L.A GUNS Checkered Past

 

 

Le duo charismatique et finalement indissociable Tracii Guns (Guitares) / Phil Lewis (Chant) s’est réconcilié en 2016. Et ça n’était pas gagné d’avance, au vu des années de brouille et du nombre incalculable de formations qui ont porté le nom L.A – GUNS depuis la sortie de « Hollywood Vampires » en 1991. Quoi qu’il en soit, la réunion des deux compères semble tenir la route. « Checkered Past » est déjà le troisième opus à voir le jour en à peine cinq années de retrouvailles. Depuis peu, Tracii Guns a aussi eu gain de cause et est donc, à ce jour, le seul détenteur légal pour le nom du groupe.

Franchement, c’est plutôt d’un bon œil et avec les oreilles grandes ouvertes que j’ai accueilli cette réunion officielle, même si j’aurais préféré une reformation avec tous ou davantage de membres fondateurs. « The missing peace » (2017) marque un retour satisfaisant en rappelant les belles heures du hard rock sleaze californien. Cependant, la déception fut aussi grande avec son successeur « The devil you know » (2019), tant la production, plus que médiocre, m’a, pour la première fois de ma vie d’auditeur, empêché d’écouter le dit album. Alors, peut-être contient-il de bons morceaux ? A ce jour, je n’ai pas réussi à dépasser deux écoutes, par respect pour leurs meilleures et anciennes productions.

Alors, c’est avec une certaine tiédeur que je me lance dans l’écoute de « Checkered Past ». Et, ouf, la production, sans être époustouflante, est de bonne facture, tout comme les compositions qui sont variées, directes et sans fioritures, à l’image du premier et éponyme album (1988). Le duo est très bien épaulé par Johnny Martin (basse) qu’on entend très bien, ce coup-ci, dans ce mixage plus aéré, Ace Von Johnson (deuxième guitare) et Adam Hamilton (multi-instrumentiste et ici batteur). Cela nous donne un album de onze titres où le groupe a privilégié des tempi plutôt moyens et lents, à l’exception des tonitruants « Cannonball » et » »Dog ». On y retrouve des réminiscences de leurs trois premiers albums, associées à une volonté d’aller lorgner du côté de leurs idoles. « Physical itch », qui clôture l’album, n’est pas sans rappeler OZZY/BLACK SABBATH. Tout comme « Bad Luck Charm » LED ZEPPELIN, ou encore le très bon et jovial acdécien « Knock me down ».

Majoritairement, c’est un album plutôt ancré dans les seventies revisitées à la sauce eighties. Néanmoins, le son plus plombé et moins festif des nineties y fait aussi quelques incursions, à l’image du refrain de « If it’s ove know » qui, très bizarrement, me fait penser à du PARADISE LOST, époque « One Second » et « Host ».
Il en résulte un album plutôt réussi, varié et bien agencé, dont tous les titres viennent s’immiscer de temps à autre dans nos sifflotements quotidiens. Bonne écoute.

Le site: https://www.lagunsmusic.com

Vic De Sable


 


 
 
 
 

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