THE STRUTS Strange Days

Interscope/Polydor


 

 

Mais que se passe-t-il donc sur la scène britannique ces derniers temps ? La bande à Luke Spiller semble avoir quelque chose à nous dire. En effet, après avoir patienté deux années, on avait plutôt hâte de découvrir une nouvelle production, enfin vous je ne sais pas, mais moi oui ! Alors qu’en est-il vraiment ?

« Strange Days » a fait son apparition dans les bacs le 16 octobre dernier, après avoir été enregistré durant le (premier) confinement (décidément il a bon dos celui-là) et le résultat est plutôt pas mal.
Le design de la pochette est en total adéquation avec le contenu de l’album : un patchwork de visuels illustrant une variété d’images, de styles et de sons, à travers lesquels on perçoit sans difficultés les influences du Rock des 70’s, du genre The Rolling Stones ou Queen, pour ne citer qu’eux.
The Struts possède cette énergie persistante qu’on peut retrouver tant en live, si l’occasion se présente, que sur album et c’est ce qui fait leur charme, entre autres.

Pour cette nouvelle galette de sarrasin aux riffs salés, on prend la même recette que pour « Young & Dangerous » (sorti en 2018) et on r’commence ! Sauf que, cette fois, le quatuor d’excités du village a décidé d’inviter des gens pour chanter et swinguer sur ces dix nouveaux morceaux, et pas n’importe qui.
L’album s’ouvre sur son titre éponyme en featuring avec Robbie Williams (ex-membre du boys band Take That, lui-même), qui apporte une petite touche de calme avant la tempête. Et vous n’êtes pas prêts pour ça, clairement non.

De la même manière que vous n’étiez pas prêts non plus pour une reprise du titre « Do You Love Me ? » de Kiss. Un risque musical, qui sera probablement controversé un jour ou l’autre, mais sagement amené et transformé à la sauce Struts. Une version que je trouve mieux que l’originale (mon patron va me taper sur les doigts mais c’est ma chronique, je fais c’que j’veux ! Bisou patron :) ).

Environ trois titres plus tard, on entend l’enregistrement d’un appel téléphonique de Luke à ses potes, qui dit qu’il s’ennuie un peu pendant don confinement et que ce serait bien de faire un truc avec des guitares. Joe Elliott et Phil Collen préparent un pack de bières pour rejoindre The Struts et remettre un peu de sauce Rock’n’roll dans leur vie, en ajoutant une pincée de Def Leppard par-dessus (« I Hate How Much I Want You ») et le résultat est tout bonnement explosif !

Les surprises de guest-stars ne s’arrêtent évidemment pas là, car on sait tous qu’il faut toujours être bien entouré dans la vie. Du coup, comme Luke et ses p’tits potes ont la Rage d’être enfermés à la maison, ou en studio (ou les deux, il parait que ça se fait d’avoir un studio à la maison, enfin pour ceux qui ont les moyens, perso j’ai juste une guitare qui prend la poussière, bref, je suis pauvre, mais c’est pas le sujet du jour). Le quatuor anglo-saxon a donc décidé de se rebeller contre la Machine infernale de l’ennui et d’appeler un certain Tom Morello. C’est ainsi que nait le titre « Wild Child » et ses riffs méga puissants qui rappellent un p’tit peu -beaucoup- ceux de Rage Against The Machine (j’avais pourtant tâché de vous mettre sur la voie précédemment !) et ça ne rend rien de plus qu’une composition extrêmement puissante et généreuse en lignes de basse, pour le plus grand plaisir des papilles auditives.

Du coup, c’est bon, vous pouvez continuer l’écoute de ce disque en toute sérénité, parce qu’il reste encore des morceaux à écouter. En plus, je ne vous ai pas encore parlé des Strokes. Quel est le rapport avec les Struts, me direz-vous, hormis une prononciation et une écriture similaires ?

De ce que je sais sur la réalisation de ce morceau, Albert Hammon Jr se serait échappé de son groupe le temps d’un petit feat. de derrière les fagots avec The Struts pour le titre « Another Hit Of Showmanship ». Comme l’indique son nom, ce sera un « hit » de plus à ajouter au compteur de « Strange Days ». On n’est plus à ça près et puis, de toute façon, l’album est quasiment terminé. Vous sentez la tristesse m’animer ?

Pour conclure, nous avons, sur cet album, de très bonnes surprises, pas seulement en termes d’invités de choix, mais aussi en termes de sonorités et d’univers. The Struts a toujours assumé ses influences et différences et le prouve, une fois de plus, avec « Strange Days ». Un disque à écouter pour avoir la patate, à savourer avec une bonne raclette qui réchauffera votre petit cœur de Rockeur.

Pour en savoir plus sur ce groupe-ovni made in UK, rendez-vous par là : www.thestruts.com

Doro



 

 
 
 
 

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