HEART HEALER The Metal Opera

Frontiers Records


 

Revoici le plus célèbre des multi-instrumentistes suédois, dans un nouvel exercice. Magnus Karlsson (Primal Fear, Free Fall project) nous délivre ici une version bien revisitée de Charlie et ses drôles de dames, un metal opera en très très bonne compagnie puisque sept des plus grandes chanteuses du metal l’accompagnent ! Il n’y va pas avec le dos de la cuillère celui-ci.

Inspiré par la maison de disques mais créé de toutes parts par Magnus, le premier opus de ce metal opera n’est pas juste une suite de morceaux, l’histoire est bien là et chaque intervenante a sa place dans cette narration, Adrienne Cowan (Avantasia) ayant le rôle principal.

Ce n’est donc pas un metal opera à la façon Yeah Yeah Die Die de Waltari mais bel et bien dix morceaux de conception assez similaire mais, la chanteuse changeant à chaque titre, nos émotions varient souvent et je dois avouer qu’en termes d’émotions, les chanteuses mettent le paquet ! Certain mettront en avant le fait de n’avoir recruté que des femmes, qu’à cela ne tienne, le résultat est splendide alors, messieurs, peut être au second opus…

Adrienne Cowan se réveille avec une absence totale de mémoire mais, guérison tu feras en touchant les gens (Yoda, sors de cette chronique !). Ses pouvoirs baisseront au fur et à mesure de ses bienfaits, elle va rencontrer un certain nombre de personnages qui vont soit l’aider, soit la contrer.

Dans l’esprit, cet album est assez métal mélodique et, vous l’aurez bien compris, très lyrique. Certains morceaux ont une construction plus axée opéra, à savoir des plans très variés avec de belles liaisons, Awake, par exemple, mais c’est un peu la seule chose qui nous rappelle cet exercice de style, pas évident, je vous l’accorde.

Donc on récapitule : sept voix différentes, en solo mais pas que, certains titres font preuve de très jolies joutes verbales, c’est vraiment de toute beauté ! Les refrains sont tous magnifiques et les envolées lyriques sont légion. Nous retrouvons, au côté d’Adrienne, Anette Olzon (ex Nightwish, The Dark Element) ; Ailyn Giménez (ex Sirenia) ; Margarita Monet, la superbe arménienne, fondatrice du groupe américain Edge Of Paradise, que je vous recommande ; Netta Laurenne (Smackbound) qui est indissociable de la chanteuse suivante, Noora Louhimo (Battle Beast, de l’excellent heavy finlandais), ma préférée, je dois l’avouer, puisqu’elles ont un projet ensemble ; et, at last but not least, Youmna Jreissati, la belle libanaise du groupe Ostura.

Au vu des groupes cités, les horizons sont assez différents mais la prouesse est qu’il en ressort un mélange très homogène où les mélodies nous emportent dans ce trip que l’on espère sans fin… L’album se termine d’ailleurs par un exceptionnel This Is Not The End où les sept chanteuses se donnent la réplique et nous font croire à une suite, l’attente sera longue.

Très orienté heavy mélodique, ce disque satisfera tous les amateurs de groupes tels que Within Temptation ou Nightwish, pour n’en citer que deux. Les guitares ne sont pas oubliées, rassurez-vous, et Magnus nous sort encore des mélodies ainsi que des soli dont il a le secret.

Et c’est un 10 !

Le site : https://www.facebook.com/magnuskarlssonofficial
Iron Sooty



 

 
 
 
 

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