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M O N O L Y T H


Interview réalisée par Sophie Lemerle (journaliste) et Agnès (live sketching) à Paris
 

Nous avions rendez-vous avec Amaury, Julien, Fafa et Tristan, du groupe MONOLYTH, au McBrides, pour échanger sur la sortie le 25/09/2018 de leur album A Bitter End/A Brave New World.


MONOLYTH a été fondé en 2006. Comment s'est effectuée cette formation ?

Amaury : J'étais dans un bureau d'études avec d'autres métalleux. On s'est reconnus par les t-shirts. Du coup, on a sympathisé. Et puis on a fait un groupe, naturellement.

D'où vient le nom de votre groupe ?

Amaury : En fait, pendant qu'on a construit le groupe, on avait déjà aussi énormément composé. Et on avait déjà une chanson même qui s'appelait Monolyth . On avait déjà une maquette. On avait déjà une association qui était prête à nous proposer une première scène. Mais on n'avait toujours pas de nom. Donc... Allez MONOLYTH quoi ! Et puis voilà ! C'est arrivé comme ça ! On n'arrivait pas à se poser autour d'une table pour faire un brainstorming. On s'est dit que MONOLYTH, ça en jette, ça en impose.

En 2016, vous terminez la composition des douze titres de votre nouvel album. Pourquoi avoir attendu deux ans avant de livrer A Bitter End/A Brave New World  ?

Julien : Ah non ! On n'a pas attendu deux ans, si tu savais ! On a attendu beaucoup plus que ça. Il a été terminé en 2016. Ouais ! Mais en 2016, on venait de changer quasiment toute l'équipe. On a ressuscité un peu le groupe à ce moment-là. Et il y a eu encore quelques petits changements de personnel. Et puis, on arrive en 2016. On a rencontré Tristan ; Fafa qu'on connaissait déjà. Et Batt notre batteur, qu'on connaissait depuis tout ça. C'est seulement une fois qu'on était sûr de ce line-up, qu'on a pu se dire : « Et bien voilà ! On va y aller ! »

Du coup, les douze titres, vous les avez composés tous les deux ou bien avec les anciens membres d'avant ?

Amaury : Non, parce qu'ils n'étaient pas forcément impliqués dans la composition.

Julien : C'est vraiment nous deux en fait !

Fafa et Tristan, comment s'est effectué votre intégration au sein du groupe ; et votre appropriation des douze titres qui composent l'album ?

Fafa : On a mis les pieds sous la table ! (Rires)

C'est pas évident de s'approprier des morceaux !

Fafa : Non, c'est pas évident de s'approprier des morceaux. Déjà, je ne suis pas extrêmement douée pour composer de base. Du coup, d'arriver et d'avoir tout qui est prêt, moi ça m'allait très bien. Après, voilà, j'ai mis un peu ma patte dans certains passages. Mais, en général, j'ai essayé de quand même restituer ce qui avait été écrit. Parce que ça correspondait terriblement bien au morceau.

Tristan : Alors que moi, pour ma part, je compose. Maintenant, après, il y avait le style MONOLYTH. J'ai eu un petit temps d'adaptation pour que ça fasse du MONOLYTH, pour que ça colle. Et puis à partir de ce moment-là, comme dit Fafa, on est arrivés, les morceaux étaient quasiment tous bouclés. J'ai apporté très peu de choses. Il y a juste les leads en fait. A partir de là, j'ai composé mes solos dessus. J'ai plutôt adapté certains passages à mes leads.

Julien : Mais t'as quand même écrit un des passages épiques, le lead sur A Bitter End , où y a vraiment que toi.

Catch the Sun (2017) semble relater la prise de conscience d'une situation douloureuse, et l'entrée dans une dépression/un état dépressif. Tandis que A Bitter End/A Brave New World raconte les différentes étapes menant à une reconstruction (morceaux 1 à 6) ; ainsi que la découverte d'une stabilité encore fragile, mais atteinte (morceaux 7 à 12) ; et l'évocation de la mise en place de mécanismes de protection vis à vis des éléments qui ont causé cette situation de dépression. A Bitter End/A Brave New World est-il la suite de Catch the Sun  ?

