MADINA LAKE
Interview du Batteur Dan Torelli réalisée par Christelle PARENTE et Yannick BORIN , le vendredi 14 Septembre 2007 au Hard Rock Café de Paris boulevard Montmartre (ndlr : précis hein ?)
            

Christelle : Le début de l'album offre un panel de style plutôt punk rock US comme Offspring ou Sum 41, puis se termine par deux titres que je trouve magnifiques : Pandora et True Love, beaucoup plus electro . Pensez vous faire évoluer votre musique dans ce sens ?
Dan : Oui, je pense que nous allons essayer de couvrir tout ce que nous pouvons, musicalement . Nous n'exploitons pas un genre spécifique de manière intentionnelle . La plupart des morceaux punk rock très énergiques ont été écrits au début . En fait, quand nous avons formé le groupe, nous étions très excités à l'idée de jouer ensemble . Arrive l'été, tout était nouveau et c'est là que des chansons comme Here I Stand, In Another Life, Adalia sont apparues . Nous les avons écrites à ce moment-là et elles étaient alors le reflet de notre humeur . Puis nous avons signé chez Roadrunner alors que nous n'avions que huit chansons, mais ils les ont aimées et ont assez cru en nous pour enregistrer quelque chose . Nous avons ensuite passé les six mois suivants à écrire le reste de l'album .
L'hiver est donc arrivé, nous étions dans une petite pièce sombre, et là c'était incroyable . Nous avons déménagé dans un studio de répétition qui était auparavant loué par un artiste peintre sur lequel on nous a raconté des histoires complètement dingues : il prenait des acides, s'enfermait alors pendant des semaines dans le local, et il peignait toutes ces peintures absolument terrifiantes sur tous les murs, à la lumière des bougies . C'était bizarre d'écrire un album dans cette ambiance si particulière, mais nous étions toujours enthousiastes, malgré ce décalage, et c'est là que sont nées des chansons comme House of Cards, River People, Pandora, True Love, ou Stars .
Nous sommes par ailleurs vraiment des fans de tout style de musique, nous ne voulons pas être catalogués dans un genre particulier . Nous exprimons toute une gamme d'émotions, comme tout être humain le fait . Donc nous sommes très heureux d'avoir été capables de faire un album qui expriment toutes ces émotions différentes, et je ne sais pas encore à quoi ressemblera le second album, car nous n'avons pas encore commencé son écriture, mais j'espère que, comme pour le premier, nous serons en mesure d'y apporter des goûts musicaux éclectiques . Je suis certain qu'il y aura des chansons rythmées, mais également des titres plus doux et plus émouvants .

Pardonnez moi, mais je reste très sensible à certaines intros planantes au clavier . Comment pourriez-vous décrire la structure de vos morceaux ? Quelle est votre façon de procéder ?
Mateo, notre guitariste, est habituellement l'étincelle créative . Il joue de la guitare et programme toutes les boucles de batterie et les samples électros . Il utilise Reason et Pro Tools . Je dirais donc que l'écriture classique d'un morceau se passe ainsi : il travaille de son côté, puis vient répéter avec soit un riff soit une boucle de batterie . Ensuite, nous allons répéter en studio en utilisant tous ces matériaux . Je me charge alors des parties de batterie, Matthew apporte des lignes de basse, et nous jouons jusqu'à ce qu'une structure émerge . Nathan ne chantera pas de suite, mais fredonnera ou posera une mélodie . Il écrira plus tard les paroles chez lui . Cela prend généralement entre deux et trois semaines pour que l'on obtienne une base solide, pas forcément enregistrable de suite . Matthew et moi nous chargeons donc plutôt des arrangements, et j'adore personnellement les rythmes un peu tordus, comme dans True Love, Adalia ou Stars . Puis Mateo rajoute des parties de guitare supplémentaires, et Nathan finit l'écriture des textes . C'est comme ça qu'une chanson naît . La plupart sont en tout cas écrites de cette façon .

Cet album a-t-il fait mûrir votre manière de travailler ensemble ? Pensez vous qu'il y ait une plus grande cohésion au sein de votre groupe ?
Oui, les choses ont évolué depuis . Nous jouons les morceaux un peu différemment en live . Je pense que nous les jouons de manière plus lourde/heavy en tournée . Je pense aussi que beaucoup de groupes ont le même problème : vous écrivez des chansons, vous les enregistrez et ensuite vous tournez pendant un an et demie, et vous avez tellement joué les morceaux que vous souhaiteriez presque revenir en arrière pour les modifier . Vous avez en fait très peu de temps pour les écrire et beaucoup plus pour les travailler . Je pense que tout le monde se reconnaît dans cette situation .
Mais vous savez ce que j'aimerais faire ? J'en parlais d'ailleurs à Matthew : ce serait vraiment cool de sortir un live dans quelques années et d'y mettre tous les changements apportés à nos chansons, et obtenir ainsi un album plus mature encore . Parce que vous jouez tellement les morceaux qu'arrive un moment où vous ne vous souciez plus de ce que vous faîtes techniquement . Il ne reste alors plus que l'émotion et les sentiments .

