Juillet 2020, les suédoises de THUNDERMOTHER sortent Heat wave, le deuxième album de leur nouvelle formation. En effet, en 2017, après dix ans de bons et loyaux services, tout le monde quitte le navire, laissant seule la guerrière et cheffe guitariste Filipa Nässil. Il ne lui faut pas longtemps pour retrouver trois nouvelles acolytes, et pas les moindres. La première version du groupe envoyait du bois, mais cette dernière ravive un hard rock d’antan de haute volée. La nouvelle chanteuse, Guernica, a un timbre et une puissance vocale délicieusement hallucinants. La section rythmique, avec l’arrivée de la nouvelle bassiste, Majsan Lindberg, est tout aussi excellente. Ainsi, Filipa peut distiller ses riffs accrocheurs AC/DCiens avec fougue. Alors là, vous vous demandez « mais pourquoi chroniquer un album sorti il y a déjà presque un an ? ». Et, en effet, vous avez raison, nul besoin de le faire puisque mon fameux confrère Iron Sooty nous a déjà livré de doux propos (que vous pouvez lire ou relire ici) sur ladite galette.

Aujourd’hui, je vais évoquer la version Deluxe de Heat wave, qui verra le jour le 21 Mai 2021. Et c’est une très bonne idée. Même si les musiciennes ont bénéficié d’un bel écho pour cet album, malgré ce que l’on sait et dont on a carrément ras le bol de prononcer le mot, il est fort judicieux de le ressortir la galette tant le rock n’ roll qu’elle distille mérite de cajoler vos cages à miel (Tu m’excuseras, tonton Z, de te plagier). Surtout que cette version comporte un deuxième CD ou vinyle, au choix, qui est composé de dix titres supplémentaires. Les demoiselles ont retrouvé Soren Andersen à Copenhague et ont mis en boîte en quelques jours trois inédits, dans la lignée de la première version, avec ce petit quelque chose en plus, cette envie d’aller plus loin, cette folie contagieuse (oups, mot de merde…) de proposer de bonnes compos aux refrains et à l’énergie communicative. Ces nouveaux titres m’ont fait penser, par instants, à Slash, Myles et les conspirateurs, il y a pire comme référence. S’en suivent trois titres version acoustique, magnifiquement interprétés, avec des incursions de banjo, des chœurs carrément bien pensés et chantés et, cerise sur le gâteau, Mister Binzer (Chanteur de D-A-D) en duo sur la ballade « sleep ». Un vrai régal. Il y a aussi trois titres live et, pour finir, l’inédit « Rock n’ roll heaven », seulement sorti en vidéo l’été dernier avec, comme invités, Pontus Snibb et Dregen. D’ailleurs, petit aparté perso, j’espérais vivement que ce titre fasse partie du lot.

Le slogan des suédoise est : « Thundermother don’t just play rock’n’roll. Thundermother are rock’n’roll! » et je ne peux que confirmer. Bon ben, vous l’aurez compris, cet album est plus que recommandé pour s’acoquiner de nouveau avec le fun de la vie. Merci, Thundermother, vraiment merci, et vivement l’arrivée du vinyle dans les bacs !

Le site  : https://www.thundermother.com/
Vic De Sable