Les Creuseurs de Tombe sont de retour pour vous jouer un nouveau tour… de Heavy Power ! Dès l’écoute de « The Clansman’s Journey » on a déjà une vague idée de ce que peut-être la nouvelle créature de cette formation germanique, qu’on ne présente plus désormais, car je me dis qu’après quarante ans de carrière, il suffit de cliquer sur Google pour avoir des infos.
Si on jette un œil sur la pochette, on y verra un joli artwork qui représente une bataille médiévale opposant anglais et écossais, avec la célèbre mascotte faucheuse, dominant la situation pour la vingt-et-unième fois de sa carrière, qui a échangé ici sa faux pour une épée saignante, assaisonnée de sauce écossaise.

Deux années après « The Living Dead », que j’ai découvert en live à ce moment-là, il n’en fallait pas moins pour me séduire un minimum. « All For The Kingdom », le premier « vrai » titre de l’album, est teinté de Power Mélo, forcément ça me parle, à contrario de « Lions Of The Sea », par exemple, qui me semble parfois trop constant, comme si tout avait été mis au même plan (chants et instruments). Ce genre de compo, intéressante au demeurant, pourrait paraitre long à certains auditeurs.
J’ai noté quelques titres marquants, comme « The Heart Of Scotland » qui emballe mon petit cœur avec son intro jouée avec une cornemuse déchainée et mon intérêt est soudain repiqué. On pourra la savourer à nouveau lors d’un break vers la fin du morceau.
« My Final Fight » et ses allures guerrières évidentes, appuyées par des rythmiques Speed Mélo et des soli démoniaques, entrainent l’auditeur doucement mais surement vers la fin du disque. A ce moment-là, effectivement, il ne reste pas moins de quatre titres à découvrir. Si la fameuse cornemuse semble un peu perdue dans « Gathering Of The Clans », elle revient en grandes pompes au début du titre éponyme (et le plus long !) de l’album, et ça fait bien plaisir.
Vous noterez qu’on ne voit pas trop le temps passer à l’écoute de « Fields Of Blood », preuve qu’on ne s’ennuie pas. Les soli y ont la part belle et les titres, dynamisés par ce bon vieux Heavy Old School, s’enchainent vite et bien. L’album s’achève sur un morceau entièrement instrumental, comme pour fermer définitivement ce chapitre. « Requiem For The Fallen » pourrait faire penser à une musique de film tant les arrangements d’instruments classiques sont structurés.

Globalement, les onze titres présents dans ce vingt-et-unième opus sont entrainants, sonnent comme un bon vieux Heavy 80’s made in Germany, carré et sans fioritures. Par ailleurs, la post-production me semble un peu différente de celle de son prédécesseur, mais je vous laisse juge(s) de ce détail qui ne gâche en rien le produit final. Ce n’est pas le disque de l’année mais on passe un bon moment à l’écouter. Les hymnes de ralliement propres à chacun des titres sont plutôt fédérateurs et accrocheurs, relevés par la voix éraillée de Chris "Reaper" Boltendahl, qui résonne à travers cet album, comme une âme de faucheuse cherchant quelques têtes à faire tomber, faute de trop headbanguer…

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Doro.