DAGOBA By Night

Npalm Records

 

Après cinq ans d’absence, le groupe français Dagoba revient avec By Night, son huitième album. Avec un nouveau line-up derrière le frontman Shawter, le groupe a signé chez Napalm Records et désire offrir aux auditeurs un nouveau Dagoba, plus créatif et original. On ne perd cependant pas, dans les compositions de By Night, la puissance et l’énergie du groupe.

Alors, prêts pour un voyage dans le cyberspace, le temps d’une nuit ?

La nuit commence donc avec le morceau instrumental - et très électronique - Neons, qui représente, à lui tout seul, la bifurcation entamée par le groupe. Plus électro, un peu plus pop rock, les frontières s’élargissent pour séduire de nouveaux auditeurs.

The Hunt est énergique, bien comme il faut, avec un chant - growlé et clair - mis en avant, entouré de grooves bien balancés. Sunfall fait monter la pression, avec son rythme entêtant, avec des petites touches électro et un chant qui ne manquera pas d’embarquer les foules. Le morceau se montre définitivement bien heavy, le son de la batterie et les growls rappelant qu’on écoute du metal et pas de la pop : Dagoba réussit ici son pari d’instiller de nouvelles idées dans ses compositions pour créer de la nouveauté, voire de l’inattendu.

Bellflower Drive possède un rythme fait pour séduire et les changements de tempo permettent de placer des éléments électroniques qui prennent une part importante dans les arrangements. Moins puissant, cependant, plus léger et assez prévisible.

On the Run débute par une intro au piano et une voix féminine se fait entendre, avec, en arrière-plan, toujours ces arrangements électro. Offrant à ses fans un morceau contrastant avec ses efforts précédents, Dagoba montre à la fois ses capacités à se diversifier, même si ce morceau peut déplaire (l’inverse également), très éloigné de ce qu’on a pu entendre. Vraiment pop rock du début à la fin, le groupe propose ici plus qu’un nouveau visage. Le très électronique Break fait ensuite le lien vers City Lights : un titre très énergique qui va raccrocher l’auditeur, qui en ferait un morceau largement diffusable par la radio, avec son petit refrain rock enjoué.

Nightclub reprend certains éléments du titre précédent, en y rajoutant plus de lourdeur, notamment par les growls puissants, qui se mélangent vraiment agréablement avec les arrangements électro et un travail à la batterie qui mérite une attention particulière. Summer’s Gone est un tantinet plus agressif, notamment par le chant, et toujours ces rythmes de batterie revigorants. L’électro prend toujours une place de choix.

The Last Crossing est le dernier morceau de cet album (on retrouve l’outro Stellar après, on peut questionner ce choix de poser ce morceau ici en conclusion : entièrement instrumental, il répond à l’intro, mais pour quoi faire ?). Et quel morceau ! Puissant, énergique, avec des mélodies percutantes, ajoutez-y une agressivité retrouvée et vous aurez une belle conclusion ! Il fait bien hocher la tête, cela mérite d’être dit.

Pour résumer, By Night fait office d’expérimentation et permet à Dagoba de proposer des compositions les emmenant sur une route nouvelle, mêlant des éléments metal et électro. L’ensemble reste intéressant et on attend ce que pourront donner les interprétations de ces morceaux en live.

Mon top 3 : The Last Crossing, Sunfall, Bellflower Drive

DAGOBA : Shawter - Chant/Machines / Richard De Mello – Guitare / Kawa Koshigero– Basse / Théo Gendron - Batterie


Le site : dagobaofficial.com + https://fr-fr.facebook.com/dagobaofficial
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