DESTINITY In Continuum

Crimson Productions

 

Formé en 1996, Destinity est un groupe de death mélodique lyonnais qui, franchement, mérite plus d’être mis en avant, à commencer par ici même, en France. Oui, c’est dit d’emblée, mais ce neuvième album détient ces qualités qui pourraient lui permettre de se propulser sur le devant de la scène.

Logo rénové, pochette d’album esthétique, cela se présente déjà bien, visuellement, et les compositions sont à la hauteur de l’attente (neuf ans, quand même).

Le titre d’ouverture, The Sand Remains, commence par une douce mélodie au piano. Arrive ensuite la brutalité mélodique (si si), avec la voix puissante et contrôlée de Mick Caesere qui enveloppe les instruments, débouchant ainsi sur un ensemble intense en émotions. S’ensuit le titre Reject the Deceit et son solo de mi-morceau qui nous embarque bien comme il faut : le schéma de la composition est clairement de mettre en avant les talents de chaque musicien, et plus particulièrement du guitariste qui se fait d’ailleurs bien plaisir sur cet album.

Ceci dit, on sent l’influence scandinave, patrie du death mélodique, et pourtant Destinity a tout absorbé pour ensuite redonner une version bien personnelle et originale, sans renier les inspirations. Reflections est également un morceau énergique et rempli de mélodies catchy, entre agression et douceur. Pour y faire suite, Shadows débute par une mélodie au piano, très atmosphérique, créant une véritable ambiance apaisante, avant que la voix de Mick vienne y mettre un terme. La suite du morceau est un modèle du genre, entre phases énergiques et parties aériennes, le tout créant un titre très bien orchestré.

Dawn Never Breaks accueille le guitariste Andy Gillion (ex-Mors Principium Est). Pas le temps de se reposer sur ce morceau épique, dans la furie et la rage. Le rythme ne faiblit pas et, s’il se réduit un moment, c’est pour mieux repartir et suivre sa voie sur les mêmes rails. Quant à Architect of Light, il est tout aussi efficace et contribuera sans nul doute au headbanging massif en live. Sur A Lucid Strain, on entend les guitares vraiment mises en avant et, malgré les lignes de chant magistrales de Mick, l’ensemble reste très scolaire, finalement, si on veut comparer avec ce qu’on vient d’entendre.

Salvation clôture l’album et c’est l’apothéose : huit minutes d’une composition épique qui compte bien laisser une trace chez l’auditeur. Une véritable démonstration, faite avec le cœur il semblerait, mais également avec le talent, sans surjeu, sans se trahir non plus.

Espérons maintenant que cet album puisse être accompagné d’une tournée en France (et en Europe) solide, de quoi montrer sur scène la valeur de ces musiciens et la qualité de leurs compositions.

Stephan Barboni – guitares / Florent Barboni – batterie ; samples / Sebastien Vom Schiedt – guitares
David Richer – basse : Mick Caesare – chant

Mon top 3 : Shadows ; Reflections ; Dawn Never Breaks


Le site : www.destinityofficial.com + https://fr-fr.facebook.com/destinityofficial/

xila



 
 
 
 

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