OCEANS Hell Is Where The Heart Is Vol.1 : Love

Nuclear Blast

 

Le groupe germano-autrichien OCEANS est de retour avec ce nouvel EP, après avoir sorti un album en 2020 et un premier EP en 2021. Intitulé Hell Is Where The Heart Is Vol.I : Love, il est composé de quatre titres dont une intro Love (juste une voix), donc, véritablement, le groupe propose aux auditeurs trois compositions : The Awakening, Sulfur et Skin. Cependant, l’EP promet une suite dont le nombre de volumes est aujourd’hui inconnu. Ce choix de proposer un tel format est pensé par le groupe, de par la situation sanitaire et, ensuite, s’agissant d’un groupe assez récent, de pouvoir proposer une nouveauté régulièrement au public. Couplant avec la sortie de vidéos (d’ailleurs, la vidéo de The Awakening fait -vraiment- très années 90 et, en plus de ça, en étant très centrée sur le chanteur Timo Rotten, propose une vision de la chanson un peu décevante…), le groupe montre son désir de reconnaissance d’une future fanbase pas encore totalement constituée.

Ayant pour thème l’amour, ne nous attendons cependant pas à un déversement de guimauve et de bon esprit romantique. Traitant plutôt de la tristesse, voire du désespoir, les thèmes principaux de ces trois titres sont les sentiments négatifs qui peuvent être en jeu lors d’une relation amoureuse. Dans The Awakening, les paroles reflètent la tristesse et la mélodie d’ensemble est vraiment bien écrite. Clairement composé dans l’objectif d’en faire un hit, le titre manque néanmoins d’émotions et d’honnêteté. La voix claire, combinée à une touche de growl, propose une piste intéressante, mais il manque un peu d’originalité pour que cela devienne vraiment intéressant. Il n’en demeure pas moins que The Awakening peut toucher l’oreille de certains, voire l’accrocher dès la première écoute.

Le second titre, Sulfur, est un tantinet plus violent. La première partie du morceau, qui est très rapide, et presque agressive, représenterait les moments de lutte dans un couple, les disputes. Comment les paroles peuvent dépasser les pensées lorsqu’on est en colère. La deuxième partie, plus lente et mélancolique, traite plutôt du choc ressenti ensuite, quand on regrette la violence qu’on ne peut pourtant pas effacer. L’atmosphère est donc très négative. Deux parties qui s’apposent de manière plutôt intéressante, finalement. Musicalement, on reste dans un style très nu metal, avec des influences assez marquées du côté de Slipknot.

L’EP se termine avec Skin, qui voudrait aller plus loin que les deux précédentes, tout en étant le ciment de la mauvaise ambiance générale. Elle a pour sujet le fait de ne pas se sentir assez bien pour la personne aimée, et donc, par extension, l’anxiété générée par ces pensées négatives. Débutant lentement, avec la voix claire, la violence monte progressivement, reflétant un état d’esprit perturbé voulu par le groupe. Il faut reconnaitre au chanteur Timo Rotten la capacité de pouvoir passer de voix claire à voix growlée à la commande.

Dans l’ensemble, cet EP prouve qu’Oceans a réclamé puis gagné sa place sur le devant de la scène. Il manque encore au jeune groupe un peu d’expérience pour rendre ses compositions plus touchantes, plus marquées émotionnellement. Néanmoins, on ne peut pas nier que le talent est là et que, sans nul doute, on entendra parler de ce groupe à nouveau dans les mois et années qui suivent.

Oceans :Timo Rotten : voix, guitare / Patrick Zarske : guitare /Thomas Winkelmann : bass/ J.F. Grill : batterie


Le site : https://oceansofficial.com/ + https://www.facebook.com/oceansofficialDE/ + : https://www.instagram.com/oceansofficial/

xila



 
 
 
 

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