Amaury : Oui, il y a peut-être une continuité. Je ne réalise pas en fait. Par contre, ce que je remarque, c'est que ce soit sur la pochette de Catch de Sun ou bien de A Bitter End , il y a une toujours une ascension. Besoin d'aller chercher de l'air un peu plus loin.

Il y a un message positif qui ressort en tous les cas à chaque fois ?

Amaury : Catch the Sun était plus noir. Celui-ci, il y a vraiment tout un tas de trucs qui font que j'ai écrit. Et puis, quand on a mis les morceaux sur la table, on est arrivé sur un premier ordre des morceaux qui était un peu, je dirais, plus free style. Et puis on s'est dit que ça pourrait être cool de faire vraiment comme tu dis, cette « descente aux enfers », le break-down complet ; et puis après, tu vois une lumière au bout, et puis tu te dis : « Allez ! Voilà ! Tu remontes ! ». Il y a même certains des morceaux pour lesquels il n'y avait pas encore de texte. J'étais même pas encore certain de mes titres. Puisqu'en fait, moi, j'ai souvent besoin d'un thème. Je trouve le titre. Et puis après j'écris dessus. Et puis j'attends que l'humeur arrive. Et par moment, il y avait des trous dans cette espèce de parcours. Et puis je me suis dit : « Là, il faut que je parle d'un truc de ce genre-là. ». Et puis on a organisé les morceaux autour de cette espèce de fil conducteur. Même si ça fait un peu pompeux. Parce que les morceaux en eux-mêmes, ils se suffisent l'un à l'autre. Quand tu écoutes l'album d'un bout à l'autre, il y a presque, je dis bien presque, une histoire.

Julien : C'est marrant que tu dises que ce ne soit pas une suite. Parce que même tes textes en fait, la suite, elle est dans une strophe.

Amaury : Oui, c'est le refrain de Devoid ?

Julien: Oui, c'est le refrain Devoid , où il dit «  I caught the sun ! »

Amaury : Oui ! Ça je l'ai fait exprès !

Julien : Dans Catch the Sun , ça y est !

Amaury : Ça y est, je l'ai attrapé !

Julien : Oui, le soleil, il l'a attrapé. Ça y est, c'est fait ! Et du coup, c'est vraiment ça ! Tu avais ton petit bonhomme sur Catch the Sun. Et là, c'est notre petit bonhomme qui arrive sur la planète où tout est joli. Et pour moi, c'est carrément une suite.

Et donc, c'est la musique d'abord ; et ensuite les textes ? Ou ça dépend ?

Amaury : Ça dépend ! De base, oui ! C'est souvent la musique d'abord, parce que voilà ! On écrit comme ça. Et il y a même des moments où je pense qu'il y a des textes qui sont plus sombres que la musique ; ou inversement. Et il y a des textes où les chansons étaient vraiment vieilles. Et quand on a décidé de les mettre sur l'album, on s'est mis à les réécrire. Et j'avais déjà ces textes qui étaient prêts sur l'ancienne version. Et du coup, d'avoir les textes d'avance, je pense que ça te met dans un contexte où tu te dis : « Ouais, ok ! Faut mettre ça en musique ! ». Et je trouve que sur cette musique-là, ça se ressent, elle est bat cette chanson. Aussi bien sur les textes que sur la musique. Ça c'est un truc que j'essaierai de faire ; d'avoir des textes en avance, pour les partager avec des gens qui écrivent et dire : « Voilà ! Ce serait cool si on pouvait faire un truc dans ce genre-là ! » parce que vraiment, quand on voit la valeur ajoutée que ça apporte sur le morceau au niveau de l'ambiance...

