Death Of Me, on la retrouve, ne serait-ce que par les paroles « I lost myself along the way and self destruction was my price to pay. I light the fuse and walk away, say goodbye to everything you feel for me, the death of me. ». A souligner encore, ce soin particulier apporté aux lyrics, sur l’ensemble de l’album.

Sur Change My Past, les longs couplets sont assurés par Matt Brandburry. Le titre est parfait pour terminer l’album, un excellent combo des différents talents des musiciens, des voix jusqu’aux parties instrumentales et une rythmique impeccable.

Panic est un bel album qui mérite toute l’attention qu’on peut lui apporter. De belles pépites, une énergie et une puissance qui ne baissent pas du début à la fin de l’album et surtout une belle écriture de paroles tournée autour de la santé mentale et de la noirceur à laquelle on fait parfois face.

(Et on espère pouvoir voir le groupe en concert en Europe le plus tôt possible !)
From Ashes To New : Danny Case : clean vocals ; Matt Brandyberry : rap vocals ; Lance Dowdie : lead guitar, bass ; Matt Madiro : drums
Mon top 3 : Scars I’m Hiding ; What I Get ; SideFX

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