Quel titre préférez vous ? Et pourquoi ?
Ca dépend des jours . Chacun a sa chanson préférée, mais nous les avons tellement jouées, et depuis si longtemps, que nos préférences varient en fonction du moment . Dernièrement, je pense toute fois que c'est Adalia, avec laquelle nous commençons nos concerts . Elle est très courte mais aussi très rapide, avec des passages plus heavy, plus lents vers la fin . Le début a bizarrement un côté latin, c'est un condensé de plusieurs choses, et c'est un réel plaisir de la jouer en live .

Quel titre a-t-il été techniquement le plus difficile à construire ?
True Love, sans aucun doute, et ce pour tout le monde, je pense . C'est une des seules chansons qui, pendant les répétitions, nous poussait à nous dépasser techniquement . Nous savions ce que nous voulions mais Mateo et moi, notamment, ne savions pas si nous pourrions la jouer .

Yannick : C'était un défi en quelque sorte ?
Oui, c'est pourquoi elle contient des passages en trois temps et d'autres où Nathan chante très haut .

Christelle : On peut également l'entendre sur les parties de batterie .
Oui, il y a tout un tas de trucs dingues . Ce qui s'est passé, je pense, c'est que lorsque nous avons jeté les premières bases, nous nous sommes vraiment lâchés, comme dans les passages plus durs, les bridges, etc . Nous n'avons rien calculé, tout est venu pendant les répétitions . Puis nous l'avons écoutée et nous avons adoré . Et quand nous avons dû la recréer pour l'enregistrer, nous nous sommes dits « merde, il va falloir la refaire comme nous l'avions joué la première fois ! » . Ce fut donc la plus difficile à écrire, mais également celle où nous nous sommes le plus amusés .

Quels sont les messages récurrents que vous souhaitez faire passer ? Avez-vous peur d'une mauvaise interprétation de cet album ?
Je ne sais pas . Ce qui est intéressant avec notre groupe, c'est que nous avons cette ville, Madina Lake (imaginée par Nathan, ndlr), et l'histoire qui va avec . Et il y a tellement de choses que nous aimerions décrire, politiquement et émotionnellement, par ex . tout ce qui touche à la culture pop, et plus généralement tout ce qui se passe dans le monde . Mais nous voulons également faire attention à ne pas passer pour un groupe politiquement engagé car nous détestons cela . Car bien que nous soyons d'accord avec certaines opinions, ça m'énerve qu'un chanteur fasse par exemple des déclarations publiques sur la guerre, ou ce genre de choses . Même si je suis d'accord, ce n'est pas notre boulot . Tu es un musicien, tu composes de la musique et des fans aiment ce que tu fais, cela ne rend pas ton avis plus important qu'un autre . Je déteste ce genre d'influences sur le public, et nous souhaitons vraiment restés loin de tout cela . Ce que nous essayons donc de faire, c'est de jouer sur les émotions, et d'utiliser cette ville et les paroles de Nathan comme une métaphore pour ce genre de choses . Nous n'avons donc pas à parler de Paris Hilton par exemple, même si nous la détestons . Nous parlons de ces personnalités à travers Adalia, Pandora et les histoires que nous écrivons, et vous les comparez à travers celles-ci . Nous essayons donc de suivre cette direction où nous exprimons nos opinions sur tel ou tel sujet sans en parler directement . Parce que nous ne voulons pas être ce genre de groupes, et nous ne voulons pas nous fâcher avec quelqu'un qui ne serait pas d'accord avec nous . Parce qu'au final, il s'agit de musique, et nous voulons que la musique prime sur tout autre message . Nous souhaitons que notre musique soit appréciée, et ne pas rebuter qui que ce soit avec un discours plus engagé .

