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MOLYBARON

Interview réalisée par M@x Born le 24 octobre 2017


C'est au Hard Rock Café, en plein coeur de l'effervescence de Paris, que nous avons rencontré Steven et Raphaël, respectivement guitariste et batteur du groupe MOLYBARON. Echange à la cool pour tout savoir sur ce groupe très prometteur :

UR : Il faut tout de suite résoudre une énigme, sur la photo de groupe qui figure sur l'album vous êtes trois et, sur votre site, quatre...

Steven : Il fallait mériter le droit d'être sur la photo mais il n'avait pas encore le sex appeal qu'il faut, il était mineur ! Non, sérieusement, quand nous avons sorti l'album nous n'avions pas encore de batteur, la batterie était déjà enregistrée par un batteur pro au Tennessee à Nashville. Pendant un an et demi, nous avons cherché un batteur tout en continuant à avancer. Nous avons enregistré en pensant que cela ferait venir un batteur. Raphaël n'était donc pas encore là à cette période, malheureusement. Connaissant sa frappe de brute, et si j'avais une DeLorean, je serais remonté dans le passé afin qu'il sublime les morceaux par son énergie et sa brutalité. En live, c'est plus groovy. Voilà l'explication de sa non présence sur la photo de l'album.

UR : Je veux bien que tu m'expliques comment est né le projet MOLYBARON ?

Gary est un irlandais vivant et travaillant à Paris. Il a eu envie, vers 2013, de former son propre groupe et d'écrire ses propres chansons. Il a fait une démo de quelques morceaux et a cherché des musiciens. En 2014, on a eté mis en relation et le courant est tout de suite passé. Nous avons découvert Seb, à la basse, quelques mois après, en mars 2015, et nous nous sommes mis à la recherche d'un chanteur pendant deux ans. Nous sommes tombés sur des bons chanteurs, des moins bons. Au final, nous avons pensé que Gary chantait juste et bien et qu'avec un peu de travail, ça pourrait être très bien.

UR : Et avec une bonne prononciation en anglais, pour le coup !

Oui (sourires) même s'il y a un boulot sur le f"o"ck qui n'est pas évident avec son accent irlandais. Une fois Gary au poste de chanteur, avec sa voix particulière dont nous sommes fiers, nous avons cherché un batteur pendant 2 ans. Entre temps, nous avons continué à composer des morceaux. L'enregistrement, le reamp, le mixage que nous avons fait faire en Biélorussie

UR : Parce que c'était moins cher, en Biélorussie ?

Haha ! Non, non, c'est juste que le gars était très bon, il a fait un essai d'une minute sur un titre et c'était exactement le son que nous voulions. Gary ne parlant qu'anglais, il fallait aussi une personne maitrisant l'anglais. Nous avions assez de matière pour faire un double album, mais c'est l'attente pour trouver les musiciens, le pressage que nous avons refait plusieurs fois car il n'était pas bon, qui a pris autant de temps. Pas de regret car, depuis six mois, nous sommes enfin un vrai groupe et nous pouvons défendre notre album sur scène.

UR : Tu disais que tu avais beaucoup de matière, assez pour faire un double album. Pourtant, cet album comporte dix titres ne dépassant pas les quatre minutes, c'est un peu une formule " à l'ancienne" ?

On s'est dit : autant avoir dix bonnes chansons, c'est la qualité plutôt que la quantité, c'est notre vision, nous aurions pu faire beaucoup plus, nous travaillons d'ailleurs, en ce moment, sur des titres beaucoup plus bourrins et plus directs.

UR : Sur le site, vous indiquez des influences très Metal, que je ne retrouve pas forcément dans l'album. Du coup, j'aimerais savoir quelles sont vos influences respectives en tant que musiciens ?

Raphaël : j'ai un top 3, White Stripes, Queen Of The Stone Age, Meshuggah. J'ai commencé la batterie à l'âge de onze ans, c'était une envie d'extérioriser mes émotions négatives, mes parents n'y sont pour rien, la batterie ça avait l'air tellement bien pour se défouler au même titre que le sport. J'ai commencé donc par les White Stripes puis je me suis rapproché du Metal qui me semblait en phase avec les émotions que je voulais ressentir. J'essaie de ne pas être fermé, j'écoute du rap, de l'electro, je trouve qu'il y a du bon partout.

UR : Votre album est à la fois accessible par son côté rock grand public avec ses mélodies, mais on y retrouve des parties très techniques avec un gros son.

Steven : c'est assez difficile pour nous car nous avons le style entre deux chaises, coincé entre plusieurs courants. Certains qui écoutent du Rock vont nous trouver trop bourrins et d'autres diront que nous ne le sommes pas assez. Pour décrire notre musique, j'utilise le terme Metal Moderne, le son de guitare est moderne, le chant est clair, il n'y a pas de screams, pas de growls. Notre date à l'Elysée Montmartre a bien fonctionné en première partie de The Psychedelic Furs qui est pourtant un groupe de New Wave anglais dont le style n'a rien à voir avec le nôtre. On a eu des super retours de gens qui ne nous connaissaient pas. C'est une force qui est aussi une faiblesse mais qui est aussi une force...

