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I N S O L V E N C Y

interview menée le 11 janvier 2018 par Emmanuelle NEVEU à Paris
 

Le Hard Rock Café Paris est encore le théâtre de rencontres musicales passionnantes ce vendredi 11 janvier 2018 avec INSOLVENCY. Peu d'information pour ce quatuor métalcore Français originaire de Troyes au line up finalement stabilisé qui sort son incroyable premier album. Pierre, bassiste va nous en révéler un peu plus sur « Antagonism of the soul » qui sort le 26 janvier 2018 chez Send the Wood Music/ Season of Mist.

Rencontre et Influences
On s'est rencontrés en 2012 par l'intermédiaire d'amis communs. Je m'occupe de la basse et des voix saturées basses. J'écoute de la musique de tous les styles, principalement du métal, mes trois groupes de prédilection sont « As I lay Dying », « While She sleeps » et « Bullet for my Valentine » mais je suis très fan d'Indochine également. INSOLVENCY s'influence énormément du métalcore old school avec des touches modernes. Ca créée une réelle force. Valentin et Bruno (guitaristes) sont plus Heavy métal, moi metalcore et Michael (batteur) dans le black métal, death métal, deathcore.

On voit une bonne influence Trivium dans votre musique quand même !
Oui, on nous le fait souvent remarquer (rires) mais c'est plutôt le groupe préféré de Valentin.

Le titre « Black Moon » est percutant, raconte-moi son histoire
C'est le dernier morceau de l'album dont les maquettes datent des débuts du groupe mais, en fait, le squelette d'INSOLVENCY. Lors de la composition de l'album, on souhaitait une touche plus moderne de nos influences métalcore et on a ressorti ce morceau. On l'a accordé autrement, gardé le solo calme et le rapide et l'intro avec la mélodie et le tapping. Tout le reste a été repensé avec des influences métalcore. Ce morceau est important dans l'album et dans l'histoire du groupe. Il nous a déterminés dans un nouveau style car, après l'avoir peaufiné, nous avons revu d'autres titres car c'est vers cela que nous souhaitions nous tourner.

Parle-moi de la vidéo « Black moon » chez les youtubeurs
La vidéo de « Black Moon a été tournée en juin 2017. On cherchait à faire de la promo et je suis tombé par hasard sur les vidéos des youtubeurs où ils réagissent en direct. J'ai trouvé le concept fun et j'ai donc envoyé les vidéos en espérant des retours qui ont été plus que positifs. Cela nous a beaucoup aidés car on a grimpé dans les vues très vite.

Le clip de « Deathwish » est violent et émouvant, merci pour la fin qui est pleine d'espoir, vous ne vous êtes pas laissé entrainer dans la simplicité
Le morceau et le clip sont représentatifs du message que l'on souhaite apporter : malgré les difficultés de la vie, elles sont perçues différemment par chacun et n'ont pas le même impact. Le thème des enfants battus et de la protection de l'enfance est soulevé. Ce titre finit calmement l'album comme une réponse à la violence du propos.

Qui a réalisé ce clip ?
Le clip a été confié à Igor Omodei (comme celui de Black Moon), il a travaillé avec Betraying the Martyrs au passage, on voulait donc parler de la protection de l'enfance et Igor a eu des idées pour élaborer d'une manière plus psychologique le sujet et non pas en violence directe. Tout est suggéré, jamais montré, à l'image de la société actuelle qui sait tout ce qui se passe et ferme les yeux. Igor a décidé de la fin qui est d'utiliser ses faiblesses comme une force et non pas se laisser submerger par elles.

Comment enregistrez-vous les voix ?
En deux temps. D'une part chez nous pour les guitares, les voix screamées et chant clair. Puis en second chœurs et back voices où on est tous ensemble, en studio avec les conseils de Jim Pinder.

Pas trop difficile de chanter en anglais dans ce registre ?
Jim nous a beaucoup aidés au niveau de la prononciation, c'était important d'être crédibles et à la hauteur de la production musicale. On est français alors c'est quelque chose qu'on ne doit pas laisser au hasard si l'on veut s'exporter à l'international. On a recommencé des pistes entières de chant juste pour un mot.

Le son est bien massif d'ailleurs, vous avez mis les gros moyens ?
On est contents. Il a été géré par Jim Pinder et Carl Bown qui ont participé à des albums comme Betraying the Martyrs, Bullet for my Valentine. On veut passer professionnels donc on s'en donne les moyens au détriment de beaucoup de choses. Ce sont des sacrifices que nous faisons.

« Antagonism of the soul » est un concept album, de onze titres séparés en deux parties par « hope » une passerelle d'accalmie musicale, que racontent les textes ?
On raconte une histoire par titre donc les textes sont différents et peuvent être écoutés dans n'importe quel sens. Le point commun est la philosophie générale de l'album dans laquelle une chose négative se transforme en positif, d'où le mot « antagonisme ». La confrontation de deux choses opposées qui se réunissent pour en faire une seule.

Parle-moi un peu du visuel avec cette fille énigmatique.
On peut lire la pochette dans le détail et on y verra un indice par titre. L'ombre noire et la blanche, c'est la seule et même personne représentée par le personnage féminin. On peut apercevoir la lune qui fait référence à « Black Moon ». A vous de scruter le travail de Daniel Mc Bride, le designer de Sumerian records.

Comment a réagi le public de votre dernier concert en province ?
On tourne depuis quelques années maintenant mais on voit une amélioration dans l'accueil. J'ai perdu un peu de ma voix quelques temps avant et j'ai demandé des conseils a mon prof de chant ce qui m'a beaucoup aidé. Nous avons été obligés de zapper les balances et de nous jeter dans le bain. Ce concert a été effectué dans des conditions difficiles mais le public nous a soutenus. Pour les parisiens, Nous serons au Klub le 16 février 2018 pour la release party avec un after au BLACK DOG, on vous donne rendez-vous là-bas !


Emmanuelle NEVEU pour ULTRAROCK, janvier 2018

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