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ORDEN OGAN

Interview réalisée par Emmanuelle NEVEU - mai 2017



Pour fêter son sixième album, les germains de l'Ordre de la Peur « ORDEN OGAN » se révèlent badass et nous entrainent avec « Gunmen » dans une histoire au pays des Cow boys et des règlements de comptes. Rencontre détendue dans un décor à l'image de l'album, avec Seeb LEVERMANN (leader fondateur) et Dirk MEYER-BERHORN (batteur).

J'ai l'impression qu'il existe beaucoup de mystère autour de cet album « Gunmen » comment cela se fait-il ?

Seeb : Ah bon vraiment ? dans quel sens ?

On a été prévenus puis, plus rien, puis, la vidéo sort soudain, elle est grandiose, on s'en prend un peu plein les mirettes non ?

Seeb : ah oui c'est vrai, on a pensé que la surprise serait appréciée par nos fans, on a pas pensé à la presse (rires)

Finalement, la vidéo « Gunmen » est old style, filmée dans la célèbre Monument Valley en Utah, est-ce un rêve de petit garçon ?

Seeb : (rires) alors je n'y avais pas pensé mais …

Dirk : oui bien sûr, enfant je regardais beaucoup ces westerns et j'avoue que je voulais devenir un cow boy !

Seeb : un hors la loi tu veux dire ? Moi j'ai toujours trouvé cela stupide !

Tu préférais être un prince ?

Seeb : non, je veux dire que je préférais le désert et la nature (il se commande un coca zéro ^^)

As-tu pris un certain plaisir à être un badass au milieu de Monument Valley ?

Seeb : on a toujours voulu faire quelque chose autour de l'Ouest américain, sortir un peu de la dark fantasy. L'idée a vraiment germée lorsque nous avons terminé les deux premiers morceaux. Cela nous a donné notre ligne directrice pour cet album « Gunmen ». Le fait de tourner dans Monument Valley fut extraordinaire, l'ambiance est grandiose et la lumière est tellement particulière. On se sent minuscule entouré de cette nature impressionnante.

Dirk : d'autant plus qu'on n'avait rien pris à boire. Sous le soleil, je ne te fais pas de dessin. On a bien ressenti la journée dans ce nouveau monde. Mémorable.

Il y a toujours les indiens Navajo omniprésents ?

Seeb : oui tout à fait, et notre guide je te l'assure ne rigolait pas avec les croyances et l'endroit où l'on mettait les pieds. Leur terre est sacrée et ils te le font bien comprendre. Ils montrent un grand respect envers la nature et les croyances.

Dirk : notre guide était quand même un peu marrant car monter à cheval ce n'est pas notre truc. Il nous répétait souvent avec une voix grave et très ferme « ton cheval ce n'est pas le boss », « si tu as peur de l'animal, il aura peur de toi » (rires)

Il savait quelle sorte de musique vous faisiez ?

Seeb : oui je crois mais il n'en avait rien à faire. Ceci dit, on a tourné deux jours sans problèmes.

Est ce que jouer ce personnage est une métaphore à un règlement de compte personnel ?

Seeb : certains des titres peuvent être métaphoriques mais aucunement revanchards. « Gunmen » est un hommage aux westerns mais pas un règlement de compte. Ce n'est pas un concept album d'ailleurs. Les titres racontent des choses différentes sans aucun lien entre eux comme on a pu le faire auparavant avec nos autres albums, on est dans un contexte pas dans un concept.

Raconte moi comment s'est passée la rencontre avec Liv Kristine (ex Theater of tragedy, Eluveitie) qui chante avec toi sur le titre « come with me to the other side » et qu'est-ce qui t'as donné envie de lui confier ce featuring ?

Dirk : c'est Seeb qui a eu l'idée. Dès qu'il a écrit l'intro de cette chanson, il a su que la voix qui irait le mieux était la sienne. On la connaît grâce à Niels Loffler, notre bassiste, qui avait joué avec elle dans son groupe « Leave's eyes ».

Quel titre t'est le plus émotionnel ?

