Dès les premiers riffs, on sait qu’on ne s’est pas trompé de groupe. On reconnait bien la patte originale Death/Doom/Mélo/Prog du sextet finlandais et cette voix incroyablement envoutante de Tomi Joutsen. Le dernier album (studio) date de 2018 et il a tourné pas mal en boucle à la maison. Je ne vous cache pas que j’attendais le suivant avec impatience ! Pour patienter, on a eu un petit live qui déboite, mais, comme je l’ai indiqué dans ma chronique dispo juste ici : http://ultrarock.free.fr/chroniques2021/amorphis_21.htm, c’est toujours un peu difficile de donner son avis sur un concert qu’on n’a pas vu !

Pour en revenir à « Halo », c’est le quatorzième disque studio d’AMORPHIS et je ne me lasse toujours pas de leurs compositions et de leur style si emblématique. Dans ce nouvel exercice créatif, ils s’inspirent des mythologies et légendes anciennes pour en produire une musique moderne, honorant la tradition sans pour autant s’enliser dans le passé. Cet album clôture également la trilogie produite par Jens Bogren (Fascination Street Studios, Suède) avec « Under The Red Cloud » (2015) et « Queen of Time » (2018).

Pour Esa Holopainen, auteur-compositeur-guitariste-fondateur du groupe (oui, ça fait une belle ligne sur un CV !), « Halo » sonne à la fois familier et différent. « AMORPHIS est complètement reconnaissable du début à la fin mais l'ambiance générale est un peu plus lourde, progressive et aussi organique par rapport à son prédécesseur », précise-t-il.

Dès le premier morceau, intitulé « Northwards », les musiciens nous emmènent dans un voyage épique à travers les terres du Nord, leur riche patrimoine culturel et historique et traditions musicales. D’après le groupe lui-même, ce n'est pas seulement un album pour les fans ou les amateurs de métal. C'est un « must pour tous les esprits imaginatifs avec un faible pour les paysages sonores cinématographiques, triomphant de mélodies et dynamiques époustouflantes, mesurant les confins de la lumière et de l'obscurité. » Je ne saurais pas dire mieux, en fait, je me demande s’ils n’auraient pas mieux fait de chroniquer leur disque à ma place ! :D

Pekka Kainulainen, le parolier de ces onze nouveaux titres, ajoute : « Halo » raconte une époque ancienne où l'homme errait vers ces frontières boréales abandonnées après la période glaciaire. Tout en décrivant le renouveau d'une culture séminale dans un monde de nouvelles opportunités, j'essaie aussi d'atteindre les forces sempiternelles de l'esprit humain. »
Quant à Jean "Valnoir" Simoulin, l’artiste qui s’occupe des artworks des disques, il a réussi, une nouvelle fois, à traduire l’univers du groupe à travers une composition graphique où se mêlent toutes les dualités du monde, de la lumière à l'obscurité, du soleil à la lune, du bon au mauvais, du blanc au noir.

Entouré d’une équipe technique et artistique talentueuse, AMORPHIS nous propose, à nouveau, un album dynamique, riche et puissant, toujours en mouvement, qui arrive à captiver notre attention du début à la fin. Je ne sais pas si la chanteuse Petronella Nettermalm y est également pour quelque chose, en tout cas, sa présence sur le titre « My Name Is Night » ne laisse certainement pas de marbre et clôture avec perfection ce nouvel opus.

Complètement séduite par cet album, je vous laisse vous faire votre propre opinion en allant l’écouter dès que possible !

Le site : : amorphis.net

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