ANETTE OLZON Strong

Frontiers Music

 

Deuxième album solo depuis sa séparation avec Nightwish et quelques aventures sur deux albums dans “The Dark Element”, ne laissons pas le suspense s’installer, son passage dans le groupe a clairement laissé des traces musicales, bien plus assumées ici que sur son premier album solo. Dès le premier titre “Bye Bye Bye”, on ressent l’influence des géants du metal symphonique finlandais, mixant chœurs, guitare directement issue de la “Stratovarius School of Heavy Metal” (l’association avec Jani Liimatainen, ex-guitariste fondateur de Sonata Arctica dans The Dark Element a sans doute eu un impact de ce côté-là), stabs de synthé et batterie typiquement metal nordique. Ce premier titre pourrait même sembler directement destiné à ses anciens collègues de Nightwish, si on voyait le mal partout, en s’attardant un rien sur le sens des paroles.

La suite de l’album sera stylistiquement dans la veine qui a fait la notoriété de l’artiste, avec un heavy teinté de sympho et de pop, qui ne révolutionne rien, mais qui, en revanche, est très bien réalisé. A titre personnel, j’ai toujours beaucoup aimé à la fois le timbre de voix, mais aussi la qualité d’interprétation d’Anette, assez loin des canons du genre et qui tient moins de la performance technique que du feeling et de l’implication.

On sent les titres taillés pour la scène, avec très (trop ?) régulièrement des grunts venant apporter une touche “metal vikingesque”, ouvrant même dessus sur le très intense “Parasite”.

La formule “épique/puissant/metal mais quand même avec des refrains pop” étant appliquée à la lettre sur l’ensemble de l’album, à de rares exceptions, cela donne une homogénéité qui confinerait presque à la linéarité, mais, fort heureusement, quelques titres font suffisamment la différence, amenant quelques touches indus, electro (“Strong” et son côté presque industriel par touches, “Sad Lullaby”, excellente power ballad qui amène des atmosphères un peu plus éloignées ) et démontrent, au passage, qu’Anette en a aussi sous le pied côté chant dans les hauteurs.

Tous les titres de l’album sont des singles potentiels, ils sont construits pour ça, et ça s’entend clairement.

Les structures sont classiques. Anette a, de manière évidente, beaucoup appris de son passage chez Nightwish parce qu’on retrouve, dans cet album, bien des formules qui font le succès du groupe de Kitee, ce qui, en power symphonique, est quasiment inévitable aujourd’hui. Mais on y découvre aussi des choses qui seront plus originales et personnelles, mettant en lumière ce qu’Anette a apporté à Nightwish avec le recul.

Car si “Strong” démontre que la relation n’a pas été à sens unique créativement, et c’est ce qui fait de son passage dans le groupe une période vraiment à part, il marque suffisamment la différence pour qu’on y s'intéresse et y jette une oreille plus qu’attentive. Et si vous deviez faire découvrir ce style à quelqu’un, cet album est une excellente façon de le faire, tant il représente ce qui en fait à la fois l’essence et les multiples facettes, et il le fait très bien.

Et décidément, j’aime vraiment beaucoup la voix d’Anette Olzon...


Le site: https://www.facebook.com/anetteolzonofficial

Chris

 



 
 
 
 

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