LOUDBLAST Manifesto

Listenable Records


 

 

Aujourd’hui je vais évoquer, non sans une immense fierté, une part de notre patrimoine national mais, Stéphane Bern étant indisposé, ce sera sans lui et je vois bien votre déception… Direction le Nord de notre si beau pays, région qui a toujours été très prolifique en métal, assez extrême dirons-nous, mais on s’en moque car ici, chez Ultrarock, on adore !!!

1985 voit la sortie du grandiose Hell Awaits de Slayer, du Asylum de Kiss (groupe très cher à Stéphane Buriez et au boss d’Ultrarock Stéphane Martinez !) et du premier split record de Loudblast partagé avec un autre combo nordiste très prometteur, Agressor, il s’agit bien entendu d’une sorte de sésame pour entrer dans le monde du death, Licensed To Thrash ! Le quatuor lillois émerge donc et se fait très vite remarquer avec un thrash death à la limite d’un punk d’outre-manche à la sauce G.B.H, il faut dire que la frontière est proche.

Je ne vais pas aller jusqu’à dire que, tel le phœnix, Loudblast renaît de ses cendres, mais, après cette putain d’année 2020 dans laquelle le combo aura successivement des soucis de confinement, de santé avec la mise à l’arrêt d’Hervé (un genou en moins pour un batteur, ça le fait pas trop, mais Kevin Foley - Benighted, Disavowed - assure forcément parfaitement l’intérim !) et deux nouvelles recrues, Frédéric Leclercq (basse et membre de Kreator) et Jérôme Point-Canovas (guitare, ex-No Return, entre autres), certes les recrues ne sont pas un problème, en soi, mais cela démontre un peu plus la volonté du groupe de mettre tout en œuvre pour délivrer un métal de plus en plus extrême, avec toujours ces mélodies initiées depuis surtout le cultissime Sublime Dementia (1993).

Huitième album, Manifesto vous secoue dès la première seconde et ce jusqu’à la dernière ! Point d’avarice chez les Loud, de la générosité dans leur musique et un capital sympathie au sommet, le projet instauré par Stéphane Buriez n’est pas près de s’arrêter et il se bonifie d’albums en albums.

Ces dix titres sont d’une qualité énorme et inégalée dans l’histoire du groupe, preuve en est le premier morceau, Todestrieb, qui se pare d’un clip vidéo de toute beauté, c’est du très lourd ! L’équilibre de l’album est juste parfait, alternant différents tempi mais toujours avec ce son de batterie d’une puissance énorme avec une structure tout aussi technique. Les guitares sonnent très death, Preaching Spiritual Infirmity est irrésistible avec cette atmosphère très orientée Morbid Angel, ou encore l’excellent Relentless Horror, assaisonnée à la sauce polonaise (je pense bien sûr à Vader). Et non, je ne suis pas avare en compliments quand ils sont amplement mérités. En fait, il y a pas mal de plans et autres idées que j’aime dans beaucoup de combos death mais ce Manifesto a l’audace et le talent de tous les rassembler et on n’a qu’une envie, c’est de venir en découdre lors d’un concert, évènement devenu rare, mais je vous garantis que les prochains seront dantesques !

C’est une énorme surprise que ce Manifesto, honnêtement, je ne les attendais pas si forts, nos Lillois, mais là, c’est un véritable masterpiece death metal mondial.

Excellente écoute et n’oubliez pas cela : We love you !


Le site : https://www.facebook.com/Loudblast.official + https://loudblastofficial.bandcamp.com/

Iron Sooty


 

 
 
 
 

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