MANEGARM Ynlingaäteens Öde

Napalm Records

 

Le groupe suédois de pagan/folk/ viking metal Månegarm sort avec Ynglingaättens Öde son dixième album studio. La traduction française de cet album est : « le destin de la lignée Ynglinga » et le concept est inspiré d’un vieux poème scandinave Ynglingatal ayant pour sujet le destin d’une ancienne dynastie, celle de la maison d’Ynglinga. Au travers des morceaux, le groupe explore les anciens mythes païens, le destin des guerriers vikings et de leurs rois et plus spécifiquement celui de cette dynastie, les Ynlinga qui régna en son temps sur Upsalla et Svetjud.

L’album débute par Freyrs blod, un titre de dix minutes qui s’ouvre de manière majestueuse, entre le rythme effréné de la batterie et les riffs de guitares folk. Le chant puissant, alternant cris black metal et voix gutturale et claire, rend vraiment épique le morceau. On rentre directement dans l’aventure, sans pause. L’univers est créé, l’atmosphère s’empreint d’esprit guerrier. S’ensuit Ulvhjärtat (en français : le cœur du loup) qui raconte la légende d’Ingjald, un jeune garçon faible et frêle, qui suivit alors les conseils de son père adoptif, et mangea un cœur de loup pour se donner de la force. Son destin fut qu’effectivement, cela lui donna force et puissance mais également le transforma en quelqu’un de cruel, à l’esprit sombre. Son règne fut rempli de trahisons et, au final, il fut appelé Ingjald l’illégitime. L’auditeur est ainsi emporté lors de ces temps sombres, contés de manière mémorable au travers d’un refrain écrit pour rester en tête. On trouve à la fin de l’album une version de ce morceau en anglais. Il existe également une vidéo disponible sur youtube pour ce titre (comme pour Stridsgalten et En snara av guld).

Adils fall est encore un morceau qui permet au chanteur Grawvsiö de montrer ses talents vocaux, entre les grondements de gorge et les cris en tous genres, le tout dans un rythme moins endiablé. D’ailleurs Grawvsiö retrouve sa fille Lea Grawvsiö Lindström dans le magistral En snara av guld. Le rythme d’intro, plutôt lourd, s’ouvre alors sur une mélodie au violon et la voix de Lea. On pense partir sur une ballade, mais justement non : l’intérêt de ce morceau réside dans ses nombreuses variations. Entre les mélodies vocales, la présence de la basse qui pose le rythme, les guitares qui s’alignent sur les lignes de chant, le morceau fait incroyablement hocher la tête (surtout si on ne comprend pas le suédois !).

Le morceau suivant accueille trois invités de marque : Jonne Järvelä (Korpiklaani), Robse Dahn (Equilibrium) et Pär Hulkoff (Raubtier). On se retrouve alors transportés dans une fête viking des temps jadis ! Stridsgalten (en français « la bataille vaillante ») est un morceau d’un dynamisme et d’un groove inouï. Pourtant, il raconte l’histoire d’une bataille en l’honneur d’Odin. Du pur metal viking !

Vitta vettr est une ballade heavy, remplie de riffs réjouissants et de chœurs enlevés. Néanmoins, le morceau contient la partie la plus back metal de l’album, de par son rythme et son chant. Hågkomst av ett liv est acoustique : une guitare et un violon, et deux voix, celle de Grawvsiö et celle d’Ellinor Videfors. Une fin de saga épique au coin d’un feu de camp, isolé dans la nature suédoise.

Månegarm, qui porte le drapeau viking depuis 25 ans, prouve avec cet album que l’inspiration ne l’a jamais quitté. Le groupe peut toujours composer, avec son style unique, des morceaux convaincants dans l’esprit païen, entre tradition nordique et apports historiques.

Mon top 3 : Ulvhjärtat, Vitta vettr, Stridsgalten

Månegarm : Erik Grawsiö - chant et basse / Markus Andé – Guitares/ Jakob Hallegren – Batterie


Le site : https://www.facebook.com/Manegarmsweden
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