Fafa : Je pense qu'on sait sur quelle émotion se baser du coup !

Amaury : Ouais ! C'est ça !

Tristan : Ouais, je vois ce que tu veux dire. C'est vraiment se coller au texte en lui-même.

Tu fais appel à ton expérience donc pour écrire les textes ?

Amaury : Ouais ! Je suis très traumatisé ! (Rires) C'est pour dire aussi que l'écriture date d'il y a très longtemps. Et il y a des morceaux qui auraient même dû être sur Catch the Sun .

Tristan : Si je peux mettre une parenthèse par rapport à ce qui se dit. Chaque musique a un thème. Chaque morceau a un thème. Et si on y regarde bien, dans ces thèmes-là, on peut tous s'y retrouver à un moment donné. Ça aborde des choses qui font qu'on va écouter les paroles et on va dire : « Voilà ! C'est pas ce cas exactement que j'ai eu, mais ça ressemble à ce que j'ai vécu ! ». Ça ressemble à quelque chose que l'on peut tous potentiellement vivre dans notre vie. Ça peut être des déceptions, des colères, des trahisons ; ça peut être tellement de choses qui font que je comprends ce qu'il veut dire par rapport à ses textes et ce qu'il met en avant. Parce que, du coup, c'est un peu personnel en partie ; puis il l'exprime. C'est un message de vécu. Et c'est un message qui touche tout le monde.

Ces textes permettent d'extérioriser ; de faire une thérapie ; et d'aider d'autres personnes, dans une situation un peu similaire, pour revenir à ce que tu disais, à vivre cette expérience.

Amaury : Si ça arrive jusque-là, je suis heureux.

En général, les personnes qui apprécient s'y retrouvent. Enfin je pense.

Amaury : Ce qui fait que du coup, pour la suite, s'il y a des trucs de ce genre-là qui reviennent, t'as déjà écrit là-dessus, tu as fait tout le tour du sujet. (Rires)

Justement ! Peut-être y aura-t-il un nouvel album qui suivra ?

Amaury : Il y a déjà plein d'idées de côté. On a déjà pas mal de matériel qu'on va pouvoir commencer à affûter. Ce qui m'intéresserait, c'est que tout le monde participe, tu vois ? Comme je sais que de toute façon, au minimum, tout le monde aura son avis. Et vu que moi, j'aime bien avoir l'avis de tout le monde pour que tout le monde se sente chez soi. Ce sera la suite logique. Je ne dis pas qu'il y aura une continuité. Mais dans tous les cas, j'espère que ce sera une collaboration collective. Et que ça se fasse naturellement, en tout cas.

C'est parti pour en tout cas ! Vu la manière dont vous interagissez. C'est ce qu'on peut ressentir en tout cas.

Amaury : Dans le groupe, il n'y a jamais personne qui dit : « Ça, je ne le sens pas ! ». On a bourlingué cinq ans avec Julien, on s'est retrouvé sans arrêt avec des mecs qui disaient : « Ça, je le sens pas. ». C'est pour ça que l'album a mis tant de temps que ça. C'est parce que on a entendu pendant cinq ans « Ça, je le sens pas. » Pour plein de sujets différents. Du coup, pour la suite, là on a des tonnes d'idées ! On pourrait partir dans tous les sens possibles !

Julien : On est à un point où il ne nous manque que le temps pour les mettre en place.

Amaury : Voilà ! Donc on va s'organiser. On va s'occuper de mettre en avant cette partie-là. Mais on a des choses en sous-marin. Je ne dis pas que je sais où on va. Mais il y a plein d'idées ! Et on va faire en sorte que tout le monde soit content. Voilà !

Et justement, pour la suite ! Qu'est-ce que vous avez prévu pour la promotion de l'album ?

