FOO FIGHTERS Medicine at Midnight
RCA / Roswell
Pour les FOO FIGHTERS, l'année 2020 devait marquer leurs vingt-cinq ans de carrière avec un dixième album et une tournée des stades du monde entier. On est d'accord pour dire que tout ne s'est pas passé comme prévu ?! La pandémie est arrivée sur le devant de la scène et a mis à mal tous leurs supers plans.
L'album est prêt depuis bientôt un an et cette petite pépite commençait vraiment à leur brûler les doigts. La situation actuelle est tellement anxiogène et déprimante que, pour le bien de tous, les FOOS ont décidé de nous délivrer enfin leur "Medicine at Midnight". Disponible dans toutes les officines spécialisées en bonne musique dès le 5 février, il y en aura pour tout le monde. De quoi remonter le moral des troupes, car ce disque est un concentré de bonne humeur.
Dave Grohl (chant, guitare) et ses compères, Taylor Hawkins (batterie), Rami Jaffee (claviers, piano), Nate Mendel (basse), Chris Shiflett (guitare), et Pat Smear (guitare) y ont apporté un petit quelque chose de nouveau, différent de ce qu'ils ont pu faire par le passé. Leur premier single "Shame Shame" en est le parfait exemple. Un groove sensuel, tout en douceur, qui nous éloigne du post-grunge habituel et qui nous fait nous sentir bien.
C'est dans cet état esprit que commence l'album, avec "Make a Fire", un mélange de funk psyché à la sauce FOO FIGHTERS. Ça va sûrement en perturber plus d'un mais, passé ce moment de découverte, tout votre être ne résistera pas longtemps ! Se laisser porter par le rythme et danser, voilà ce qu'il vous reste à faire. Vous aussi, vous allez découvrir votre Bowie intérieur avec le morceau "Medicine at Midnight", le beat énergique de "Holding Poison", et la ballade langoureuse "Chasing Birds". Mais leur rock très reconnaissable n'est jamais très loin, comme avec la puissante "Waiting on a War", l'inquiétante "Cloudspotter", leur hommage à Lemmy de Motörhead "No Son of Mine" et, pour finir, "Love Dies Young".
Avec ce "Medicine at Midnight", les FOOS avaient envie de changer des studios traditionnels qui avaient fait la force de "Sonic Highways" en 2014, et du Eastwest de Los Angeles qui les avait accueillis pour "Concrete and Gold" en 2017. C'est dans une vieille maison qu'ils se sont retrouvés pour enregistrer cet album. Mais encore une fois, tout ne s'est pas déroulé comme ils l'imaginaient. Ce ne serait pas drôle ! A force de guitares désaccordées, de bruits de micro étranges, de pistes manquantes sur ProTools, et avec l'aide d'un babyphone, ils ont découvert des choses qu’ils ne pouvaient pas expliquer. Une histoire de maison hantée, bien flippante, comme les américains en raffolent. Ils ont dû signer un accord de non-divulgation avec le propriétaire, parce qu’il essayait de vendre l’endroit. Donc on n'en saura pas plus, pour le moment. Toujours est-il qu’ils ont dû terminer l'album aussi vite que possible. Vous n'aurez donc que neuf morceaux à vous mettre sous la dent !
"Nous ne faisons pas un album juste pour que nous puissions prendre la route. Nous écrivons ces chansons pour que les gens puissent en profiter et chanter ensemble, que ce soit dans leur cuisine avec une bouteille de Crown Royal ou dans un stade qui rebondit, chantant les refrains... maintenant, plus que jamais, les gens ont besoin de quelque chose pour leur remonter le moral, quelque chose pour leur donner un sentiment de soulagement ou de fuite. Sortons-le maintenant. Je ne sais pas quand nous allons prendre la route, mais nous devons donner la musique aux gens, parce que c'est pour ça que nous le faisons." ~Dave Grohl
Mon TOP 5 : Waiting on a War, Making a Fire, Cloudspotter, No Son of Mine, Medicine at Midnight
Le site : https://www.foofighters.com/
Aidan N. LeFloch
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