PSYKUP Hello Karma!


 

Première chronique de 2021 pour votre serviteur, on prend de bonnes résolutions et on sort de sa zone de confort avec "Hello Karma !", cinquième album des toulousains de PSYKUP. Et je pense que c'est valable pour à peu près...tout le monde, tant le côté expérimental reste important dans la conception des douze titres du disque. Après tout, quand on affirme faire de l'"autruche-core", on se doit de l'assumer derrière sur la production, et oui, clairement oui, à la dégustation de la galette (c'est de saison), on n'est pas sur un long fleuve tranquille, mais plutôt sur un sentier de montagne avec des dénivelés capables de filer le vertige à un chamois.

Comme tous les styles se terminant en "core", on a une base groove, métal moderne, chant saturé, avec des breaks bien violents et des changements d'ambiances très marqués. La valeur ajoutée, on va la trouver dans la propreté de l'ensemble, le boulot super précis sur la voix, au chant clair, souvent en duo à la tierce (et vous connaissez mon amour pour cette technique quand je vous bassine avec ALICE IN CHAINS), à l'aise dans l'aigu comme dans le saturé. Très peu de growl, et ça ne manque pas. On peut lire un peu partout sur la toile que le chant fait "Serj Tankian-esque" (SOAD), mais Julien Cassarino a vraiment son identité propre et une tessiture assez différente.

Ce qui ne signifie pas que la prestation des autres musiciens est en reste, loin s'en faut. La batterie tabasse, les mélodies déroulent sans problème, avec parfois une petite touche pop assez incongrue mais qui fait mouche. "Get laid" fait ce grand écart entre une mélodie sirupeuse et des mosh parts pour encadrer. "Chaos why not" sonne presque comme un side-project heavy-indus de LADY GAGA.

Ajoutez à ça de l'humour de qualité dans l'écriture des paroles, et vous obtenez l'excellent "Lucifer is sleeping", avec un clip en animation qui résume bien le tout. Mon préféré dans tout ça, c'est "Sun is the limit", qui démarre avec un petit accordéon diatonique et un violon très folk gitans/balkans, et part à fond la caisse. Un morceau parfait pour un mur du décès. Et parce que je ne vais pas vous faire tout l'album, je vais m'arrêter au dernier titre "For the Ones", une ballade au chant doux, tempo lent, son clair et guitare crescendo pour final épique et poignant. Le titre pour redescendre avec le sentiment de dire au revoir. Un peu comme le "Salut à toi" des bérus ou "Monstrance Clock" de GHOST.

Est-ce que c'est bien ? Oui ! Mais c'est pas reposant. Comme après une descente de ski au nouvel an.

Pour les grands sportifs.

 

Le site : https://www.facebook.com/Psykup
Romain Tortevoix


 

 
 
 
 

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