Julien : On a un clip qui sort le 6 septembre, pour la chanson Betrayed Again , qui est la quatrième de l'album. On a déjà quelques dates qui se mettent en place pour la fin de l'année. On bosse avec Ellie Promotion pour la partie promo. On aura d'autres interviews potentiellement. On aura tout ce qui va bien. Et puis, on est en train de commencer à voir pour une nouvelle tournée l'année prochaine. On ne sait pas encore quand exactement. On voit un petit peu avec les différentes personnes ce qu'on nous propose. Du coup, on peut faire enfin notre tour de France. C'est vrai que depuis deux ans, on a fait pas mal de dates. On est à deux tournées plus les concerts un peu ponctuels qu'on peut avoir. Mais il y a plein d'endroits où on n'est jamais allés. On n'a jamais joué sur Nantes. On n'a jamais joué dans le sud. Même en Bretagne, on ne l'a pas fait. Donc, voilà ! Mais en tous les cas, on s'est fait depuis 2015 une petite place sur la scène parisienne. On a commencé à se faire quelques contacts, qui sont devenus pour certains des amis. Et du coup, on a presque une facilité à venir jouer sur Paris maintenant. Et le but, ce serait un peu d'aller voir ce qu'il se passe ailleurs. Et de voir en gros ce qu'en pensent les autres.

Tristan : Je trouve qu'on se débrouille déjà pas mal. Après, c'est pas toujours évident par rapport à nos boulots respectifs et nos vies personnelles. On essaie de faire au maximum. Maintenant, on va tellement dans le positif. On essaie de s'arranger en permanence.

Fafa : Disons que si on dit non, c'est vraiment pas par volonté, mais par impossibilité par rapport aux éléments extérieurs.

C'est vrai que si on pouvait s'abstenir de dormir la nuit, ce serait bien.

Amaury : Mais c'est vrai ! Mais quelle perte de temps !

Fafa : Julien a essayé à un moment. Mais ça ne lui a pas réussi.

Julien : Oui, ce serait bien. Du coup j'ai commencé à travailler dans mon garage pour ajouter des heures dans une journée. (Rires)

Le chant en anglais est une évidence pour vous ?

Amaury : En français, je n'ai jamais essayé. Mais, en France, ils sont tellement anglophones, que ça tombait sous le sens. J'ai des copains qui écrivent en français. Et je trouve ça super courageux. Parce que, du coup, si tu écris des trucs bateau, ça va s'entendre tout de suite. Je ne dis pas que je me réfugie dans l'anglais pour écrire des trucs bateau. Mais je ne me suis jamais posé la question en fait. Ça tombait sous le sens, naturellement.

Tristan : Disons que quand on écoute les groupes phares dans le monde du metal, c'est de l'anglais. Donc j'ai envie de dire que c'est une normalité, en fait. C'est instinctif. Parce que, généralement, la critique qui est faite quand c'est écrit en français, ce sont les textes.

Fafa : Oui, les français sont extrêmement difficiles avec les textes. Et en plus de ça, le metal étant une niche, surtout en France, c'est très difficile de se faire reconnaître. Je pense que chanter en anglais, c'est se donner quand même quelques facilités pour pouvoir s'exporter. Parce que le chant en français à l'étranger n'est pas forcément bien accepté. Il y a des groupes qui ont tenté de s'exporter. Mais bon...

Armaury : Le flux en anglais est tellement plus fluide.

Julien : En fait, c'est pas forcément que le flot en anglais est plus simple. C'est qu'on est hyper conditionnés par ce qu'on a toujours écouté. Et, effectivement, des groupes qui chantent français, y en a pas des masses. On commence tous plus ou moins avec les mêmes groupes. Et c'est des groupes américains. Au moins anglophones. Du coup, tu te retrouves forcément dans cet esprit-là. Et quand tu commences la zic, généralement, t'as quatorze/quinze ans. Et du coup, tu veux faire comme les grands. Donc, t'essaies d'apprendre l'anglais.

Fafa : Et des fois, c'est raté !