Si je lisais dans votre esprit que pourrais-je y trouver hormis de la musique ?
De la nourriture ! La plupart du temps . (rires)

Dans quel carcan musical ne souhaiteriez-vous pas être enfermés ?
Honnêtement, le pop punk . C'est une question intéressante car nous sommes souvent étiquetés ainsi du fait de morceaux entraînants et rapides . Mais en tant que groupe, je ne pense pas que nous soyons réellement influencés par le punk rock . C'est vrai que c'est la tendance aujourd'hui, et que des groupes se fondent dans la masse . Personnellement, je n'aime pas ça . Nous parlions d'émotions toute à l'heure, et je pense que si vous faites trop de chansons légères, rythmées et fun, il arrive un moment où vous n'êtes plus crédibles . J'ai envie d'un groupe qui exprime toute une gamme d'émotions, personne ne ressent tout le temps qu'une seule chose .

C'est effectivement ce que vous essayez de faire dans votre album, riche en variations .
Oui, c'est pourquoi j'espère que nous serons pas trop vite classés dans le pop punk, genre assez souvent gentillet et très politiquement correct .

Vous avez déjà tourné aux Etats-Unis . Y a-t-il une différence entre le public américain et le public français ? Quel est votre ressenti sur le concert d'hier soir ?
En fait, nous n'avons fait qu'une date en France (la veille de l'interview, ndlr), mais je dois dire que nous avons été très impressionnés . Nous avons ressenti beaucoup d'amour, de compassion, et d'énergie . Tout s'est mal passé hier soir . Nous avions un nouveau guitariste, excellent même, mais dont la guitare se débranchait sans arrêt .
Nous n'avions aucun sample de l'album, alors qu'ils constituent le 5ème membre du groupe . C'était donc musicalement extrêmement vide . Ce genre de problèmes techniques nous est arrivé une ou deux fois en deux ans de tournée aux US, et lorsque c'est le cas, nous ne pouvons presque rien jouer . La dernière fois que cela s'est produit, nous avons arrêté après quatre chansons car tout foutait le camp, ce qui était très embarrassant . Nous avons alors simplement promis de revenir . Hier soir, tout aurait pu mal finir, mais nous avons continué de jouer et transmettre de l'énergie au public, et ainsi terminé le set . Ce qui ne se serait pas passé aux Etats-Unis . Notre expérience très limitée avec le public français a donc été formidable . Le mot d'ordre semblait être de s'amuser et de faire une bonne prestation . Ils ont plus participé plus que le groupe lui-même ! C'était toute la salle qui était dans l'ambiance, et non pas seulement nous . C'était vraiment fantastique et nous avons adoré . C'était parfait pour nous . Nous étions plus à l'aise, ce qui n'est pas forcément évident dans ce genre de situation .

Yannick : Vous avez pu oublier vos problèmes techniques  ?
Oui, après une ou deux chansons, alors que tout allait de travers, nous n'en avions plus rien à cirer, et c'était génial .

Christelle : Comment s'est passée la rencontre avec Roadrunner ?
Quelques temps après la formation du groupe - nous avions alors cinq ou six morceaux , nous avons été programmés pour la 1ère fois au Metro à Chicago, une assez grande salle d'une capacité d'environ 1000 personnes . Mateo et moi avions un autre groupe, et nous jouions dans les environs de Chicago . Nous avons donc réussi à réunir 400 à 500 personnes . Elles ne venaient pas forcément pour la musique, mais d'abord par curiosité je pense . Et Matthew était en contact avec Ron Berman de Roadrunner Records, grâce à son ancien groupe . Il était alors en contrat avec un label indépendant, et mon groupe s'était lui présenté à de nombreuses majors . Mais elles nous refusaient car nous n'étions pas assez bons . Nous avions donc tous ces contacts, et Nathan a finalement envoyé un mail à Ron en lui disant « je ne sais pas si vous souvenez de moi, voici quelques MP3 . Il s'agit de notre nouveau groupe, dites-moi ce que vous en pensez .  » Et il a vraiment apprécié, si bien qu'il a pris l'avion pour venir nous voir en concert . Il était vraiment très intéressé, mais nous a dit qu'il ne pouvait rien faire à ce moment-là . Nous n'avions que cinq chansons et un concert à notre actif . Il était donc évident que rien n'allait se faire dans l'immédiat, mais il nous a demandé de rester en contact . Nous étions donc très enthousiastes, et nous sommes remis à écrire d'autres chansons . Et trois à quatre mois plus tard, alors que nous avions un autre concert à Chicago, Ron est revenu, toujours intéressé, avec d'autres personnes du label . Quelques mois plus tard encore, nous avons joué à New York et, cette fois, tout le label était présent . C'est là que des négociations pour un contrat eurent lieu . Nous avons donc été en relation avec Roadrunner pendant cinq ou six mois avant qu'ils ne soient suffisamment intéressés pour enfin nous signer .

