Les parisiens de No One ne mollissent pas, c’est le moins que l’on puisse dire, et nous délivrent, trois ans après « Frankenstein », un album percutant et enragé !
Le groupe ne dévie pas de sa « ligne éditoriale », les Ennemis du titre seront ainsi bien vite identifiés (spoiler : police, politique, RN…) ; et parvient encore et toujours à communiquer cet engagement féroce à travers des morceaux que l’on a hâte de découvrir sur scène.
Car, pour qui a eu le bonheur de vivre des concerts de No One dans la fosse, impossible de ne pas immédiatement se projeter virtuellement dans le pit dès les premiers riffs du lourd « Dobermann ».

Puis on met déjà son endurance à l’épreuve en passant à la vitesse supérieure avec « La Caste » qui martèle un punk rock bien énervé.

La longue intro de « Forces du Désordre » apporte un peu de repos avant de repartir sur un gros riff bien appuyé. Une montée en puissance marquante pour l’un des titres phares de l’album, accompagné, pour l’occasion, d’un clip plutôt bien foutu.

On notera, en particulier, un peu plus loin, « Humiliation » et ses airs de RATM, l’excellent « Polit Blitzkrieg » et ses accents électro, puis le très gros « Bulldozer », qui fait parfaitement le taf, malgré un refrain un peu surprenant à la première écoute.

Ennemis s’achèvera sur un « Aux Armes Décibels » sur lequel Steph Buriez (Loudblast) vient donner de la gratte et de la voix. Un titre qui devrait ravager des cervicales en fin de concert avec ses coups de boutoir et son déjà mythique « lève le poing et montre les crocs ».

On pourra reprocher à No One Is Innocent un militantisme débridé et dénué de toute nuance, mais c’est probablement cette conviction chevillée au corps depuis près de trente ans qui donne toute la puissance aux textes et à la musique du groupe, cette énergie qui transpire de plus en plus à chaque album et dont la quintessence est révélée sur scène !

Le site : https://www.facebook.com/nooneisinnocentofficiel

Magnus