Hallo thrashers !

Et oui, le ton est donné et je dirais le très bon ton avec ce live de Destruction qui nous fait entamer 2021 de très belle façon. Trente-huit ans d’existence font de Destruction un pilier du thrash originaire d’Allemagne, vous l’aurez saisi, et, en comparaison avec les combos sortis outre atlantique, je trouve que l’essence même du thrash se trouve dans des groupes comme Kreator, Tankard et, bien entendu, Destruction.

Format live donc pour ce Born To Thrash qui fait suite au Born To Perish qui est le dernier album studio en date, sorti en 2019. Peu de temps après cette sortie, le groupe capte ce concert lors d’un festival (du temps où les concerts existaient…) à domicile, dix titres pour un petit live pour la durée mais un grand pour le son et l’ambiance qui en ressort, du pur thrash !

Dans les live, vous conviendrez qu’il y a un peu de tout et, bien souvent, du pas terrible ou, pire, du trafiqué ! Quoi ? Comment est-ce possible ?? Oui, nous avons été bernés à maintes reprises, que dites-vous du Live Undead de Slayer (1984) ? bon nombre d’entre nous sommes tombés dans le panneau… Ici, il n’y a point de tromperie, le son général est très clair et bien mixé, on est presque dans la salle… Et surtout ça envoie ! Il faut dire qu’avec Curse The Gods (Eternal Devastation – 1987) comme premier titre, le concert est entamé de la plus belle des manières. Ce morceau ainsi que les neuf autres sont un peu différents car une seconde guitare vient rendre les riffs encore plus agressifs et thrashouille : Damir Eskic, suisse d’origine et élève d’un certain Tommy Vetterli ! Ce nom doit vous évoquer un immense groupe suisse : Coroner ! Enfin, je l’espère sincèrement… Autre évolution, voire révolution, Randy Black est assis derrière les fûts et ça, c’est carrément cool ! Le jeu est propre, réfléchi et audacieux, du Randy comme on l’aime avec ce retour au thrash puisqu’il a officié dans Annihilator, notamment sur King Of The Kill (1994) et l’excellent et mal aimé Refresh The Demon (1996). Bon, il est également passé par W.A.S.P et Primal Fear pour parfaire votre éducation, un gars bien, quoi.

Bon, nous n’avons que dix titres, mais pas des moindres ! Le Born To Perish et son intro est anthologique et ça fait tellement le job qu’on reste un peu sur notre faim, mais la qualité d’enregistrement et les superbes vidéos enregistrées sont tellement pros qu’on s’en contente bien. J’espère que cette formation à quatre va perdurer et nous fournir un prochain album studio dantesque, car elle est solide et il y a tellement d’expérience qu’il ne peut en être autrement.

Superbe opus, superbe scène sans trop d’effets et une prestance exemplaire font de Destruction une des références en termes de thrash metal.

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Iron Sooty