Ecoute ULTRAROCK en live sur ton ordi
ou sur les ondes de la radio RGB 99.2
Ecoute les émissions en Replay !


DEFICIENCY

Interview réalisée par Emmanuelle NEVEU - avril 2017



Ce troisième concept album de DEFICIENCY, groupe français originaire de Moselle né en 2009, nous plonge dans un nouvel épisode où, après avoir sombré dans le chaos, l'humanité vit une renaissance mais doit faire face à sa vraie nature et dépasser ses émotions primitives pour saisir la seconde chance qui lui est donnée. Une succession de sentiments exprimée violemment à travers les sonorités modernes et techniques du thrash mélodique. Rencontre avec Laurent (guitare-chant) et Vianney (basse).

On vous étiquette « groupe français de Thrash Metal mélodique » êtes vous d'accord avec cela ?

Laurent : Tout à fait d'accord avec ça vu que nous nous étiquetons nous mêmes de la sorte (rires). C'est un peu réducteur mais il faut bien trouver une « image ». Si je te dis « brutal death » peut être que les choses sont moins bien perçues car nous faisons du mélodique.

Dans la scène française THRASH, de quelle manière pensez-vous vous démarquer ?

Laurent : C'est vrai qu'en France, il n'y a pas beaucoup de groupes qui évoluent dans ce style. En général, le thrash, c'est surtout old school. On essaie d'évoluer dans un style un peu plus moderne en rajoutant des petites touches perso qui viennent de nos racines rock et de nos écoutes éclectiques.

Des noms ?

Laurent : Le dernier Body Count est énorme. Dans le classique : Metallica, Megadeth que je continue à écouter. Il y a beaucoup de groupes émergeants, j'ai du mal à suivre alors j'aime me reposer sur des valeurs sures. De fait, je découvre assez peu de nouveaux groupes. Je ne me sers pas de Youtube.

Vianney : bien sûr les classiques comme GOJIRA, MACHINE HEAD, SOILWORK. Je creuse la scène française pour ma part car je pense que nous avons un patrimoine métal très intéressant et de bons groupes comme GOROD ou KRONOS, qui a malheureusement cessé de jouer récemment, ou ATLANTIS CHRONICLES.

« The Dawn Of Consciousness » est votre troisième album, plutôt bien abouti, il fait suite à « The Prodigal Child» qui parlait de l'origine et la place de l'Homme dans l'univers. Fait-il partie d'un triptyque ?

Laurent : C'est un nouveau chapitre à l'album précédent mais ce ne sera pas un triptyque. On avait encore des choses à exprimer par rapport au sujet. On ne pensait pas au départ qu'il y aurait une suite. Maintenant que l'Homme a appris sa réelle origine, par qui il est créé, il réagit, d'où les six émotions primaires développées dans cet album.

Vianney : on est assez fidèles car on a gardé la même équipe pour l'enregistrement, le visuel et le clip. On a repris comme réalisateur Brice HINCKER, le batteur de SMASH IT COMBO , de même que REPLICA pour la promo.

Vous n'êtes pas des nouveaux venus sur scène, avec les premières parties que vous avez faites : Machine Head, Testament, Opeth, Sepultura, Napalm Death, pas mal sur un CV…

Laurent : imagine dans quel état on était de faire la première partie de MACHINE HEAD. Ce fut un souvenir inoubliable.

Vianney : j'ai encore du mal à réaliser (rires).

Du coup à présent avec qui souhaiteriez-vous partager l'affiche ?

Laurent : SOILWORK ou SCARVE.

Penses-tu que le chant en anglais peut vous ouvrir les portes de l'international ?

Laurent : plus que si on avait chanté en français oui. On a déjà tourné à l'étranger et on vend raisonnablement des albums dans le monde entier.

Qu'est ce qui a retenu votre attention dans le travail graphique de Ludovic Cordelières (RUSALKA DESIGN) ?

Laurent : Ludovic a tout compris à notre concept, il sait répondre aux idées qu'on a au niveau du concept album et il sait mettre sa patte et rendre un visuel stylé et abouti. Je ne connais aucun autre artiste comme lui.

Un mot sur la puissante production signée David Potvin (DOME STUDIO - KRONOS, T.A.N.K. ...) pourquoi ce choix ?

Laurent : ce n'est pas la production de T.A.N.K qui a retenu notre attention, on connaissait avant surtout sur KRONOS. On a surtout connecté amicalement et humainement ce qui est un réel plus lors d'une collaboration.

Vianney : en lui confiant à nouveau la prod, on était en confiance et on savait que ce serait énorme.

Selon vous, quel est le titre fort de cet album ?

Laurent : « the post knowledge day » sans hésitation.

Vianney : dur de se décider, ça dépend de l'humeur, en fait. Alors, à ce moment précis, je dirais « Another fail to come ». On l'a déjà essayé en concert et il fonctionne très bien, il a bon impact sur le public live.

Quel est le titre qui vous ressemble le plus ?

A l'unanimité « Newborn's awakening ». Avec son refrain accrocheur, bien thrash dans les couplets, et du mélodique en guitare et en basse, ce titre est très représentatif de ce qu'on fait en général, cela ne m'étonne pas qu'on soit tous d'accord !

Quelles sont les concessions que vous êtes obligés de faire en tant que groupe français dans le paysage musical actuel ?

Laurent : je ne saurais pas répondre à cette question mais si on est encore là, c'est qu'on le veut tous bien. Par contre, les questionnements existentiels, je les connais bien. Il y a beaucoup de moments où le plus facile serait de baisser les bras, la question de savoir si le groupe est viable, c'est compliqué à gérer. Est ce que ca vaut le coup d'investir tout ce temps, cette énergie et cet argent ? Tout est question de timing.

Vianney : on est surtout très soudés. On se parle tous les jours tous ensemble dans une conversation privée Facebook. Lorsqu'on voit le résultat de nos efforts, on a envie de continuer l'aventure.

 





ULTRAROCK
3 rue de La Terminale
95800 Cergy Saint Christophe

ultrarockcontact@free.fr


Toute l'année, nous recherchons
des chroniqueurs ou des chroniqueuses
pour le site, tenté ?

© essgraphics 2011
!-- phpmyvisites -->