UR et Raphaël : mais qui est aussi une faiblesse (rires)

Steven : Est-ce que je vous ai dit que c'était une force ? Dans le sens où cela peut nous ouvrir des portes et nous en fermer d'autres. Nos lives sont plus organiques, plus brutaux, c'est pour l'instant un peu délicat.

UR : Steven, c'est à ton tour pour nous donner tes groupes et guitaristes favoris

J'ai grandi et baigné dans la musique Rock depuis tout petit, mes parents se sont rencontrés à un concert de Deep Purple en 85 sur la tournée Perfect Stranger à Bercy. La légende veut que ma mère se soit évanouie et que mon père ait écarté la foule. Dans leur chambre il y a le billet de ce concert avec le mot où ils se sont échangé leurs numéros de téléphone. Je m'appelle Steven car mes parents sont fans d'Aérosmith et mon frère Tommy par rapport aux Who. La légende veut qu'enfant le "Roots" de Sepultura m'aidait à m'endormir au lieu des comptines habituelles. J'ai grandi avec les Gun's, Ac/Dc, Metallica, Megadeth, Pink Floyd. Ma culture Guitar Hero va d'Angus à Slash en passant à Van Halen.
J'ai eu une immense phase Mastodon, je suis incroyable fan de Mastodon, je sors d'une phase Dillinger Escape Plan, j'aime beaucoup Ghost, Steel Panther, je fais pas mal le grand écart et suis plutôt dans une phase prog’ en ce moment. Je suis un boulimique de musique et de concerts. Metallica se ressent peut-être dans le riffing chez Molybaron. On nous a dit que ça sonnait comme du System Of a Down mais je ne sais pas où, le groove du titre Fear fait penser à du RATM pour certains.

UR : Alors que sur le riff de ce titre, je ressens du Hendrix ou du Stevie Ray Vaughn

J'adoooore Stevie Ray Vaughn, Gary More. Tout ceci n'est pas voulu, tout ce que chacun écoute se retrouve dans les compos. Nous aimons plein plein de choses et nous jouons ce que nous aimons entendre, le but n'est pas de faire comme beaucoup, une sorte de revival.

Raphaël : On absorbe aussi bien les anciens groupes que les nouveaux, on part d'une base culturelle pour innover et pour que tout le monde y trouve son compte.

UR : ce premier album, c'est exactement ce que tu en attendais ?

Steven : Oui oui, tout à fait, c'est quelque chose que je pourrais montrer à mes gosses dans quinze ans en leur disant : "papa a fait ça, tu peux être fier de lui, maintenant va faire tes devoirs " (rires) "et tes gammes".

UR : J'aurais choisi "Dance" comme single, et pas "Moly"

Figure-toi, que cela a été sujet à débat, j'étais plus pour Dance pour son côté fun et décalé.

UR :Je la trouve plus personnelle.

J'ai déjà tout le clip dans ma tête, c'est un un type qui se lève et le soir c'est Disco, tout le monde se moque de lui... Moly nous représentait plus au niveau de l'ambiance. Pourquoi pas pour le prochain clip, je pourrai le monter moi-même.

UR : Mais que signifie ce nom Molybaron ?

Ah ! Notre premier nom était trop connoté black metal, on a brainstormé, chacun a balancé des noms qui lui plaisait, des titres de chansons, de films. J'étais dans ma phase Mastodon et accro de cette chanson extraordinaire The Last Baron. Gary a trouvé ça super mais a pensé qu'il fallait rajouter quelque chose, comme un nom de femme, comme dans Alice Cooper pour donner un côté mystérieux et intriguant. J'adore Molly Hatchet et voilà l'histoire, on a retiré un L, on a collé les deux noms. Il y a une petite histoire derrière ce choix qui sonne bien mais qui ne veut rien dire.

UR : Gary a fait l'artwork, on en parle ?

Dis-moi ce que tu as vu dans cet artwork

UR : Cet astre sphérique comme un CD est votre musique et elle attire à elle les gens qui sont trop conditionnés par ce qu'on veut leur faire écouter, croire ou voir, symbolisé par cette télé ? Comme votre musique, ça m'évoque une gravité, une lourdeur atmosphérique.

Oooh, on la note celle-là ! (rires)
Ce personnage se fait happer son libre arbitre par les médias et l'orbe en l'air représente tout ce qui contrôle la masse, les pensées des gens. On nous a demandé si ce personnage s'envolait ou tombait, chacun peut y mettre son interprétation.



Le site : https://www.molybaron.com/

M@x Born

 





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