H E V I U S
Interview réalisée par Romain Tortevoix, le 04 juin au Brassin Belge, au Mans

 
 

A l'occasion de la sortie de leur nouvel album "Millénaire", j'ai eu le plaisir de rencontrer l'un des membres d'HEVIUS, à savoir Olivier Louis-Servais, guitariste de son état:

Comment ça va ?

Impeccable ! C'est la première bière que je bois ailleurs que chez moi tout seul ! Ou devant des visios skype avec Lulu (rires).

Vous êtes tous franciliens à base ?

On habite presque tous dans le 77, donc on considère qu'on vient du sud-est de l'île-de-france.

Vous vous êtes revus depuis le déconfinement ?

Là, tout juste, barbecue mardi dernier (2 juin). J'ai pu voir les nouveaux T-shirts, discuter de l'avenir autour d'une bonne chipo/bière !

Pas de souci de santé chez vous ?

Non, j'ai fait très attention. Je fais partie des gens qui faisaient gaffe.

C'est quoi Hevius, d'où ça vient, quelles sont vos influences ? Evidemment on note IRON MAIDEN, mais aussi des trucs plus récents comme GLORYHAMMER ?

GLORYHAMMER, on a surtout cité ça pour pas trop faire groupe de vieux, car... me voilà sur mes 53 qui arrivent, bon anniversaire d'ailleurs !


Merci ! (ndr: j'ai eu 35 ans ce jour-là mais on s'en fout). Ça vient d'où le nom ?

Ça date d'avant mon arrivée dans le groupe, en l'an 6 avant ma barbichette (rires), le groupe n'avait pas de nom, c'était un groupe de reprises et ils cherchaient à se faire connaître via un site qui demandait une inscription, donc nécessaire de trouver un nom. Il fallait un rapport avec le metal. "metal-machin, metal-bidule, heavy-truc", pas de bol tout est pris. Qui fait les musiques ? C'est nous, alors "HEAVY NOUS". C'est pris ! Bon, on va essayer à l'anglaise ! "HEAVY US". C'est pas pris ! On prend ! Et on a raccourci ça en HEVIUS. Une minute de silence à tous les latinistes qui croyaient que ça voulait dire quelque chose (rires). Le truc génial, c'est que ça sonne bien.

Pour te définir Hevius, c'est un groupe de heavy qui louche sur le power metal, assez traditionnel. On a une petite particularité : un chant en français typé plus rock que heavy, et on a un clavier sur toute la longueur, pas de samples, un instrument à part entière et pas juste de l'arrangement, il est bien présent dans la composition. Je définirais le groupe comme ça, avec une petite pointe de "pas sérieux", bonne humeur. On n’est pas du tout dans l'esprit, par exemple, de MANOWAR, ultra-sérieux...

Votre combo c'est deux guitares (dont toi), basse, batterie et clavier. Comment vous répartissez le chant ?

Le chant est assuré par Julien par la force des choses, on a longtemps cherché un chanteur mais vu nos critères de chant plutôt "rock", on avait du mal à intéresser dans cette catégorie. Limite le chanteur de rock qu'il nous faudrait n'aimerait pas forcément notre musique. Ensuite, il y avait la barrière de la langue : le chanteur de rock a du mal à chanter en français et il est prêt à te trouver plein d'arguments très techniques pour t'expliquer que le français c'est pas bien. Argument que j'ai du mal à accepter, j'ai démarré le métal uniquement avec des groupes français.

Un peu de name dropping ?

J'ai commencé avec TRUST qui passait à la radio. Après, il y a eu toute la vague SORTILEGE, VULCAIN, ADX, donc, pour moi, le chant français est une évidence. J'avais déjà vu Julien dans des vidéos avant mon arrivée, il ne chantait pas encore, il y avait un chanteur attitré. Lorsqu'il est parti, ça nous a bien arrangés pour les compositions que Julien chante, bien qu'on avait dans l'idée de trouver quelqu'un, qui n'est jamais arrivé. On s'attendait à des critiques, et finalement non, ça l'a plutôt fait.