Vivez-vous encore à 200 km/h, comme vous le dites sur votre site ?
Oh oui, absolument ! Et cela a sans doute commencé avec ce dont je parlais précédemment . Nous ne nous arrêtons jamais réellement . Nous ne faisons pas de pauses . Nous voyageons constamment, par avion ou par bus, que ce soit aux US ou ailleurs . Cela dure depuis un an et demi maintenant, sans interruption, à part quelques jours de repos et une semaine à Noël . C'est toujours un désastre après l'autre, comme hier soir . Ce n'est pas une vie forcément très confortable, mais c'est absolument fun et excitant tout le temps . Tu n'as pas à dicter ce qui t'arrive, les choses viennent telles quelles . C'est fabuleux .

Combien de chansons avez-vous et jouez-vous des inédits ?
Pas encore . Nous avons enregistré 15 chansons pour l'album, 12 furent finalement retenues . Un titre inédit figure sur une face B en Angleterre . Je crois qu'il s'agit de « We'll be OK » . Il y a un autre titre « Escape From Here » qui ne figure pas sur l'album, mais qui est parfois distribué comme single promotionnel avec l'album . Nous n'avons donc que 15 chansons et nous ne les jouons pas toutes en live, mais essayons d'en jouer le maximum . Nous reprenons aussi March Of Pigs de Nine Inch Nails . C'est à peu près tout . Nous n'avons pas encore eu l'opportunité de jouer plus longtemps, et nous n'avons qu'un album après tout . Nous ne voulons pas non plus trop jouer de reprises . Nine Inch Nails, c'est parce qu'ils ont eu une grosse influence sur nous .

Avez-vous le temps d'écrire de nouveaux morceaux ?
Pas vraiment, et c'est ce qui est difficile . Mateo peut enregistrer bien sûr quelques idées sur son PC, et nous les écoutons ensuite dans nos casques . Nous sommes alors tout surexcités, mais nous ne pouvons davantage nous pencher dessus, notamment en ce qui me concerne pour les parties de batterie .

Votre studio est à Chicago ?
Celui de répétition, oui . L'album fut enregistré à LA pour sa part . Celui que nous louons est tout petit, et nous y enregistrons les démos . Je dirai donc que les chansons s'écrivent quand nous sommes tous réunis dans la même pièce au même moment . Et toutes les idées que nous avons peuvent s'y développer plus efficacement .

Vous a-t-on proposé une B . O de film, du genre teenage movie ? 
Pas encore, non . Mais nous serions ravis de le faire . La moindre chose est une expérience . Nous avons déjà fait des trucs bien plus ridicules, alors pourquoi pas ! Nous ne nous prenons pas trop au sérieux, donc si la moindre opportunité se présente, nous dirons oui et nous essayerons de nous amuser . Comme pour les vidéos par exemple . Nous essayons de faire tout ce que nous pouvons car nous savons que cela ne dure pas éternellement . Même la plus longue carrière que vous pourriez espérer est relativement courte, finalement . Ce n'est pas comme un autre job que tu peux faire toute ta vie . Les choses viennent et puis s'en vont dans le milieu du rock . Nous avons donc de la chance de tourner et nous apprécions chaque instant de cette vie . Nous ne sommes pas le genre de groupes qui reste assis dans son bus toute la journée, et s'effrite . Nous essayons de voir tout ce qui est à voir .

Quels sont vos meilleurs souvenirs live ?
La première chose qui me vient à l'esprit, et qui nous a vraiment impressionnés, c'est le festival Give It A Name en Angleterre au printemps dernier . C'était énorme pour nous, bien avant la tournée Projekt Revolution aux US . Nous avions joué les six ou neuf mois précédents de notre carrière dans des pizzerias et des petits cafés, devant une dizaine de jeunes, et les choses ont commencé à grandir, notamment en Angleterre car nous avons joué avec Gym Class Heroes et Paramore où il y avait entre 500 et 600 jeunes . C'était génial . Puis au GIAN, ce fut donc 12 000 personnes le premier jour . Nous étions nerveux et excités d'attendre derrière le rideau, puis nous avons donné le meilleur de nous-mêmes . Ce fut notre meilleur souvenir live .

C'était votre plus grosse audience ?
Oui, jusqu'ici le maximum de personnes devant lesquelles nous avions joué c'était de 2000 personnes, et là on nous a dit qu'il y avait probablement 12 000 personnes . Et même avec les lumières, je n'arrivais à voir le bout de la foule . C'était grandiose .