Seeb : pour ma part je suis connecté à tous les titres, sans différence.

Dirk : la première fois que j'ai écouté « Fields of sorrow », j'ai été très ému.

Seeb, es-tu superstitieux car vous sortez l'album le 7/07/17

Seeb : non du tout, c'est juste une super date pour la sortie de l'album. Pourquoi il s ‘est passé un truc le 7/07 ?

Un petit mot sur l'artwork encore et toujours réalisé par Andréas MARSCHALL ?

Seeb : oui, j'aime ce côté old school pas toujours hyper maitrisé. Il a réalisé toutes nos pochettes. Ça reste un humain et non un ordinateur qui imagine et réalise. De plus, ça fait tellement longtemps qu'on travaille ensemble qu'on sait que tout sera à notre goût.

Après plus de vingt ans, penses-tu être entré dans une nouvelle ère pour le groupe ?

Seeb : c'est une bonne question car notre biographie est très mal faite sur le net et je profite de ta question pour remettre tout dans l'ordre. On a fait partie d'un groupe il y a vingt ans (on était ados) et on a « fait nos armes », ensuite on a évolué et ORDEN OGAN est véritablement né en 2008. Tu peux reposer ta question maintenant (rires).

Effectivement, merci de tes informations, alors après neuf ans d'existence et de professionnalisme, penses-tu que le groupe en est arrivé à une nouvelle ère ?

Seeb : cet album n'est pas très éloigné du précédent qui était quand-même beaucoup plus progressif dans son approche. Avec « Gunmen », les titres sont plus directs, on a moins mis de prog' mais la façon d'écrire est la même.

Quelle est l'essence même du groupe, de nos jours ?

Seeb : j'ai trop de mal à répondre à cette question, ca me donne l'impression de basher mes autres musiciens. On a passé beaucoup de temps ensemble à devenir de meilleurs musiciens. Avant j'écrivais 99% des titres, à présent c'est différent. J'ai écrit avec Tobi (Tobias Kersting, guitariste) ca nous a rapprochés, on n'avait jamais eu un tel déclic. Tout est question de temps et d'expérience. A présent, tout le monde a trouvé sa place au sein du groupe, c'est sûrement cela l'essence d'ORDEN OGAN.

Il y a beaucoup de groupes allemand de Heavy métal. Cela a pris du temps, mais comment Orden Ogan s'est-il démarqué ?

Dirk : je pense qu'Orden Ogan est beaucoup plus hard que d'autres groupes power métal. Cela vient du fait que nous avons beaucoup d'influences éclectiques modernes, old school, classique, technique comme Meshuggah ou Gojira par exemple.

Raconte-moi un de tes souvenirs mémorables de la France ?

Seeb : lorsqu'on m'a oublié sur une aire d'autoroute en pleine nuit par exemple ? Et que le tour bus a mis sept heures à s'apercevoir qu'on n'était pas dedans avec un pote ? Sans téléphone portable et en jogging ? C'était notre première tournée en France, avec TIAMAT, d'ailleurs, en 2010. On s'est fait engueuler en plus. Quelle histoire !

Dirk : alors, moi c'est deux souvenirs du Trabendo : j'ai pris froid à chaque fois (rires). Bon, je sais, c'est nul comme histoire !

Que fais-tu lorsque tu ne joues pas ?

Dirk : je joue encore car je suis prof de batterie !

Seeb : je l'avais dit, ça n'arrive jamais. Moi je suis producteur.

Comment imagines-tu le futur avec Orden Ogan ?

Dirk : la Dominatiooooon du monde (rires)

Seeb : en Octobre on sera en concert avec Rhapsody of Fire et une tournée en 2018, pas encore tout à fait calée, donc je ne peux rien te dire de sûr. Le truc le plus intéressant pour le moment c'est que nous changeons de label, « Gunmen » est le dernier album officiel chez « AFM Records » et nous allons donc choisir un nouveau label et management. Une grande décision pour notre groupe. Pas mal de gens sont intéressés, c'est ce qui rend les futurs plans si excitants !


Emmanuelle NEVEU

 





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