On a une tradition de chant français. Les références de Julien, ça va être NOIR DESIR, INDOCHINE... Donc on est loin du standard heavy "super puissant, super juste". On s'est vachement attachés sur les chœurs pour gommer un peu les petites imperfections et donner un boost de puissance. On s'y met tous, donc moi, Florian au clavier avec une très bonne voix aussi, plus dans les aigüs, moi je suis dans les mediums, ça nous permet d'avoir une présence sur scène. On a essayé de faire en sorte de ne pas faire plus en studio que ce qu'on est capable de faire sur scène. Accessoirement Ugo (basse) en rajoute aussi un petit peu de temps à autre, même si c'est moins son truc. On s'est fait plaisir en invitant sur la reprise "Nous Sommes Des Rois" le chanteur original (ndr : David Dias).

Nouvel album : Millénaire. La question qu'on se pose tous c'est : est-ce que vous essayez de battre TOOL avec le plus d'espacement entre deux sorties ?

Le championnat du grand écart (rires) ! Effectivement, ça a été très long. Le premier date de 2005 et il y a eu beaucoup de changements de line-up jusqu'en 2008 qui a été, je dirais, l'apogée d'HEVIUS. Puis les problèmes ont commencé, des départs majeurs, notamment du chanteur, ce qui est quand même important car il avait sa voix, ainsi que le claviériste, Fabio, qui était en même temps claviériste de POLARIS. Ça a mis un temps d'arrêt car il bossait beaucoup sur la compo. Il y a eu le passage d'un troisième frère Ferrier pendant quelques temps. Ça a été compliqué jusqu'en 2010 où Julien m'a trouvé pratiquement dans la même semaine que Florian, disons que ce fut la première étape. La deuxième raison, c'est qu'HEVIUS a cherché à faire évoluer son style et on a mis un peu de temps à se trouver. Eux, ils sont de la génération métal 90/2000, heavy/sympho STRATOVARIUS, SONATA ARCTICA et NIGHTWISH, que j'ai été très content de découvrir, moi qui ai un passé plus années 80. Florian, il est plutôt métal prog’. En 2011, le bassiste nous a quittés pour être remplacé par Ugo qui, lui, est plus sur du death mélo. Bon, après on a un tronc commun, on est des gros fanas d'HELLOWEEN, ANGRA... On avait sept propositions de faites pour le nouvel album, et finalement on n’en a gardé que quatre, issues de cette étape où on se cherchait. Ce qui n'est pas évident, c'est qu'on participe tous au processus de composition, donc ça peut prendre un certain temps, c'est un processus démocratique et la majorité l'emporte. En plus de ça, on a eu sept naissances et un enfant en bas âge.

Et puis, la dernière grosse raison, c'est qu'on était en auto-production. On n’est pas passé par un studio. En studio, t'a des délais très serrés à respecter, si tu dépasses... Nous n'avions pas cette question-là. Si on l'avait eue, l'album aurait été fait il y au moins deux ans. On aurait peut-être pu gagner du temps sur certaines choses. On a changé d'ingé son... ça fait quand même beaucoup de raisons. La prochaine fois, on fera plus vite, on a déjà des compos qui sont en route.

Pour les compos des textes, comment ça se passe, vous piochez dans la littérature ou c'est strictement votre écriture ?

On laisse toute latitude à Julien, qui écrit absolument tout. Après, on peut discuter de certains points, notamment moi je peux être chiant avec les terminaisons car quitte à chanter en français dans le texte autant que ce soit bien fait. Julien a une écriture plutôt poétique donc des fois on doit faire des ajustements pour que ça reste bien compréhensible. "C'est pas une faute de français, c'est de la poésie" ok ! (rires). On sera plus exigeant sur la ligne de chant que sur le texte, où on le laisse faire complètement.

Au total, une fois les chansons sélectionnées, combien de temps a pris l'enregistrement et le mixage de l'album ?

Outre les naissances, on a enregistré dans le garage de Julien, c'est donc du Garage rock (rires), mais comme on avait un très bon ingé son on ne s'en rend pas compte en termes de qualité de son. De fait, on devait enregistrer le week-end, en journée, sans travaux, en tenant compte des voisins, on enregistrait une batterie au sous-sol sur une table de mixage dans le séjour, on calfeutrait au polystyrène, tu vois le genre de plan...(rires). Ça nous a pris facilement trois ans.

Pour l'objet album, il paraît que vous auriez démarché... Doro ? (ndr : oui, notre Doro nationale qui sévit sur les bonnes ITW d'Ultrarock !).

