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J E S U S  V O L T

Propos recueillis par Kzaf




Lord Tracy et sa voix langoureuse nous font le plaisir de cette entrevue autour du nouvel album éponyme du groupe Jesus Volt.


Ultrarock : Comment se passe cette promo, quelles sont les impressions que tu as pu récolter sur votre nouvel album ?

Les vibrations sont assez bonnes, les gens nous disent plein de bonnes choses sur l'album. C'est un disque particulièrement important pour nous et nous avons la sensation d'avoir achevé l'album que nous rêvions de faire depuis des années.

Pourtant « Vaya Con Dildo » avait été une belle réussite, notamment grâce à Mark Opitz (AC/DC, Kiss, Alice Cooper…) pour la réalisation et Peter Deimel pour le son. Cette fois, vous pensez être allés encore plus loin ?

Oui, clairement. Mark Opitz a de nouveau travaillé avec nous, il était persuadé que l'on pouvait encore faire mieux que « Vaya Con Dildo ». A l'époque, on ne se connaissait pas vraiment, et il a fallu s'ajuster très rapidement. C'était un peu un coup d'essai. Mais, cette fois-ci, on a voulu épurer le plus possible notre son et nos compositions. En termes de morceaux, on a beaucoup travaillé sur les structures pour que les gens puissent comprendre le plus simplement possible où nous souhaitions les emmener. On a hâte de se relancer dans ce travail avec lui pour le prochain album.

Nous avons la sensation d'avoir achevé l'album
que nous rêvions de faire depuis des années.

Ah oui ? C'est déjà calé, vous repartez avec lui pour un nouvel album ?

Oui, nous aimerions réaliser une trilogie avec lui, dans l'idée de définir pleinement le groupe dans ce que nous sommes capables de faire.

Qu'est ce qui, à ton avis, a attiré Mark Opitz jusqu'à vous pour qu'il ait envie de travailler avec Jesus Volt non pas sur un album mais sur trois ?

La première fois, je pense que c'était de la curiosité. Ce que je lui avais envoyé l'avait interpellé. Cette fois-ci, il s'est beaucoup plus investi. Il nous connaissait bien plus et le fait qu'il sache que nous mettions nos billes en jeu pour la production de cet album a joué. Notre bassiste a assumé financièrement la prod' de l'album à cause d'un lâchage au dernier moment de notre équipe. Dans notre malheur, ça a finalement été une chance, ça nous a permis de tout changer derrière nous, avec une excellente maison de disque, un très bon attaché de presse. Nous avons tous investis comme nous pouvions, Mark Opitz a donc eu envie de donner tout ce qu'il pouvait en matière de réalisation. Nous lui avons montré qu'on était capables de mettre nos couilles sur la table pour cet album et, pour lui, c'était la preuve qu'on en valait la peine.
Ça a été l'album le plus dur à réaliser pour nous, et Mark nous avoué que c'était une session parmi les plus intenses qu'il ait jamais vécues. Et pourtant il en a fait beaucoup. En termes d'efficacité de travail, il nous a menés à la baguette et ça a porté ses fruits.

Combien de temps ça vous a pris, au final ? Pour « Vaya Con Dildo » vous aviez eu besoin d'un mois.

A peu près la même durée, mais nous avons travaillé d'une manière différente. Il y a eu un gros travail de pré-mix, bien plus long que pour le précédent album. Pour ce qui est du mix, ça a été finalement bien plus rapide vu notre volonté d'épurer un maximum notre son. L'idée était de donner la priorité au groove et à la mélodie. Que ça sonne avec le moins d'accessoires possibles.

Effectivement, on sent que vous voulez aller à l'essentiel. On sent que le format a été réfléchi…

Oui, notamment la structure de l'album, l'ordre des morceaux. En fonction de l'ordre qu'on leur donnait, la couleur de l'album changeait énormément. Nous voulions que ça attaque très rock'n'roll, avec un final tout aussi rock. Mais c'est intéressant d'écouter cet album dans des ordres différents pour saisir les couleurs complémentaires des différentes compos.

L'idée était de donner la priorité au groove et à la mélodie.
Que ça sonne avec le moins d'accessoires possibles.

Justement, pour ce qui est du registre de cet album, c'est assez difficile de vous coller une étiquette depuis le début de votre carrière. Est-ce qu'un groupe sans classification, assez original, comme le vôtre, peut penser percer un jour en France ?

A la base, nous sommes un groupe de blues, mais nous cherchons nos inspirations dans beaucoup de registres. Nous n'attendons pas que les gens nous définissent. Ça a souvent été un problème finalement, notamment dans les festivals. Un jour on nous trouvait pas assez rock pour un groupe de rock, pas assez blues pour un groupe de blues… Pour moi c'est plutôt un avantage, ça signifie qu'on a une vraie identité. Tout vient à point à qui sait attendre.

Le titre de cet album est éponyme cette fois-ci, pourquoi avoir attendu 5 albums pour le faire ?

Pour nous, c'est l'album qui nous définit le mieux, d'où ce choix. En termes de compositions, on a été au plus près de l'os, on a épuré au maximum, c'est l'album dont on est le plus fier. On verra dans quelques années si ça tient réellement la route.

J'ai l'impression que vous montez en puissance mais ça fait maintenant quinze ans que le groupe existe, comment on arrive à garder la foi, d'essayer de toujours avancer, même au bout d'autant de temps ?

Il y a effectivement des moments où on perd la foi, il y a des hauts et des bas. Un groupe c'est le reflet d'une vie avec d'autres personnes. Un mariage sans la sexualité, c'est donc encore un peu plus dur. Il y a eu des périodes difficiles mais on s'est toujours dit qu'on ne lâcherait pas tant que nous ne serions pas satisfaits artistiquement de ce que nous avons fait. C'est ça qui nous tient.
Le plus dur dans ce métier, c'est de rencontrer son public.

Ce qui est toujours compliqué pour vous en France ? Moins à l'étranger ?

En Allemagne on tourne pas mal, avec des shows télévisés de grande renommée qui nous ont beaucoup marqués à l'époque de notre tournée avec Joe Bonamassa. L'approche de la musique est différente là-bas, ils veulent garder les bases de la musique. En France, c'est un peu comme quand on apprend une langue étrangère, on a la fausse impression qu'en apprenant quelque chose, nous allons perdre ce que l'on connait déjà. Alors que non, c'est juste un plus, un complément.
En France on a peur de perdre son identité.

Un groupe c'est le reflet d'une vie avec d'autres personnes.
Un mariage sans la sexualité, c'est donc encore un peu plus dur.


Pas mal de dates à venir ?

Oui, on est aussi en contact avec les ZZ Top pour reprendre leur première partie pour leur prochaine tournée. En termes de visibilité, c'est très important. C'est un passage obligatoire pour un groupe comme le nôtre. Et puis c'est toujours un plaisir de jouer avec des artistes qu'on admire.

Kzaf

 

 

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