Formé en 95, SETH fait partie des pionniers du black métal français. Le groupe connait un certain succès, mais finit par se séparer après une dizaine d’années d’existence. En 2011, le combo se reforme avec un album studio, The Howling Spirit, et le live de leur premier album, Les Blessures de l’âme, qui, pour certains, est le meilleur de sa discographie.

Depuis ce mois de mai 2021, on peut trouver leur 6ème opus, La Morsure Du Christ, neuf titres pour cinquante-deux minutes de black métal, dont la production est remarquable et permet vraiment d’apprécier la richesse des compos de chaque instrument.

Malgré un chant écorché en français, pas besoin des textes pour suivre les paroles, avec un peu d’attention, on comprend si elles traitent de la morsure que le Christ a reçue ou donnée.

Les parties des guitares sont ardentes comme la braise, des années encore après l’incendie de Notre Dame de Paris (qui est d’ailleurs le sujet de l’artwork de cet album), cette mélodie métallique et le jeu des cymbales, notamment sur Ex-Cathédrale, consument tout sur leur passage.

Question tempo, on n’est pas en reste, c’est très soutenu, blast beat en veux-tu en voilà, mais pour autant ne se limite pas à ça, puisque le batteur a toute sa place sur Sacrifice De Sang où il est mis en avant avec un solo en intro. De plus, les lignes de basse offrent une puissance supplémentaire lorsque le tempo s’adoucit. Pour achever le tout, les claviers plongeront l’auditeur dans les méandres des enfers, donnant un coté vraiment malsain à cet ensemble.

SETH, avec La Morsure Du Christ, nous plonge dans un black métal des années 90, aux influences norvégiennes, sans compromis. Les textes sont inspirés et écrits en alexandrins. Reste plus qu’à attendre l’ouverture de la célèbre cathédrale parisienne pour y allumer à nouveau une… poutre.

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Thy Nema