KHOLD Svartsyn

Soulseller Records

 

Originaire d'Oslo, le groupe de black metal norvégien s’est formé en 2000. Svartsyn est son huitième album ; il sortira le 24 juin prochain. Le jeu de guitares, le chant, et même l’atmosphère globale sont largement inspirés et dérivés de groupes de black metal old school. Son style se caractérise cependant par une lenteur et une lourdeur de tempo et par la spécificité de morceaux plutôt courts pour le genre.

Svarstyn ne déroge pas à la règle : l’album débute par un morceau – Apostel - très lourd mais agressif, alors que le chant furieux se pose sur la ligne de basse. Les mélodies sombres jouées par les guitares ajoutent à l’ambiance sinistre.

Østel Blod se caractérise également par son côté lourd qui enveloppe l’auditeur : cependant, progressivement, la mélodie envoûtante accompagnant la voix de Gard s’accélère a minima, créant une ambiance sombre et démoniaque. On se doute qu’on parle de mort, de démons et de sacrifices là-dedans, quand même. Evig est dans la lignée des premiers morceaux et on peut noter la mise en avant du duo basse/ batterie. C’est l’un des morceaux les plus rapides de l’album. Skarpretter rajoute même un peu de fantaisie par un côté plus rock’n roll – enfin sans exagérer non plus, nous écoutons un album de black ici ! On trouverait presque l’envie de modifier les hochements de tête qu’on a adoptés depuis le début en quelque chose de plus agité. La basse mène toujours le rythme.

Hellingdom av Døde est le morceau le plus long de l’album et débute par la création d’une ambiance musicale (lourde) : la fête est désormais terminée. Ceci est un appel à la tristesse et la noirceur la plus dramatique. Autant remettre les choses à leur place, et être inventif de la manière la plus dark possible aussi, on s’était un peu agités juste avant et ici on replonge dans l’enfer.

Manngard se présente alors et voilà un morceau black metal rapide – enfin, par son instrumentation, le chant restant toujours lourd et accablant. Le rythme de batterie ne faiblit jamais, la basse s’aligne et voilà une nouvelle ambiance. C’est bien la créativité, ne la négligeons pas. Dystopi débute différemment mais, au final, emprunte la même route : n’oublions pas quelle musique on écoute, sombre et pas faite pour sourire un seul instant. On se doute que la joie ne parcourt pas les corps et les ressentis ne seront pas la joie de vivre et le feu de camp sympa de début d’été.

Par son titre, I Demonens Bok, on se doute qu’on ouvre une sorte de livre démoniaque. On se fait cette fois-ci emporter par les mélodies de guitares et par un chant plus rapide, plus énervé. La durée de ce morceau (inférieure à trois minutes, rare dans le genre), où le chant n’occupe pas toute la place pour une fois, laisse la part belle au bassiste.

Villvandre sait combiner agitation pré apocalyptique et lourdeur infinie, créant un paysage de fin du monde dans l’esprit de l’auditeur. Enfin, pour terminer, Bryt i Udåd Ut débute par des sonorités à la limite de la dysharmonie, et se poursuit avec un chant guttural qui alterne avec des grondements de gorge, comme ce démon caché au fond, qui n’attend qu’une seule chose : qu’on le libère.

En conclusion, un album de black metal norvégien, plutôt classique, pas très surprenant, mais qui saura plaire aux amateurs du genre.

Khold : Gard (Sverre Stokland) - guitare, chant / Rinn (Geir Kildahl) -guitare/ Sarke (Thomas Berglie )– batterie/ Crowbel (Stian M. Kråbøl) - basse


Le site https://www.facebook.com/Khold.official
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