Oui, on en a causé lors d'un concert de T.A.N.K. au Gibus, j'ai gardé ça dans un coin de ma tête pour la démarcher, mais ça ne s'est pas fait car, là-dessus, notre batteur Alexandre me dit "j'ai vachement envie de la faire la pochette", du coup on lui a dit "lance-toi" et, quand on a vu ce qu'il proposait, on s'est dit que ça le faisait. Elle est bien, sans prétention. Il a fait la pochette, et la mise en page c'est Julien.

Le labyrinthe à l'intérieur de la pochette... Qui a osé ?

(rires) ça c'est totalement l'esprit HEVIUS, un peu comme RAMMSTEIN, on a un claviériste un peu particulier... Pour le livret, on avait trop de pages vides, il fallait qu'on les remplisse, qu'est-ce qu'on pourrait faire d'intelligent... ? RIEN ! Donc on va mettre des conneries. Dans la première version du labyrinthe, il n'y avait pas de solution, l'idée c'était que le claviériste ne retrouve jamais son instrument. Puis on s'est dit, non, des gamins voudront le faire, on veut pas non plus les frustrer.

Parlons du clip de "Millénaire". Déjà, félicitations car il déboîte, performance d'autant plus impressionnante quand on sait qu'il a été intégralement filmé... au téléphone portable.

Pour la promo, ne pouvant plus se voir, on se disait qu'il fallait faire un clip de confinement. Alexandre, qui vient de monter une boîte d'animation, nous dit "vu qu'actuellement j'ai pas de boulot, je vais avoir du temps", il avait les bons logiciels, on s'est dit qu'on allait faire un truc simple et agrémenter un peu avec les téléphones. Et il nous a monté un truc qui déchire. Je ne suis pas sûr que, sans confinement, on aurait fait mieux. On a mis images et paroles car un seul des deux, on avait peur que ce soit chiant. On est assez content.

Question difficile : ton morceau préféré... ET/OU dont tu es le plus fier ?

Question compliquée, l'album est très long car on n’a pas su choisir...65 minutes. C'est quand il a fallu imprimer le disque qu'on s'est dit "Ah ouais, quand même!", c'était limite.

Pour le morceau dont je suis le plus fier, et c'est une fierté mutuelle car, même si on fait déjà tout ensemble, celui-là est parti de très loin, c'est "Armé d'Acier". Notre processus de composition est assez particulier, habituellement, c'est Julien et moi qui apportons la base, et lui, c'est beaucoup plus complet, là où moi, c'est juste un riff de 30 secondes, il te pond un truc de sept minutes derrière. Et ça a été exactement le cas pour "Armé d'Acier".

Autant pour Aux Armes, je voulais qu'il fasse deux minutes trente, comme le morceau bonus de GLORYHAMMER "Wizard", sur le premier album, c'est leur meilleure chanson et elle est en bonus, je voulais faire un truc comme ça et, en gros, ça a été livré clé en main, alors que pour "Armé d'Acier", je suis juste arrivé avec l'intro et on a tout fait derrière. On a failli pas le faire tellement c'était compliqué. On est vraiment content du résultat, de la musique et des paroles, c'est le morceau qui nous représente le plus. A la fois le plus fier et le préféré.

Sur "Aux Armes" vous avez pu avoir Russel Crowe, c'est fou (ndr : extrait du film "Gladiator") !

(rires) ça a été un long moment d'angoisse et de recherches sur le plan juridique. Donc c'est un copyright, pour simplifier, c'est neuf secondes et c'est proportionnel à la durée du morceau. C'était assez précis, il fallait bien le mentionner. On a fait cette petite intro et ça rend pas mal ! Ça aurait dû être le tube, le morceau bankable, déjà parce que c'est le plus court, pas de solo de guitare et, finalement, les gens sont plus axés sur "Millénaire".

Maintenant, on va attaquer la question qui fâche, parce que j'ai pas peur de la polémique, mais... L'anachorète sinusoïdale, c'est quelque chose d'important pour vous à mettre en avant, vous l'assumez de dire ça (ndr: reprise du titre "Et vice et versa" des Inconnus) ?