Julien : Oui, et des fois ça marche ! Et du coup, naturellement, c'est du mimétisme pur. Et une fois que t'es dedans, soit à un moment tu te dis : « Ouais, allez, je la tente ! » Soit tu te dis : « Non, en fait ! Ça fonctionne bien comme ça. Je suis à l'aise comme ça. Et puis on se mettra des challenges sur autre chose. »

Amaury, est-ce que tu prends des cours de chant ?

Amaury : J'en ai pris. J'ai été autodidacte plein d'années. Et puis, je suis parti dans une impasse. Et par l'intermédiaire d'un musicien, qui est devenu guitariste chez nous, il m'a donné un tuyau sur un prof de chant qui m'a complètement démystifié la technique vocale. Je lui dois beaucoup de choses. Parce que maintenant, je ne dis pas que je peux tout faire mais il m'a donné les bases techniques. Je les ai comprises instantanément. Du coup, je continue à les explorer personnellement. Et j'essaie de me les approprier autant que je peux. Mais en tout cas, quand j'entends les mecs faire des choses, je ne dis pas que je les atteins, mais je comprends comment ils font. Y a des profs de chant qui te rendent esclaves de leur méthode. Quand tu prends un cours avec eux, tu passes un pacte avec le diable, et tu peux jamais t'en sortir. Et là, c'était pas le cas. Parce qu'en fait il ne supporte pas d'avoir un élève qui est dépendant de ses cours. Et tu vois que c'est un mec qui fait des séminaires maintenant. Ce prof-là veut t'aider vraiment. Il m'a dit : « Je te donne les clés. Et après, tu te débrouilles. » C'est vraiment un mec magique. Comprenez votre corps. Comprenez votre organe. Et, à partir de là, c'est magique. Il m'a donné six à sept cours. Et je continue à bosser sur ces acquis-là pour progresser. Pour atteindre les trucs que j'ai pas encore atteints. Je ne le remercierai jamais assez.

Julien : Il s'appelle comment ?

Amaury : Il s'appelle Allan Wright. Allez voir son site : http://www.chanteurmoderne.com/ Alors c'est un mec, pour te dire à quel point il est flippant de savoir-faire : à l'époque il donnait encore des cours particuliers. Il ne le fait plus maintenant. Il ne fait que des séminaires. Il forme des profs. Il certifie des enseignants à sa méthode à lui. Il est sur Nantes. Il m'a donné des cours par Skype. Le mec pouvait te dire, alors qu'il me voyait en portrait : « Là tu es en appui sur tes talons. » « Oui, t'as raison ! Comment tu le sais ? » « Et bien écoute, je l'entend dans ta voix. S'il y a une constriction dans ta voix, c'est que tu es sur tes talons. » Tu lui donnes n'importe quelle référence de groupe, metal, reggae... Et le mec va te décortiquer devant toi comment le chanteur atteint ce son-là. J'ai essayé de le coller, et j'ai jamais réussi. Il fait encore partie des recherches pour une meilleure compréhension de l'anatomie vocale.

Une belle rencontre !

Amaury : Oui, une belle rencontre ! Merci de m'avoir permis de parler de lui. Ça fait du bien.

Vous avez autoproduit l'album ?

Julien : Ouais !

Fafa : On aime bien avoir la mainmise sur ce qu'on fait. Après, je pense qu'on reste ouverts à toute possibilité. Mais y a un besoin de gérer nous-mêmes.

Amaury : Et puis on n'a pas envie de vendre notre âme au diable. On n'a pas envie de perdre quoi que ce soit, pour gagner pas grand chose de plus.

Pourquoi avoir choisi le Damage Room comme studio de mixage et d'enregistrement, qui se trouve à Philadelphie ?

