BEHEMOTH In Absentia Dei

Nuclear Blast

 

Difficile, pour les amoureux de musique extrême, de passer à côté de Behemoth, tant les polonais sont devenus des références sur la scène métal. Et force est de constater que les trente ans de carrière affichés au compteur n’ont pas émoussé ces indéboulonnables suppôts de Satan !
Aussi, pour célébrer ces trois décennies vouées au culte du malin, le quatuor a-t-il décidé de se surpasser en proposant un live d’anthologie.
Déjà, à la première écoute de cet In Absentia Dei, on en prend plein les esgourdes. Le son est d’une qualité rare pour un live et on ressent toute l’énergie et la conviction que le groupe met dans sa musique. Nergal semble plus habité et motivé que jamais (sa tirade juste avant « Conquer All » est juste parfaite) et passe ainsi en revue avec brio une grosse partie de la riche discographie du groupe.
En effet, en dehors de Grom, leur deuxième album, tous les autres seront dignement représentés au travers des dix-neuf titres proposés. On aura ainsi plaisir à découvrir ou redécouvrir de « vieux » titres : entre autres pépites, le brut de décoffrage « From the Pagan Vastlands », issu de leur premier opus Sventevith, le surpuissant « Satan’s Sword » tiré de Pandemonic Incantations, ou encore les mythiques « Decade of Therion » et « Chant for Ezkaton 2000 », hymnes intemporels commis sur Satanica.
La décennie suivante continue ainsi de s’écouler, violemment mais surement, dans nos tympans conquis, avec une prédominance bienvenue de leur album Demigod et, notamment, l’excellent « Sculpting the Throne Ov Seth ».
La période la plus récente de Behemoth sera bien évidemment à l’honneur, notamment la perle d’ouverture « Evoe », qu’on retrouve sur leur dernier EP, ainsi que trois titre de The Satanist, dont le jouissif « Ora Pro Nobis Lucifer » et le désormais mythique « O Father O Satan O Sun ! » qui, forcément, conclut l’album.
Leur dernier opus, I Loved You at Your Darkest, sera, quant à lui, représenté par deux titres forts : « Wolves Ov Siberia » et sa ligne de batterie déchainée, et le plus tranquille « Bartzabel » et ses accents gothiques.
Au final, si on doit résumer l’écoute, c’est clair, In Absentia Dei est vraiment un très bon album live : surprenant, généreux et équilibré. Mais là où les polonais ont réussi un tour de force, c’est dans le visuel. On sait le groupe particulièrement attaché à l’esthétique de son univers, chacune de ses performances scéniques en est une parfaite illustration.
Et c’est sur ce point précis que Nergal, Seth, Orion et Inferno se sont surpassés ! Car ce qui aurait pu être un énième live de confinement se révèle être un show d’anthologie ! Allez donc jeter un œil sur le web ! Les vidéos tournées pour ce concert sont d’une qualité rare : le cadre est somptueux (une vieille église au milieu des bois), les décors sont hyper travaillés, la photo est magnifique et une grosse partie du concert a été filmée à l’aide de drones pour une expérience des plus rares et immersives !

Le site : https://www.facebook.com/behemoth
Magnus




 
 
 
 

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