Non, nous on n’a pas peur, on a demandé à Pascal Légitimus l'autorisation et il nous a répondu très aimablement "bien sûr, il n'y a pas de problème", il y a carrément une correspondance entre Pascal et Julien. On lui a envoyé l'album, "glucosement vôtre" (rires). On avait pensé éventuellement à reprendre le clip des Inconnus, là, par contre, il nous a dit "On n’a pas les droits, c'est Warner qui les a et ils vont dire non". On n’a pas insisté. Dommage, ça aurait été un bonheur de se rouler dans la bouse de vache, surtout dans le 77, c'est pas ça qui manque ! Le truc marrant c'est que, une fois qu'on a fini de le faire, on s'est dit ça sonne vraiment heavy, mais c'est grâce aux Inconnus, c'est pas que des humoristes, leurs morceaux, ils ont bossé, c'est super bien fait et accrocheur. On a juste eu à le mettre à la sauce métal.

Un petit mot sur de l'Autre Côté du Miroir, qui est mon morceau préféré, avec des arpèges en escalier, martial un peu à la RAMMSTEIN...

C'est un peu l'ovni de l'album ce morceau-là, il est long, c'est vrai que j'en suis très fier et très content du solo que j'ai fait dessus, il a une progression, il est vraiment très chouette, par contre c'est marrant mais Alexandre il m'a dit "moi j'aime bien ce morceau car il est dégueulasse" (rires). Il colle pas du tout à l'esprit joyeux d'Hevius. Je suis content que tu l'aies aimé, ce morceau-là, et il y a pas mal de gens qui m'en disent du bien.

Sur scène, c'était quand le dernier concert d'Hevius ?

C'était il y a pas loin d'un an, quand on a fait notre deuxième date de notre... tournée mondiale de deux dates (!), à la Boule Noire, avec le groupe CHARGE. On fait systématiquement le concert ensemble car on s'entend super bien, et on invite d'autres groupes en plus. C'était complet, comme d'hab, super soirée, bon souvenir car bon concert, on en avait fait un autre une semaine avant, un peu plus mitigé, dans une ambiance particulière, pour l'anniversaire d'une copine, dans un milieu rural... Mais c'est là qu'on a rencontré celui qui allait devenir notre ingé son, Mathieu Desjardins, qui était aux manettes pour l'enregistrement. Je le connaissais car il avait déjà enregistré un LP pour un copain d'un groupe de death mélo, et j'avais trouvé le son vachement sympa, quand j'ai appris qu'il allait faire le son sur le concert on a noué le contact. Sympa et compétent, allez on va tenter. Le concert n’était pas fameux, mais c'était un concert de chauffe entre potes, au fin fond de nulle part et sans témoins, personne ne l'aurait su... Sauf qu'il y a une captation complète que j'avais demandée dont on va se servir des images pour le prochain clip. Le concert à la Boule Noire, c'est un de nos meilleurs. On a eu un public de ouf, on avait plus rodé. Avoir fait un premier concert auparavant, ça nous a fait beaucoup de bien. On n’a pas refait les erreurs qu'on avait faites là-bas.

Le prochain ?

Il y en a eu pas mal qui ont été "coronannulés", au moins quatre, on en a eu un d'annulé la veille de la sortie de l'album, on a eu un concert-release du jour même annulé, et même pour le reste de 2020... Non, là le projet c'est 2021. On va travailler le troisième album. Entretemps, on a des gens qui s'occupent bien de nous, ça a l'air de bien rouler niveau passage radio et publicité, avec un peu de chance ça tombera dans l'oreille d'un organisateur de concerts, qui sait. Actuellement, l'avenir de la scène, ce sont des concerts en extérieur, en intérieur c'est clairement pas possible. On va peut-être se refaire un deuxième, voire un troisième, clip histoire de bien tapisser YouTube.

Tapisser partout ?

Voilà (rires), de toute façon, tout le groupe est chaud pour de nouvelles compositions et il reste plein de choses dans les tiroirs.

As-tu d'autres projets musicaux en plus d'Hevius, que ce soit dans un autre groupe ou solo ?

Je suis actuellement l'un des guitaristes de DEMONTOOL, groupe de 2005 aussi, heavy thrash, on est comparé à ADX qui nous aime bien, et je suis actuellement en collaboration avec le projet de mon frère Renaud qui s'appelle FIFTY GUITARS, le principe c'est faire l'arrangement d'une musique façon orchestre. Il y a déjà un projet qui a été réalisé avec une composition de Michel Legrand, qu'on peut écouter sur YouTube, et l'objectif c'est reprendre le thème de Star Wars.