Amaury : C'est une vieille histoire en fait. A l'époque de Catch the Sun , on avait déjà tout enregistré nous-mêmes. Et puis, et bien ça sonnait pas bien, tout simplement. Et puis Kevin Pendale, c'est son nom, à l'époque était encore sur Paris, près de Montmartre. Il lançait son studio et c'est lui qui nous a contactés. Et ça s'est fait comme ça. Et puis Kevin s'est exporté aux États-Unis. Il était à l'époque à Miami. Et maintenant, il est à Philadelphie. Mais en fait, il y a une grosse relation de confiance. Et puis, on a le même background. Et des influences assez communes. Ce qui fait que quand je lui dit « Fais-nous sonner comme ci ! Ce passage-là comme ça ! », il comprend tout de suite ce qu'on veut. Pour l'instant, ça fonctionne bien.

Julien : Et même au-delà de ça, on a suivi son parcours depuis le premier MONOLYTH en somme. Et on a écouté ce qu'il a produit depuis. Et ça colle clairement à ce qu'on cherchait. En plus des influences communes, en termes de musique tout court. Du coup, on s'est pas posé la question très longtemps sur le sujet. Et voilà ! Il y a pour le coup ce côté historique. Je pense que, pour Amaury, c'était important que ce soit lui qui signe le deuxième parce que c'est un peu, et là je parle en mon nom, et en mec qui était au premier concert de MONOLYTH, mais dans le public. Et du coup, j'avais acheté l'album. Et même si la prod n'était pas au niveau de ce que Kevin était en train de nous faire là ; Y avait un truc ; et on sentait une vraie personnalité à tous les niveaux. Et du coup, je pense que c'est important de graver dans la roche le côté « C'est Kevin qui a fait ça ! » Parce que du coup, c'est un peu comme le parcours des deux albums en fait, on boucle la boucle.

Amaury  : Au moins, depuis des années, et depuis qu'on a commencé à bosser avec lui, y a vraiment un truc qui est arrivé à maturité. C'est la conclusion d'un chapitre. Voilà ! Ça tombait sous le sens effectivement de faire appel à lui. C'était quasiment obligé.

Utilisez-vous d'autres moyens d'expression que la musique ?

Fafa : Oui, moi je vais courir. (Rires) Ouais, je fais un peu de sport et un peu de photo.

Photo dans quoi ? Tout ce qui te passe devant l'objectif ?

Fafa : Oui, exactement ! Ça peut être mon chien, un pote, comme un paysage. Enfin voilà !

Tu as un appareil photo spécifique ?

Fafa : J'ai un Canon 550 D. Voilà ! Un peu d'urbex aussi.

Julien : Puis tu chantes aussi !

Fafa : Oui, je chante aussi.

Tu chantes... Comment ?

Julien : Sous la douche ! (Rires)

Fafa : Je suis choriste de metal rockabilly. Voilà !

Julien : T'en entendras parler aussi.

Ben j'espère ! Que pensez-vous du concept de Live Sketching ?

Fafa : Trop cool ! (Rires)

Amaury  : Je suis étonné de voir la quantité de croquis qui ont été faits. Voilà ! C'est juste impressionnant !

Fafa : c'est excellent ! Je trouve ça très original ! Il peut arriver que les interviews soient filmées ou photographiées. Et du coup, de les voir en dessin, je trouve ça vraiment cool !

C'est un syncrétisme. C'est bien de favoriser des rencontres entre artistes.

Fafa : Complètement ! C'est ça !

Souhaitez-vous ajouter quelques mots pour nos lecteurs du webzine ULTRAROCK ?

Fafa : Déjà, merci de vous intéresser à nous ! Et d'avoir pris le temps de poser toutes ces questions ! Tristan, tu voulais dire quelque chose ? Je t'ai coupé.

Tristan : Oui, s'il fallait que je dise quelque chose : « la double IPA du McBrides de Chatelet est très bonne ! » (Rires)

Le site : https://fr-fr.facebook.com/monolyth.fr/





Sophie Lemerle (journaliste) – Agnès (live sketching)