ALIEN WEAPONRY  Tangaora

Napalm Records

 

Allez hop ! On embarque dans la deuxième épopée fantastique avec le trio neo-zélandais. Les deux frères Henry et Lewis de Jong ont pris des risques pour débuter cette aventure qui n’en finit pas de grandir. Ils ont souvent expliqué que le concept de leur projet musical est mal vu et incompris dans leur pays et, du coup, c'est pas grave, ils font quand même ce qu'ils ont envie. Ils nous emportent une nouvelle fois avec eux dans leur univers Thrash Metal Maori et nous présentent, à cette occasion, leur nouveau bassiste, Tūranga Morgan-Edmonds.

Selon la mythologie maori et polynésienne, « Tangaroa » est le Dieu de l'Océan, ce qui est approprié ici, étant donné que le titre emblématique de ce nouveau disque, illustré par un clip qui a déjà explosé les scores avec plus de 11.000 vues, explore les sujets des pratiques de pêche illégales et de la crise climatique actuelle. L'album, dans son ensemble, vise à placer les voix des autochtones au premier plan, avec une appréciation partagée des influences personnelles et de la conscience culturelle. Tout au long de ces titres inédits, ALIEN WEAPONRY lance de puissants appels au changement, explore l'histoire d'un ancêtre de Jong combattant une sorcière dans « Hatupatu », approfondit le sujet de la toxicomanie à travers « Buried Underground » et raconte l'histoire d'un chef de guerre renommé qui a défié les colonisateurs en Nouvelle-Zélande, « Titokowaru ».

Dans ce nouvel album, on trouve de nombreux messages forts et engagés, illustrés par des riffs lourds et puissants. Chaque chanson est interprétée par une fusion du langage anglais et maori, du fait, je pense que nous, auditeurs francophones, sommes assez rapidement perdus. Mais du coup, on en profite pour découvrir et savourer un instant les douze compositions sympathiques et dynamiques. Car sans la richesse des thèmes abordés et la maitrise des parties instrumentales et vocales, l’album serait peut-être moins intéressant, tout se ressemble un peu.
Je trouve qu’il est plus sombre que le premier et peut-être moins accessible. « Tū » est sorti il y a trois ans déjà et je m’attendais à quelque chose du même type. Ce qui est le cas, évidemment, mais l’écoute globale du disque, sur le long terme, peut sembler pesante et parfois ennuyante. Un mauvais point pour ALIEN WEAPONRY. Ce qui, par ailleurs, n’enlève rien à leur créativité et leur charge de travail conséquente sur cet album.

Je ressors de cette écoute un peu déçue mais contente de voir que le groupe grandit et n’est pas près de s’arrêter en si bon chemin.

Doro’


Pour découvrir le groupe, c’est par ici : alienweaponry.com/


 


 
 
 
 

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