Maintenant on va attaquer ce qui peut faire mal, ce qui peut déranger, on va voir si t'as les...

Les cojones (rires)!

Précisément ! Il y a quoi dans ta playlist... Si c'est pas du métal ?

Si c'est pas du métal, le truc que j'ai écouté le plus souvent récemment, c'est des polyphonies renaissance. Je suis un gros fan de l'ensemble CLEMENT JANEQUIN, c'est vraiment de la polyphonie pure, des fois accompagnée d'un petit clavecin, donc très axé sur le chant, et dans leur particularité, ils essaient de reproduire des sons de la nature. Il y a un titre, "La Chasse", que je recommande pace qu'ils reproduisent tous les aboiements du chien, et c'est encore plus drôle à voir car on les voit lire la partition et faire "waf waf" (rires). C'est un truc énorme, c'est d'une beauté... C'est majestueux. Et je suis un gros fan de ça.

Sinon, j'écoute pas mal de rock progressif, j'ai eu une grosse phase... Mais alors attention, quand je dis prog, par exemple pour moi TOTO c'est du prog, j'aime beaucoup leur guitariste Steve Lukather, qui a notamment formé son propre groupe, LOS LOBOTOMYS, un pur truc de prog avec Simon Phillips à la batterie... Tu prends des claques (rires).

Il y aussi un autre groupe très proche de NOIR DESIR sans être identique, avec des passerelles, un peu plus électro, c'est EIFFEL, que j'ai jamais pu voir en concert vu qu'à chaque fois que j'y allais, c'était complet.

Bon, le reste, je te cache pas que c'est du métal. Dernièrement, j'ai écouté un truc qui s'appelle SORCERER, c'est assez rare que j'aie plusieurs personnes dans la même semaine qui me le conseillent. Quand tu vois la pochette, tu te dis "ok, c'est du speed metal... ça va être du HAMMERFALL...". Et puis, pas du tout, c'est plus proche du doom avec une voix fantastique et un enchaînement d'accords qu'on n’a pas l'habitude d'entendre, ce qui est assez rare.

Quand on est musicien, on finit par reconnaître des structures récurrentes...

Nous les premiers, je dis toujours que Hevius a pas inventé la poudre à couper l'eau tiède, simplement on s'en fout, si c'est bien fait, c'est bien fait. Si, y'a un truc que personne n’a fait avant nous : les tapettes à mouches. J'ai jamais vu ça avant.

Dans le métal, y'a eu Lemmy, et les tapettes à mouche d'HEVIUS...

Ouais ! D'ailleurs, une nuit, j'ai fait un rêve que j'ai raconté au groupe : Il y avait Hevius sur la Mainstage du Hellfest, le soir évidemment, on attaque "Armé d'Acier", et là il y a cinquante mille tapettes à mouche qui se dressent sur le refrain, roses, vertes et bleues on a toutes les couleurs...

T'a un message pour les fans, un mot de la fin, une question que tu aurais aimé que je te pose ?

Je voudrais parler un tout petit peu de la personne chargée de notre promotion, Elodie Briffard d'Ellie Promotion, car elle a fait un boulot hors du commun en cette période de COVID, à réussir à nous faire connaître, ce qui est assez fort, même elle a des moyens limités, sans elle, les radios ne nous connaîtraient pas, les magazines qu'on connaît sont tous en PLS, les radios qui n'émettaient pas, le label censé distribuer notre album (Season of Mist) qui voit son effectif divisé par quatre, Amazon en procès avec l'état français, on n’est pas partis avec les meilleures chances et, malgré tout, elle a réussi à nous dégotter des interviews, faire en sorte que les gens s'intéressent à nous, franchement on lui tire notre chapeau !

En plus, elle a complètement compris l'esprit d'Hevius. Pour la petite histoire, je la connaissais depuis quelques temps et, tant que j'avais pas d'actualité, je me faisais tout petit, et puis, quand l'album est sorti, j'ai été la voir, et j'ai découvert par la suite qu'elle avait signé avant même d'écouter l'album. Elle ne l'a pas regretté.

Merci Olivier !

Merci à toi!


Plus d'informations : http://www.hevius.com/

Romain Tortevoix

 


 

 
 
 
 

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