Allez, je me jette à l’eau (bénite ?) pour vous partager mon avis au sujet de ce « Baptize », huitième offrande des californiens d’Atreyu, avec, cette fois-ci, un line-up en partie remanié. En effet, le leader et chanteur historique du groupe, Alex Varkatzas, ayant décidé de quitter le groupe pour se consacrer à d’autres projets, le batteur Brandon Saller (historique lui aussi) se colle donc au chant et est lui-même remplacé par Kyle Rosa (ex « Thieves & Liars ») à la (distribution des hosties) batterie.

Et donc, quid de cet album ? Eh bien disons qu’on ressort de (la messe) l’écoute avec un sentiment mitigé. Passons sur l’intro, aux accents « cul-bénit » qui n’a franchement pas grand intérêt, et rentrons dans le vif du sujet avec le titre éponyme… Au bout de quelques secondes, premiers riffs qui envoient un peu, le chant clair de rigueur, un rythme un peu soutenu, un peu de scream, de la mélodie… Si ce titre ne décolle pas vraiment et nous laisse un peu sur notre faim, on se dit qu’on est tout de même bien parti pour une bonne petite galette de metalcore, probablement un peu convenue mais qui pourra ravir les amateurs du genre…

On enchaîne avec un « Save US » au rythme plus lent et plus lourd, plus agressif aussi, puis un excellent « Underrated » au refrain imparable sans en faire une piste trop « FM friendly ». Car c’est un peu l’abysse dans lequel tend à tomber régulièrement Atreyu, avec certains titres tout ou partie « irritants ». Si « Broken Again » ou « Catastrophe » sont plutôt bien foutus, les refrains sont un poil trop calibrés, et des morceaux tels que « Stay » ou « Dead Weight » semblent juste là pour séduire la vierge effarouchée et sont, à vrai dire, un peu pénibles à écouter.

Si on veut un peu d’accalmie, mieux vaut passer directement aux très bons « Sabotage Me » (qui démarre pourtant bien mal…) et « Warriors » (featuring Travis Barker, de Blink 182), qui conclura d’ailleurs l’album.

Niveau bonnes surprises, on notera « Untouchable », sur lequel Jacoby Shaddix (Papa Roach) vient donner avantageusement de la voix, mais surtout l’énergique « Weed », qui tranche un peu avec le reste de l’album mais y apporte en même temps un peu du sel qui lui manque.

Au final, « Baptize » ne sera clairement pas l’album de l’année si vous êtes à la recherche de pur metalcore (auquel cas, jetez-vous plutôt sur le dernier Caliban, « Zeitgeister »), mais se laissera tranquillement écouter pour peu que vous ne soyez pas trop exigeant, car il recèle tout de même quelques bons titres dignes d’atterrir dans vos playlists.

Amen.

Le site: www.atreyuofficial.com

Magnus