Mais c'est parfois plus difficile de jouer devant moins de monde, non ?
Absolument, c'était très amusant et excitant, mais nous préférons quelque part jouer devant une plus petite audience, comme hier soir par exemple . Le fait qu'il y ait autant de monde, même s'il y a une énergie énorme qui vous transporte, vous ne voyez pas très bien les gens du premier rang . Alors qu'hier, les jeunes étaient juste devant nous . Même moi derrière les fûts, je pouvais les voir, communiquer avec eux, leur gueuler dessus . Et ils montaient sur scène, sautaient dans la foule, alors qu'ils n'étaient qu'une centaine ! C'est presque plus excitant, même si nous n'avons pas vraiment de préférences .
Mais c'était la première fois que nous faisions une grande scène, et ça restera je pense graver en nous à jamais . Nous n'avons pas dormi pendant deux jours après cela, tellement nous étions remontés à bloc !

Comment avez-vous rejoint le Projekt Revolution de Linkin Park ?
Nous en avions entendu parler . Beaucoup d'agents leur ont présenté des groupes, et ils ont choisi eux-mêmes les groupes qu'ils souhaitaient voir tourner . Nous étions donc extrêmement flattés et honorés d'être parmi les dix groupes retenus . Nous ne les remercierons jamais assez pour ça . Nous les avons enlacés, embrassés, etc . (rires) C'était vraiment génial de participer à ce projet .

Qui vous a choisi ?
Chester Bennington et Mike Shinoda de Linkin Park .

Quels sont vos projets pour l'avenir ? Vous allez tourner en Hollande, non ?
Oui, nous partons pour la Hollande juste après Paris . Puis en Allemagne, où nous ne sommes jamais allés .

Nous y serons sans doute car nous vivons dans l'Est . Nous ne sommes pas de Paris .
Yannick : Et pour l'anecdote, il y a un Lac de la Madine près de chez nous .

Ce n'est pas possible !

Nous voulions vous donner une carte mais elle est restée dans la voiture .
C'est incroyable ! J'ai hâte de leur dire (Nathan et Matthew sont à côté pour une interview MTV, ndlr) . C'est génial !
Pour en revenir aux plans futurs, après l'Allemagne, ce sera l'Angleterre pour pour une tournée de deux semaines en tant que tête d'affiche cette fois . Ce sera la 5ème fois que nous y allons en moins d'un an . Mais ce sera notre première tournée seuls . Ce sera aussi notre plus longue tournée . Plus qu'aux US par exemple, où nous n'avions fait que quelques clubs . Puis nous retournerons aux US la première semaine d'octobre pour une autre tournée qui devrait nous occuper jusqu'à la fin de l'année . Quant à l'année prochaine, je ne sais pas trop ce qui est prévu . Nous espérons pouvoir commencer à travailler sur le nouvel album .

Vous êtes en train de le préparer ?
Nous aimerions bien, en tout cas . Roadrunner veut que nous continuions la tournée afin de promouvoir les singles Here I Stand, House of Cards, etc . mais peut-être qu'au printemps, ce sera possible . Ce qui nous inquiète, comme tout groupe, c'est que vous avez presque un temps illimité pour l'écriture du premier album, et quand vient celle du deuxième, vous n'avez que deux mois pour le faire . Nous espérons donc pouvoir faire une pause pour nous réunir, et nous pencher sereinement sur quelques idées . C'est vrai que l'écriture nous manque . Nous n'avions jamais tourné auparavant, et nous nous éclatons comme des dingues, mais le manque de créativité se fait ressentir . Nous sommes prêts à l'heure actuelle, mais je crois qu'il va falloir encore attendre quelques mois .

Vous avez déjà été en Allemagne ?
Une fois quand j'étais enfant, mais je ne me souviens de rien .

Et Paris ?
C'est la première fois .

Peut-être y trouverez-vous l'inspiration ?
Oui, absolument . Le concert d'hier soir nous a bien requinqué ! Tout est si incroyablement beau, il y a une telle énergie . Cela a marqué Nathan, aussi peut-être que des paroles lui viendront à l'esprit, je ne sais pas . C'est le problème avec ce genre d'expériences incroyables, cela vous gonfle à bloc, vous êtes prêts à transposer tout cela en chansons et vous ne trouvez pas le temps de le faire !

Vous revenez bientôt ?
Oui, en janvier, j'espère . Histoire de rester plus longtemps sur Paris notamment et, pourquoi pas, voir d'autres villes françaises .

Bonne chance pour Hollande !!
Merci !!